Si vous pensez qu’il y a trop de formes différentes et de transformations farfelues dans Dragon Ball, c’est sûrement que vous avez déjà regardé Dragon Ball Super. Mais avant d’en arriver là, l’équilibre des puissances était plutôt bien géré du temps d’Akira Toriyama…

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Il y a fort longtemps, les montées en puissance signifiaient quelque chose dans Dragon Ball

Même si vous n’avez jamais vu le moindre épisode ou lu le moindre chapitre du phénomène intemporel qu’est la licence Dragon Ball, vous connaissez forcément la bande de Sangoku et de ses amis, et surtout leur tendance à déchaîner leur puissance jusqu’à se faire pousser les cheveux et les teindre en blond. Aujourd’hui, même si les transformations ont toujours été au cœur de Dragon Ball, beaucoup de fans estiment qu’il y en a trop et que l’échelle des puissances n’a plus aucune valeur. Mais avant d’en arriver là, il faut bien avouer que les choses étaient tout de même très bien gérées.

Souvenez-vous. Dès le début du manga Dragon Ball, au moment où Goku était encore enfant, Akira Toriyama avait toujours fait en sorte que les pics de puissances soient atteints (voire dépassés) à un moment culminant de l’histoire, et surtout après un entraînement intensif. Par exemple, avant de pouvoir affronter Piccolo ou Ten Shin Han, Goku a dû passer énormément de temps à s’entraîner autant physiquement que moralement. Résultat, au moment de dépasser ses ennemis, le personnage principal de l’aventure avait accompli un véritable chemin et avait évolué, ce qui créait une certaine cohérence et surtout un sentiment d’accomplissement. De même, lorsqu’il s’est transformé pour la première fois en Super Saiyan, c’était à la fois le résultat d’un certain entraînement et la conséquence dramatique d’un événement émotif dramatique (à savoir la mort de Krilin). Même si les transformations ont commencé à se multiplier dans la saga principale, elles arrivaient toujours à un moment particulier de l’aventure, ce qui permettait de garder une échelle de puissance solide. Mais dans Dragon Ball Super, les choses ont bien changé…

Dragon Ball Super a brisé l’équilibre des puissances instauré par Akira Toriyama

Parmi les nouveautés que Dragon Ball Super a très rapidement instaurées, on retrouve notamment le fameux Ki divin et les nouvelles transformations qu’il implique. Bien sûr, en soi, ces ajouts n’étaient pas problématiques en soi. Au contraire même, il aurait sûrement été décevant de voir une nouvelle série Dragon Ball sans nouvelles transformations. Mais il faut bien avouer que les choses sont allées un peu loin, et que Dragon Ball s’est un peu perdu en chemin. En effet, si le Super Saiyan God et le Super Saiyan Blue gardent un peu de logique (l’un est lié à un rituel lié avec les racines Saiyan de Goku, l’autre est un dérivé du Ki divin qui peut être entraîné, perfectionné et maîtrisé), ce n’est pas le cas de toutes les transformations.

Ultra Instinct, Ultra Ego, Super Saiyan, Blue Evolution, Gohan Bestial, Piccolo Orange… Dans Dragon Ball Super, il y a vraiment eu énormément de nouvelles formes pour les personnages principaux de la saga, et autant dire que le tout est devenu un peu indigeste. De plus, ces dernières ne semblaient plus vraiment venir d’un véritable entraînement ou venir signer l’accomplissement d’un parcours sentimental ou évolutif, mais plutôt venir un peu de nulle part quand il devenait pratique pour les personnages concernés de se transformer. Résultat, les nouvelles transformations de Dragon Ball Super étaient beaucoup moins marquantes et ne semblaient servir plus que pour le fan service et pour proposer de nouveaux designs. Mais le pire, c’est qu’à cause de ça, c’est toute l’échelle de puissance et l’équilibre des personnages qui ont été brisés. Difficile en effet de savoir qui est plus fort que qui quand n’importe quel personnage peut découvrir une nouvelle transformation quand ça arrange le scénario. Bien sûr, cet élément à lui seul ne suffit pas forcément pour dire que Dragon Ball Super était décevant, on laissera le plaisir aux fans de la saga de se faire leur propre avis sur la question.