Entre poésie macabre et direction artistique aux petits oignons, ce jeu est une expérience sensorielle à mi-chemin entre le cinéma de Tim Burton et un conte étrange en stop motion. C’est parti pour notre JV Reco !

Un monde de ténèbres… et de beauté

Dès les premières minutes, The Midnight Walk intrigue. On y incarne The Burnt One, un petit personnage muet perdu dans un univers sombre, où la lune règne seule dans le ciel. Pas de combats à l’horizon, ici tout repose sur l’exploration, la fuite… et l’observation. L’objectif ? Ramener un peu de chaleur dans ce monde glacial, accompagné de Potboy, une lanterne vivante qu’il faut protéger coûte que coûte car toutes les créatures que l’on va rencontrer vont vouloir l'attaquer.

Ce qui impressionne d’entrée, c’est l’identité visuelle très marquée du jeu. Réalisée en stop motion à base d’argile, chaque animation a été minutieusement capturée image par image pour être ensuite intégrée au jeu, donnant une sensation “hachée” volontaire qui participe pleinement à l’étrangeté de l’univers. Cette méthode artisanale est rarement utilisée dans le jeu vidéo, ce qui donne vie à des textures organiques et à une atmosphère visuelle unique, proche d’un film d’animation ressemblant aux productions de Tim Burton comme L’Étrange Noël de Mr. Jack.

Une immersion sensorielle forte, surtout avec un casque

Mais The Midnight Walk ne se contente pas d’en mettre plein les yeux. Il fait aussi le pari de l’immersion sonore. Le jeu nous pousse à écouter notre environnement et certains passages demandent même au personnage de fermer les yeux pour progresser, rendant l’audio encore plus crucial. Les bruitages et la musique jouent un rôle fondamental dans la narration et l’expérience en devient presque méditative en dehors des moments de poursuite par les monstres… Et si vous possédez un casque VR, sachez que le jeu est entièrement jouable en réalité virtuelle et rend alors l’immersion à un tout autre niveau.

Loin d’un simple “walking simulator”, The Midnight Walk réussit à créer une tension douce mais constante, grâce à son ambiance oppressante, sa lumière tamisée et ses créatures horrifiques. Pas de frustration, car la difficulté reste mesurée pour laisser une grande place à la contemplation et à la narration visuelle. Le jeu est sorti le 8 mai sur PS5 et PC. Si vous souhaitez en apprendre davantage, on vous invite à découvrir notre petite vidéo disponible en tête d’article.