En cette année anniversaire et les 75 ans de la Formule 1, EA Sports et Codemasters sont à nouveau aux manettes de la simulation officielle du championnat du monde. Avec un mode Carrière revisité et le troisième volet de la série Point de Rupture, la licence a-t’elle réussi à se renouveler pour galvaniser les fans des grands Verstappen, Norris, Hamilton ou Leclerc ?
Année anniversaire pour l'un des championnats du monde les plus populaire, celui de Formule 1 ! Lancé en 1950, ce dernier souffle ses 75 bougies, un événement mis à l'honneur par la FIA, mais aussi Codemasters et EA Sports. Les studios de développement et d'édition sont cette année encore derrière la simulation officielle F1 25. Décevante la saison passée dans la progression, l'opus réserve cette fois quelques apports intéressants en termes de contenu.



Point de Rupture, le troisème volet du Drive to Survive de Codemasters

Il est de retour ! Et quand il n'est pas là, le jeu F1 est bien fade. Point de Rupture, le mode scénarisé de la licence revient avec les personnages emblématiques de l'équipe Konnersport : Devon Butler en chef d'écurie avec Casper Ackermann, Davidoff Butler en propriétaire, Callie Mayer et Aiden Jackson en pilotes titulaire. Inspiré de Drive to Survive dans la réalisation, on suit avec plaisir les différents chapitres et Grand Prix composant les petites histoires du paddock, avec des objectifs de courses bien précis pour avancer dans l'histoire. Petite nouveauté sympathique, on choisit au début le pilote à incarner entre Callie et Aiden, et ce choix modifie le point de vue du scénario.
L'édition 2025 intègre aussi un espace promotionnel et des features liées au film F1. Ce dernier sortira dans un mois sur Apple TV+ avec comme protagonistes Sonny Hayes et Noah Pearce, des personnages incarnés par Brad Pitt et Damson Idris. Si toutes les fonctionnalités ne sont pas actives sur ce mode pour le moment (seulement la bande-annonce du film), les personnages sont parfaitement modélisés en 3D et sont jouables en mode Carrière si vous activez l'option des Icônes.





Comme Lewis Hamilton, le mode Carrière change de cylindrée

Et c'est sur ce mode Carrière que Codemasters a décidé de se concentrer cette année en plus de Breaking Point. Déjà revisitée il y a quelques années avec la possibilité de développer sa monoplace et contrôler en multijoueur les deux pilotes de l'écurie choisie, la Carrière offre maintenant un espace élargi pour tout diriger. La modélisation du propriétaire et de la monoplace sont toujours profondes, et 5 espaces sont accessibles au début de la carrière. Le planning d'abord, crucial pour planifier sur plusieurs jours des activités rapportant des revenus ou des fans. Celui-ci passe un cap avec plus de choix disponibles en dehors du management des employés, des pilotes ou du développement de la monoplace.
Le management des équipes est toujours aussi important, et la gestion de vos deux pilotes titulaires (renouvellement des contrats, recherche de nouveaux coureurs, gestion des deux egos) n'est pas le seul défi. Les employés et ingénieurs sont aussi une ressource à contrôler pour améliorer les résultats, avec la recherche et développement du bolide. La grande nouveauté pour aller plus loin dans ce mode, c'est l'espace formation de propriétaire, un arbre de compétence pour améliorer votre gestionnaire dans les secteurs de l'ingénierie, les Ressources Humaines et le Business. Par exemple, avec 1 point de formation et 3 jours dans le planning, l'attribut Analyse Rétrospective vous offre le bonus permanent de 20 points de ressources à chaque fois qu'un projet de recherche prend du retard. Enfin, du côte du mode Carrière "pilote", vous avez toujours la possibilité de démarrer la Carrière en prenant le contrôle d’un pilote de Formule 2.





EA Sports surfe sur la F1 Zone, moins sur le gameplay
Dans les autres espaces, F1 World rassemble les Grand Prix personnalisables (les courses classiques), les modes en ligne ou encore les défis, et intègre la F1 Zone. Dans celui-ci, vous pouvez vous rassembler entre amateurs de la même écurie ou du même pilote, répondre à des sondages ou faire des défis particuliers. En parlant de défi, pas de nouveaux circuits cette saison, mais des tracés jouables en sens inverse pour varier les plaisirs : ceux de Grande-Bretagne (Silverstone), Autriche et Pays-Bas. On en profite pour souligner que, simulation officielle oblige, tous les pilotes et circuits sont encore parfaitement modélisés. Les données LIDAR permettant de capturer les détails des tracés et pistes utilisés le jour de la course réelles sont utilisées cette année pour les circuits du Bahrein, Miami, Melbourne, Suzuka et Imola.
Toujours sous moteur EGO, F1 25 ne se renouvelle pas vraiment dans le gameplay et les sensations de course en revanche. On ne chipotera pas pour l'accessibilité du titre au plus grand nombre, car le titre procure des sensations plutôt cohérentes en termes de sensations sur les suspensions, freinage et commandes possibles en direct sur la gestion de l'énergie, mais les habitués pourront légitimement protester. Même son de cloche pour les graphismes, car même si certains détails comme les débris ou poussières reçues sur la visière du casque sont inédits, le gap avec F1 24 ne se fait pas vraiment sentir avec plusieurs heures de courses. Les nouveautés de contenus seront celles que l'on retiendra après le tour du propriétaire.



Conclusion
Points forts
- Un cap franchi pour le mode carrière
- La saison 3 de Breaking Point
- Toujours propre graphiquement
- Les licences officielles très complètes
- Facile à prendre en main pour les néophytes
Points faibles
- Une IA encore pas exempt de reproches
- Un gameplay pas franchement renouvelé...
- ...tout comme les graphismes
- Des animations un peu répétitives en dehors des courses
Note de la rédaction
Comme souvent avec la licence F1 estampillée EA et Codemasters, les opus se suivent mais ne se ressemblent pas vraiment dans le contenu. Car cette année, Point de Rupture est de retour et le prochain film F1 sont mis en avant pour relancer l'intérêt scénarisé de la saga. De bons apports ponctuels, même si pour le long terme, on retiendra plutôt le mode Carrière qui va un peu plus loin que les années précédentes. Même s'il ne renouvelle pas vraiment son gameplay et son rendu graphique, F1 25 reste tout de même solide pour une simulation officielle et abordable pour les néophytes.