Les avancements technologiques sont une bénédiction pour les amateurs de classiques cinématographiques. Grâce aux plateformes de streaming, il est possible de (re)voir certains films de l’époque. C’est le cas de ce western de Clint Eastwood qui est disponible sur Max.
Un pasteur pas comme les autres
Acteur, réalisateur et producteur, Clint Eastwood occupe de multiples rôles à Hollywood. À 94 ans, il reste toujours aussi actif, comme en témoigne la réalisation de Juré n°2, sorti en 2024. Bien avant Million Dollar Baby (2004) ou Gran Torino (2008), où il cumulait déjà les fonctions de réalisateur et d’acteur, Eastwood avait endossé cette double casquette il y a 40 ans avec Pale Rider, le cavalier solitaire, sorti en 1985. Disponible sur Max, ce western a été présenté en sélection officielle en compétition au Festival de Cannes en 1985, où il a terminé à la huitième place.

Pale Rider suit l'histoire des derniers chercheurs d'or indépendants de LaHood, une bourgade minière de Californie, qui sont harcelés par les hommes de main du fondateur de la ville, Coy LaHood. Alors qu'ils sont découragés et s'apprêtent à renoncer à toute confrontation, et que la jeune Megan Wheeler enterre son chien en récitant une prière, un mystérieux cavalier solitaire, vêtu de noir de la tête aux pieds, fait soudain son apparition. Il n'a pas de nom, juste une profession : pasteur. Comme le veut le proverbe, "L'ennemi de mon ennemi est mon ami", Hull Barret, opposé à Roy, l'accueille chez lui. Le fondateur de la ville va donc engager des tueurs à gages, mais c'était sans compter sur les qualités de tireur de ce "pasteur".
Le western le plus rentable des années 1980 s'inspire de la Bible
À sa sortie, Pale Rider rencontre un franc succès, engrangeant plus de 41 millions de dollars au box-office pour un budget inférieur à 7 millions. Ce résultat en fait le western le plus rentable des années 1980. Côté critique, le film est globalement bien accueilli, affichant 93 % d’avis positifs sur Rotten Tomatoes, sur la base de 30 critiques. Le célèbre critique américain Roger Ebert a salué le choix de Clint Eastwood de rester en retrait, préférant suggérer son personnage plutôt que de l’imposer. Il souligne que l’acteur-réalisateur laisse le spectateur libre d’imaginer ce qu’il incarne : peut-être le mystérieux Cavalier pâle, ou un esprit vengeur revenu pour éliminer l’homme qui l’a autrefois tué.

Le film fait fréquemment référence à la Bible, comme le souligne Clint Eastwood lui-même. Le titre, Pale Rider (Le Cavalier Pâle), renvoie directement à l’un des Quatre Cavaliers de l’Apocalypse, celui qui symbolise la Mort. Cette allusion biblique est renforcée par une scène marquante : l’arrivée du pasteur, incarné par Eastwood, coïncide avec la prière de Megan Wheeler, au cours de laquelle elle lit précisément le passage de l’Apocalypse évoquant ce Cavalier. Cette introduction confère au personnage une aura mystique, presque surnaturelle, qui nourrit l’ambiguïté sur sa véritable nature, messager divin, justicier fantomatique ou esprit vengeur.
Pour (re)découvrir un Clint Eastwood encore jeune et charismatique, Pale Rider, le cavalier solitaire est disponible dès maintenant sur la plateforme Max.