À l’instar d’autres sociétés cotées en bourse, Sony a publié ses résultats financiers pour son année fiscale 2024. Les chiffres montrent un segment gaming en bonne santé malgré le manque de sorties fortes du côté des jeux édités par PlayStation.

Le segment Gaming continue de rapporter gros à Sony

PlayStation se porte bien et pèse toujours plus lourd dans les revenus de Sony. Dans la présentation des résultats de son année fiscale s’étalant sur la période du 1er avril 2024 au 31 mars 2025, le groupe japonais enregistre des revenus stables par rapport à l’année précédente s’élevant à 12 957 milliards de yens (environ 79 milliards d’euros). Une nouvelle fois, c’est le segment Game & Network Services (G&NS) – regroupant tout ce qui touche au gaming de l’entreprise japonaise – qui rapporte le plus de yens au groupe. Avec un chiffre d’affaires de 4 670 milliards de yens (environ 28 milliards d’euros), ce segment animé par les performances de PlayStation enregistre un résultat d’exploitation en hausse de 43 % par rapport au précédent exercice fiscal pour atteindre les 414 milliards de yens (environ 2,4 milliards d’euros).

Cette année fiscale dans le vert, la marque PlayStation la doit avant tout aux ventes de jeux tiers et aux bonnes performances du PlayStation Plus (et à tout ce qui est compris dans les “Network Services” de la société). Sony se félicite d’avoir vendu plus de jeux au cours de l'année, où 303,3 millions d'unités ont été distribuées contre 286,3 millions au cours de l'année fiscale précédente. Néanmoins, le géant japonais ne peut que constater la diminution des ventes de ses titres first-party sur la même période, passant de 39,7 millions (2023) à 28,9 millions (2024). Il faut reconnaître qu’en dehors d’Astro Bot, les studios PlayStation n’ont pas vraiment brillé ces douze derniers mois avec quelques portages PC (Ghost of Tsushima, Horizon : Forbidden West) et des sorties plus confidielles (LEGO Horizon Adventures), voire ratées (Concord).

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Death Stranding 2, Ghost of Yotei… L’année fiscale 2025 verra un fort retour des jeux signés PlayStation

Et les ventes de consoles dans tout ça ? Sony a révélé que sa PlayStation 5 s'était écoulée à 2,8 millions d'unités au cours du dernier trimestre de son année fiscale, ce qui fait monter le compteur à 77,8 millions de PS5 vendues depuis son arrivée sur le marché à la fin de l’année 2020. Sur le papier, le chiffre peut sembler impressionnant, mais en comparaison à ce qu’avait fait la PS4 à période comparable, la dernière console de Sony est toujours légèrement à la traîne (de 1,4 million d’unités). Durant l’année fiscale 2024, le chiffre d’affaires des ventes de consoles a en tout cas baissé de 6 % tandis que les revenus de la branche Network Services ont augmenté 23 %, comme nous pouvons le constater par ici. Le nombre d'utilisateurs actifs mensuels a quant à lui augmenté de 5 % au cours du quatrième trimestre, passant de 118 millions à 124 millions d’utilisateurs par rapport au même trimestre de l’année précédente.

Avec un Microsoft de moins en moins agressif sur le terrain des consoles ainsi que des jeux first-party très attendus arrivant au cours des prochains mois, tels que Death Stranding 2 : On the Beach et Ghost of Yotei, PlayStation a de nombreux arguments pour promettre une année fiscale 2025 encore plus fructueuse. Certes, dans ses prévisions, le géant japonais prévoit une baisse de 8 % du chiffre d’affaires de son segment gaming (G&NS) à cause d’une baisse des ventes de PS5, mais il voit malgré tout une amélioration possible de 16 % de son résultat d’exploitation, notamment grâce aux bénéfices générés par ses titres first-party. Et le PSVR 2 dans tout ça ? L’entreprise dirigée par Hiroki Totoki n’en parle à aucun moment dans les lignes de son rapport.

Comme d’autres sociétés qui produisent du matériel en dehors des Etats-Unis, Sony doit également trouver comment contourner ou répercuter les tarifs douaniers de Donald Trump. Bien que nous soyons actuellement dans une période de trêve, les grands groupes sont dans l’incertitude. Lin Tao, la directrice financière de Sony, a expliqué étudier “différentes mesures” afin de trouver “100 milliards de yens” (environ 600 millions d’euros) à cause de l’augmentation des taxes. Il reste à voir si, ou plutôt quand, la société japonaise augmentera le prix de ses consoles, de ses accessoires et/ou de ses jeux.