Shuhei Yoshida est un ex-ponte de PlayStation : sa longue carrière chez Sony s’est terminée il y a quelques mois, après 38 ans passé au sein de l’entreprise. Il s’est notamment exprimé sur la hausse du coût des jeux, et donc de leur prix une fois commercialisé.
La suite logique
Participant à l'essor de la première PlayStation et ayant grimpé les échelons de Sony Interactive Entertainment, Sushei Yoshida a terminé sa carrière en janvier dernier. On peut dire qu'il connaît le secteur comme sa poche, en étant l'un des principaux piliers, s'est récemment exprimé au micro de PlayStation Inside au sujet de l'augmentation du prix des jeux vidéo. Pour rappel, la norme est actuellement fixé à 79,99 euros depuis le lancement de la PS5 et de la Xbox Series : néanmoins, Mario Kart World sera vendu à 89,99 euros dans sa version boîte sur Switch 2, une première pour l'industrie pour une édition standard.
"Cela allait arriver tôt ou tard", affirme alors Shuhei Yoshida. "Peut-être pas de la part de Nintendo, mais cela allait finir par arriver. Nous vivons à une époque contrastée, où l'inflation est réelle et significative, mais où les gens s'attendent à ce que des jeux toujours plus ambitieux et donc coûteux à développer soient vendus au même prix. C'est une équation impossible."
Un GTA 6 plus cher que 80 euros ?
Yoshida enchaîne sur un sujet intéressant : la multiplication des remakes et autres portages dans l'industrie du jeu vidéo, qui serviraient en réalité de fuel pour la production de nouveaux chantiers. "En fait, la prolifération des remasters et des remakes ne résulte pas vraiment de la nostalgie ou d'un désir de moderniser les jeux, mais plutôt d'une solution de facilité pour générer des profits qui, in fine, contribuent à financer de nouveaux jeux."
Quand on sait que Mario Kart World sera donc à 90 euros car il a coûté plus cher à Nintendo que ses autres projets, on peut donc se poser légitimement la question pour GTA VI, l'un des jeux les plus chers de l'histoire à produire. "Je ne sais pas si Rockstar sautera sur l'occasion", déclare alors Yoshida qui rappelle toutefois "qu'un équilibre doit être trouvé entre les coûts de production et le prix des jeux". Autrement dit, il ne faudra pas être surpris s'il faudra débourser plus qu'à l'habitude pour replonger dans Vice City.