Malgré une critique dithyrambique, le film The Northman a déçu au box-office, illustrant le fossé entre succès critique et commercial au cinéma. Ce film épique de Robert Eggers, basé sur la légende d’Amleth, a trouvé une seconde vie et un public sur les plateformes de VOD après sa sortie en salles.
Dans le monde du cinéma, il arrive qu'une œuvre acclamée par la critique échoue à séduire le public en salle, ce qui crée naturellement un décalage notable entre sa réception artistique et sa performance commerciale. The Northman, réalisé par Robert Eggers, est un exemple frappant de ce phénomène. Malgré un score impressionnant de 90 % sur Rotten Tomatoes et une note de 82 sur Metacritic indiquant une "acclamation universelle", ce film n'a rapporté que 69,6 millions de dollars au box-office mondial, pour un budget estimé entre 70 et 90 millions de dollars, le qualifiant de contre-performance financière.
Pourtant, son parcours ne s'arrête pas là, le film trouvant une seconde vie sur les plateformes de vidéo à la demande comme Netflix. Le réalisateur Robert Eggers a d'ailleurs noté que malgré la déception d'une sortie VOD rapide post-COVID, le film s'y comportait "très bien". Un parcours qui illustre bien comment les canaux de distribution ultérieurs peuvent offrir une "vengeance" commerciale aux films qui peinent en salles mais trouvent leur public grâce à leur qualité critique et au bouche-à-oreille numérique.
Que raconte The Northman ?
Basé sur la légende d'Amleth, source d'inspiration pour Hamlet de Shakespeare, The Northman nous plonge en 895 après J.-C., à l'ère Viking. Le film suit Amleth, interprété par Alexander Skarsgård, un prince dont le père, le Roi Aurvandill (Ethan Hawke), est brutalement assassiné par son oncle Fjölnir (Claes Bang), qui s'empare également de sa mère, la Reine Gudrún (Nicole Kidman). Le jeune Amleth jure de venger son père, de secourir sa mère et de tuer son oncle. Des années plus tard, devenu un formidable berserkr, il retourne en Islande, où Fjölnir s'est réfugié, s'infiltrant dans sa ferme avec l'aide d'Olga (Anya Taylor-Joy), une jeune esclave présentée comme une sorcière. Le casting choral inclut également Willem Dafoe et Björk.