Détesté par la communauté, paraît-il, ce jeu vidéo Pokémon sorti sur Switch est pourtant le deuxième le plus vendu de l’histoire de la franchise ! Est-il si mauvais finalement ?
Les joueurs l’ont noté 9,1/20 sur Jeuxvideo.com et 3,4/10 (Pokémon Écarlate) sur Metacritic… Oui, Pokémon Écarlate et Violet est considéré comme l’un des pires jeux de la franchise si l’on en croit l’accueil critique qu’il a reçu. Pourtant, il se classe comme le deuxième jeu le mieux vendu de la série, derrière Rouge/Bleu/Vert, avec pas moins de 26,79 millions d’unités vendues. Cela soulève des questions, notamment quant aux raisons d’un tel succès malgré les retours très critiques.
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Pokémon, une licence édifiante
La licence Pokémon est tentaculaire, comptant aujourd’hui d’innombrables produits dérivés : les fameuses cartes à jouer, les jouets, les figurines et les adaptations en tous genres, dont la plus connue est évidemment l’anime mettant en scène les aventures de Sacha, clôturées en 2023. Toutefois, le matériau d’origine reste le jeu vidéo, développé par Game Freak, avec une réalisation confiée à différentes personnes au fil des ans : de Satoshi Tajiri à Shigeru Ohmori, en passant par Junichi Masuda.
La formule est restée relativement stable au fil des années, même si la série a connu une évolution majeure avec son passage à la 3D intégrale, amorcé par Pokémon X et Y. Mais le vrai tournant fut Pokémon Épée et Bouclier, qui n’est pas très loin derrière Écarlate et Violet en termes de ventes (26,72 millions). On pouvait y explorer pour la première fois des zones ouvertes en 3D sans être limité par une caméra fixe et profiter d’innovations notables comme la forme Gigamax, succédant indirectement à la Méga-Évolution introduite dans X et Y.

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Écarlate et Violet : jugés à tort ?
On en vient enfin à Pokémon Écarlate et Violet, qui a intégré tous ces ajouts en les remodelant à sa manière. Le monde ouvert, tout d’abord, permet une progression véritablement non linéaire — chose encore très rare à l’époque de leur sortie. La Téracristallisation est un autre ajout notable : une mécanique qui permet de renforcer un Pokémon une fois par combat et de changer son type originel. On peut également citer une histoire plutôt bien écrite, qui laisse au joueur la liberté d’explorer les arènes dans l’ordre qu’il souhaite, avec un final jugé émouvant par beaucoup.
Bref, Pokémon Écarlate et Violet possède de nombreuses qualités, mais il n’est pas exempt de défauts. Si la pression pesait déjà sur les épaules de Game Freak pour la neuvième génération, elle l’est encore davantage pour la dixième, attendue sur la future Nintendo Switch 2.

En effet, Pokémon Écarlate et Violet était sans doute un jeu trop ambitieux pour la Switch première du nom. Graphiquement, il n’y a a priori aucun doute quant à sa faisabilité sur la console, mais ce n’est pas le cas pour le monde ouvert, qui reprend l’idée des Terres Sauvages de Épée et Bouclier en l’étendant à toute la carte. Contrairement à ce dernier, qui proposait des zones ouvertes limitées et mieux optimisées, Écarlate et Violet peine à maintenir des performances fluides. Il ne reste plus qu’à espérer que les prochains opus sur Switch 2 sauront satisfaire les attentes des joueurs.