L’éditeur Bungie fait face à un procès pour violation de copyright concernant le scénario Guerre Rouge de Destiny 2, une juge ayant refusé de classer l’affaire.
L'éditeur Bungie est de nouveau confronté à des difficultés, cette fois sous la forme d'un procès pour atteinte au droit d'auteur concernant le scénario Guerre Rouge de Destiny 2. Une juge fédérale a récemment refusé la demande de l'entreprise de classer l'affaire. Le procès a été intenté par l'auteur Matthew Kelsey Martineau, qui utilise le nom de plume Caspar Cole. Ce dernier affirme que Bungie a copié des éléments de ses écrits de science-fiction, qu'il avait publiés sur WordPress entre 2013 et 2014, pour les utiliser dans le scénario Guerre Rouge et la campagne La Malédiction d'Osiris de Destiny 2, lancés en 2017. Il allègue notamment que la Red Legion de Destiny 2 a été directement tirée de son œuvre.

L'argument rejeté de Bungie
Bungie a initialement tenté de faire rejeter la plainte, arguant que les affirmations de Martineau étaient trop vagues et qu'il ne parvenait pas à alléguer de manière plausible que des éléments originaux de son œuvre avaient été copiés, ni que les œuvres étaient substantiellement similaires. Pour soutenir sa défense, l'éditeur a fait référence à des vidéos YouTube réalisées par des fans et à des entrées de wiki (comme Destinypedia) pour démontrer que les concepts décrits par Martineau étaient déjà accessibles au public ou pour prouver sa propre paternité. Cependant, la juge Susie Morgan a rejeté l'argument de Bungie en raison de leur incapacité à fournir le contenu original du jeu comme preuve. L'entreprise a expliqué que ces campagnes avaient été mises au rebut dans le cadre de sa pratique de cycle de contenu pour maintenir l'équilibre du jeu et gérer le volume de contenu. En conséquence, les versions originales de ces campagnes ne sont plus jouables et leur code est incompatible avec le cadre opérationnel actuel de Destiny 2, qui a considérablement évolué.
La juge Morgan a trouvé ce raisonnement insuffisant, notant que l'absence de matériel source direct sapait la motion de rejet de l'entreprise. Et de statuer que le contenu tiers, tel que les vidéos YouTube et les wikis, ne constituait pas une preuve fiable et authentique pour une comparaison côte à côte. Elle a également noté que l'affaire nécessiterait une analyse comparative beaucoup plus complexe que les cas précédents cités par Bungie et qu'il n'y avait pas eu suffisamment de temps pour la découverte. Une décsion qui s'inscrit également dans une tendance plus large où les juges fédéraux sont de moins en moins enclins à rejeter d'emblée les affaires d'atteinte au droit d'auteur dans les industries créatives.