Quand le réalisme dans les jeux vidéo devient une contrainte : analyse de Shenmue 3 et Far Cry 2

Titre original : Ces open world si réalistes qu'ils en sont pénibles !

La course au réalisme a toujours battu son plein dans l’industrie du jeu vidéo, mais est-ce toujours vraiment pertinent ? Retrouvez les jeux tellement réalistes qu’ils en deviennent nuls dans notre JV Select !

Le réalisme n’est, en effet, pas toujours synonyme de réussite, surtout en ce qui concerne les jeux vidéo. Certes, il y a des mécaniques de jeux qui peuvent faire rêver de prime abord, mais on se rend compte très rapidement qu’elles peuvent rendre notre expérience très désagréable en main. C’est notamment le cas de deux jeux sortis dans les années 2000, une époque où les évolutions technologiques et la consolidation des acquis en matière de 3D poussaient les développeurs à faire tout et n’importe quoi…

Quand vivre devient un enfer…

La Dreamcast était une console très en avance sur son temps, à l’instar de quelques jeux qui y ont vu le jour notamment Shenmue. Le premier jeu de la série, sorti en 1999, était un véritable précurseur du jeu vidéo moderne. Un budget de 70 millions de dollars, incomparable avec ce qui avait été fait avant, la possibilité d’interagir avec quasiment chaque élément de l’environnement et QTE qui donnent l’impression au joueur de réaliser très complexes : Shenmue 1 et sa suite directe, Shenmue 2, sont des jeux qui frôlaient la perfection à leur époque.

Ces open world si réalistes qu'ils en sont pénibles !

Mais voilà : quand Shenmue 3 sort en 2019, le jeu ne fait pas autant l’unanimité auprès des joueurs. En réalité, c’est un euphémisme puisque ce troisième volet modifie la barre d’endurance présente dans les jeux précédents, afin d’en faire un outil de torture. En effet, celle-ci se vide tout seul. Ça force le joueur à faire manger Ryo, le protagoniste, sous peine qu’il s’épuise et meurt.

Inutile de décrire la déception des joueurs, sachant que le jeu avait été lancé suite à un financement participatif. On peut comprendre cette initiative en considérant les échecs commerciaux qu’ont été Shenmue 1 et 2, par rapport au budget déployé pour ces jeux, à cause des mauvaises ventes de la Dreamcast. Enfin, même si Shenmue 3 n’a récolté “que” 6 millions de dollars, une somme moindre par rapport à ses prédécesseurs, cela n’explique pas la (très) mauvaise gestion de la barre de vie dans le dernier opus.

La malaria qui donne mal à la tête

Après le succès du premier volet, Ubisoft Montréal sort Far Cry 2 en 2008. Dans ce jeu, on incarne un héros qui attrape la malaria, une maladie très dangereuse qui peut mener à la mort. Celle-ci handicape fortement notre héros mais également son gameplay, puisque régulièrement, on subit des crises qui rendent l’écran flou et ralentissent nos mouvements.

Ces open world si réalistes qu'ils en sont pénibles !

La solution : chercher des pilules. L’inconvénient : leur rareté. On passe donc plus de temps à en obtenir qu’à profiter du jeu en explorant son monde et en participant à ses phases d’action endiablées. Les quêtes secondaires deviennent ainsi primaires, puisqu’on n’a parfois pas le choix de les réaliser pour éviter un gameplay désagréable. Fort heureusement, Ubisoft n’intégrera pas d'idées aussi farfelues dans Far Cry 3

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