Si vous faites partie des élus qui ont eu la chance de visiter Tokyo, et si de surcroît vous êtes fans de jeux vidéo, vous êtes forcément passés par Akihabara. Ce quartier dit “électronique” est le temple du goodies, de la figurine, de l’arcade et des jeux rétro, mais il existe en ce lieu, une boutique qui s’est imposée comme une incontournable, faisant quasiment office de pèlerinage pour les “gamers” nostalgiques. Au cœur d’un de ses étages privés de lumière naturelle, j’ai déniché la perle rare, mais elle coûte plus de 2700 euros.
Super Potato , le temple du jeu rétro
Après plusieurs allers-retours professionnels au pays du soleil levant, je me suis offert un “vrai” séjour au Japon, non pas pour le travail, mais pour les vacances. Ce fut l’occasion pour moi de prendre le temps de visiter Tokyo et de découvrir d’autres villes dont Hiroshima, Osaka, Nara, Kyoto, Enoshima, Kamakura et Yokohama. La capitale nippone est si grande et si riche qu’elle pourrait à elle seule justifier un voyage de plusieurs semaines. Entre Shibuya, Shinjuku, Harajuku, Akihabara et j’en passe, il y a de quoi user ses souliers. Mais revenons sur le quartier qui nous intéresse aujourd’hui et surtout la célèbre boutique qui s’y trouve.
Les parisiens et les joueurs/joueuses de passage dans la ville lumière ne connaissent que trop bien les boutiques de République. Toutefois, ces dernières ne peuvent décemment tenir la comparaison avec le temple du rétrogaming dont la seule évocation du nom fait vibrer les nostalgiques du monde entier. Cette boutique qui répond au nom de Super Potato se situe à l’adresse suivante : Japon, 〒101-0021 Tokyo, Chiyoda City, Sotokanda, 1 Chome−11−2 北林ビル ３階～５階 (soit à Akihabara). Ce sont plusieurs étages qui sont consacrés aux jeux vidéo rétro principalement japonais dont la Famicom connue en France sous le nom de NES (Nintendo Entertainment System).
Yu Yu Hakusho, un manga culte
Avant de parler du jeu vidéo qui aurait pu réduire drastiquement mes économies (et clôturer mon PEL si j'en avais un), il convient de parler d’un manga mythique ayant eu les honneurs d’une adaptation animée toute aussi légendaire. Yū Yū Hakusho est à l’origine un manga écrit et dessiné par Yoshihiro Togashi. Prépublié dans le magazine Weekly Shōnen Jump de la Shūeisha entre 1990 et 1994, l'œuvre comptabilise en fin de parcours 19 tomes reliés (ou tankōbon). Yū Yū Hakusho raconte la vie de Yûsuke Urameshi, un délinquant âgé de 14 ans, qui meurt après avoir sauvé un jeune garçon d’un accident par pur altruisme. Ce sacrifice inattendu force les hautes instances du royaume des morts à lui offrir une seconde chance à condition qu’il en soit digne. Commence ainsi les aventures de Yûsuke devenu malgré lui un détective du monde des esprits.
Face au succès retentissant du manga (plus de 50 millions de volumes écoulés à travers le monde), une adaptation animée est rapidement mise en chantier puis diffusée entre 1992 et 1995 pour un total de 112 épisodes. La série animée est d’ailleurs disponible sur Netflix à l’heure d’écrire cet article… si jamais vous souhaitez découvrir cette saga majeure du manga et de l’animation nippone. Et bien entendu, le phénomène Yū Yū Hakusho s’est également emparé d’un 10e Art encore balbutiant en 1993 avec la sortie coup sur coup de plusieurs jeux vidéo sur Game Boy, PC Engine ou encore Famicom. C’est le dernier mentionné qui m’a fait de l’oeil dans les rayons de Super Potato il y a quelques jours.
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Un jeu vidéo Yu Yu Hakusho à 440 000 yens
Super Potato, surtout les 2 premiers étages (le 3e prenant des airs de salle d’arcade), ressemble à s’y méprendre à la caverne d’Alibaba pour tous ceux qui se disent de près ou de loin “gamer”. Certes, cette boutique située historiquement à Akihabara propose majoritairement des titres japonais (le contraire serait étonnant), mais j’y ai trouvé mon bonheur. Petit bémol, l’extase a un prix en 2025… 440 000 yens ce qui fait précisément 2702 euros et 48 centimes (selon le taux de conversation en vigueur le 28 avril).
Il est désormais temps de révéler l’identité de ce jeu vidéo qui me fait du rentre dedans depuis des années sans que je cède à ses avances, malgré un désir toujours plus ardent. Yū Yū Hakusho : Bakutō Ankoku Bujutsu Kai est la troisième adaptation vidéoludique officielle du célèbre manga/anime. Il s’agit d’un jeu vidéo de combat développé par Tose et édité par Bandai pour la NES ou plutôt le Datach (ou Datach Joint ROM System). C’est un accessoire officiel destiné à la console de Nintendo mis sur le marché par Bandai proposant une série de titres exclusifs dont Yū Yū Hakusho : Bakutō Ankoku Bujutsu Kai.
La mention Famicom Family sur la boîte prouve qu’il fait officiellement partie des jeux du catalogue Family Computer. Mais revenons au sujet du jour, le jeu en lui-même. Yū Yū Hakusho : Bakutō Ankoku Bujutsu Kai propose aux fans d’incarner les personnages cultes de l'œuvre japonaise lors de combat 2D en arène. La particularité du titre réside dans l’utilisation de cartes fournies avec le jeu à utiliser dans le mode Dark Tournament. Les puristes de la baston peuvent aussi prouver leurs talents sur le ring via le VS Battle. Quant au mode Koenma’s Judgment, il permet de lire les cartes pour connaître leurs effets. La seule présence de toutes les cartes et du bon état général du jeu justifient le prix de 440 000 yens.