Après des mois de rumeurs, The Elder Scrolls IV : Oblivion Remastered est enfin là. Maintenant que le rêve est devenu réalité pour les fans de la première heure, la question se pose : la magie est-elle à l’épreuve du temps ? Réponse dans notre vidéo test disponible sur cette page.
Une grande histoire pour un grand monde ouvert
Si vous n’avez jamais mis la main sur The Elder Scrolls IV : Oblivion, sachez que son récit peut se résumer à un mélange entre l’univers héroïque de Tolkien et les légendes arthuriennes. Le joueur incarne un personnage (entièrement personnalisable) qui débute son aventure dans une cellule. Il assiste alors à l’assassinat de l’empereur Uriel Septim VII, événement qui déclenche une quête cruciale : aider son héritier, Martin Septim, à reprendre le trône avant que l’Empire ne sombre dans le chaos. Avec ses intrigues politiques et ses thématiques lourdes exposées avec une pincée d’humour, Oblivion est toujours aussi agréable à suivre.
Le plus beau Elder Scrolls de tous les temps
Visuellement, c’est une véritable cure de jouvence pour l’ancienne gloire de Bethesda. Développé par le studio français Virtuos, The Elder Scrolls IV : Oblivion Remastered offre un lifting graphique s’appuyant sur les atouts de l’Unreal Engine 5 pour sublimer la direction artistique si singulière du jeu de base. Tout y passe : flore luxuriante, bâtiments retravaillés (même si toujours anguleux), effets de lumière modernes… l’ensemble n’a presque rien à envier à ce que l’on voit dans les jeux d’aujourd’hui. Les textures sont bien plus fines, la végétation beaucoup plus fournie, et les ombres dynamiques apportent un vrai plus. Le HDR manque cependant à l’appel, hélas, et on note quelques saccades en mode Performances, surtout sur consoles. Du côté des musiques, les morceaux emblématiques de Jeremy Soule sont inchangés, et c’est tant mieux. Le compositeur avait livré une bande-son d’exception qui s'avère être toujours aussi envoûtante aujourd’hui.
20 ans, et (presque) toutes ses dents !
Quelques nouveautés viennent enrichir le gameplay sans trahir la formule. Premier changement marquant : la possibilité de sprinter, au prix d’un peu d’endurance. Ce détail moderne rend l’exploration bien plus agréable. De manière générale, les déplacements sont plus précis, et parcourir Tamriel est bien plus agréable qu’à l’époque. L’interface, elle, a été repensée pour une meilleure ergonomie, avec des raccourcis plus intuitifs et des filtres pratiques. Les combats gagnent en dynamisme grâce aux animations d’impact engendrant une sensation de puissance accrue. Le système de progression, quant à lui, propose un peu plus de flexibilité qu’à l’époque. La caméra à la troisième personne a aussi été peaufinée. En revanche, certains éléments restent figés dans le passé, à l'image de l'IA datée, des donjons copiés/collés, des combats simplistes sur la longueur ou encore des chargements fréquents malgré les efforts fournis. Heureusement, la richesse du monde, les dialogues bien écrits, les multiples approches des quêtes et le journal de bord limpides rappellent pourquoi Oblivion est une référence dans le genre.
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De bonnes surprises, mais quelques mauvaises nouvelles
Ce remaster inclut les extensions Shivering Isles et Knights of the Nine, faisant de cette édition remasterisée une édition définitive. Pas mal, Bethesda ! Chaque race bénéficie désormais de son propre doublage en VO, avec une synchronisation labiale au poil. Grosse ombre au tableau : les voix françaises, présentes dans la version de 2006, sont malheureusement absentes. On doit se contenter de sous-titres en VF, une tendance inquiétante sur de nombreuses productions signées Microsoft. Quelques bugs gênants subsistent, et nous avons dû à plusieurs reprises recharger d'anciennes sauvegardes pour continuer notre progression.
Alors, ce remaster, à qui s’adresse-t-il vraiment ? À notre avis, malgré les ajouts, cette version est avant tout pensée pour ceux qui souhaitent revivre l’épopée inoubliable qu’est celle d’Oblivion. Le RPG en monde ouvert a bien changé depuis 2006, mais Oblivion conserve sa richesse, son charme, son âme qui font de lui un titre à part. Virtuos signe ici un hommage sincère et réussi à l’un des Elder Scrolls les plus appréciés des joueurs. Visuellement séduisant, intelligemment rénové, respectueux de l’œuvre d’origine, Oblivion Remastered saura (re)conquérir les vétérans.