Oblivion Remastered : Un expert remet en question l'impact des remasters face à l'évolution des jeux modernes

Titre original : "J'adorerais avoir tort" Malgré la sortie d'Oblivion Remastered, cet expert pense que la nostalgie ne suffit plus pour faire un bon jeu

The Elder Scrolls IV : Oblivion Remastered est sorti cette semaine il n’a même pas fallu attendre 24 heures pour que les joueurs se déchaînent à nouveau sur le titre initialement paru en 2006. L’initiative, dans sa réalisation, séduit les joueurs. Mais elle n’arrive pas à convaincre tout le monde, en témoigne cet ancien vétéran de l’industrie du jeu vidéo.

En rumeur depuis plusieurs mois, The Elder Scrolls IV : Oblivion Remastered est devenue une réalité cette semaine. Le jeu, sorti initialement en 2006, a été modernisé jusqu’au bout des ongles : options de confort ajoutées, des graphismes actualisés et au global une expérience de jeu remis au goût du jour. Si le titre semble prendre par vague la communauté gaming pour ses qualités intrinsèques, une telle sortie n’est pas forcément appréciée par tous les observateurs de l’industrie. En témoigne le post de l’ancien président de Blizzard (World of Warcraft, Diablo, Overwatch...) Mike Ybarra. Il déclare sur X :

Je suis sceptique quant aux remasters vieux de 20 ans. Ce qui était fantastique à l'époque, et qui est maintenant remasterisé, ne fera jamais le poids face à des chefs-d'œuvre modernes (...) J’adorerais être en tort mais je ne le suis pas.

Si l’on lit entre les lignes, aucune réédition ne peut atteindre le niveau d’une œuvre inédite et ce qu’elle peut apporter comme a pu le faire Elden Ring en son temps en 2022.

“Ça ne fait pas avancer l’industrie”

Sur ce même post X, il est challengé de façon amicale par Simon Zijlemans. C’est le rédacteur en chef d’un journal spécialisé en jeux vidéo qui considère que les versions remastérisées d’anciens titres compensent leur manque d’innovation avec quelque chose de crucial :

Je comprends votre point de vue. Mais je crois aussi que ce que ces remasters manquent d'innovation, ils le compensent par quelque chose que les nouveaux jeux ne peuvent pas apporter : la nostalgie.

En réponse finale, Mike Ybarra déclare comprendre cette réponse mais que cette nostalgie ne suffit plus et décide de se ranger d’un côté : de celui de la communauté des joueurs qui “veut plus que jamais de la fraîcheur et de la nouveauté”. De quoi tendre le bâton pour l’éternel débat sur la nécessité de faire des remake ou non. En tout état de cause, il faut de tout pour faire un monde et cette semaine nous l’a bien prouvé : outre les milliers de joueurs qui ont (re)passé les portes d’Oblivion, d’autres ont mis leurs mains sur la production qu’est Clair Obscur : Expdition 33. La toute première production inédite d’un studio français qui a récolté les lauriers de la presse avec un metacritic supérieur à 90/100.