Après The Finals, le studio Embark revient avec ARC Raiders, un extraction-shooter rétro-futuriste plus accessible que les autres jeux du genre. On y a joué deux heures et voici ce qu’on en a pensé.
Dès son premier jeu (The Finals), Embark s’est taillé une jolie place dans le monde plein à craquer des jeux de tir en ligne. Mais, en coulisse, un autre titre attend son heure depuis pas mal de temps : il s’agit d’ARC Raiders, un extraction shooter présenté pour la première fois en 2021. À l’époque, il est dévoilé comme un TPS coop, avec des premières images qui rappellent aujourd’hui Helldivers 2. Entre temps, le projet a été reporté et remodelé en extraction shooter premium (c’était à la base un free-to-play). ARC Raiders est désormais attendu “prochainement” sur PC, PS5 et Xbox Series pour une quarantaine d’euros. On a pu y jouer deux bonnes heures et voici ce qu’on en a pensé.
Du 30 avril au 4 mai prochain, Embark tiendra un nouveau Tech Test d’ARC Raiders (PC, PS5 et Xbox Series). Vous pouvez vous inscrire sur cette page pour avoir une chance d’être tiré au sort.
L’extraction shooter expliqué à ta grand-mère
Un truc qui nous a tout de suite frappés avec ARC Raiders, c’est sa prise en main super agréable. L’extraction shooter, c’est un genre qui peut être assez austère, et là, on a eu l’impression d’entrer en douceur dans un TPS finalement assez grand public, comme si on relançait Uncharted. On doit ça à plusieurs choses : le choix de la caméra à la troisième personne, le tutoriel intelligemment pensé et surtout, le boulot sur l’interface. L’UI est simple, épurée et on comprend tout en clin d'œil.
Un détail tout bête : dans l’inventaire, chaque objet a le droit à un logo unique, si bien qu’on identifie très rapidement un certain type de balles ou un objet qui est plutôt dédié au craft ou à la revente. Pour la gestion d’inventaire, c’est super pratique. D’ailleurs, ARC Raiders fait la distinction entre loot “classique” et objets utiles dans le feu de l’action, comme les bandages, grenades et recharges de bouclier. Le tout est rangé automatiquement, respectivement dans votre sac à dos et dans un menu rapide accessible à tout moment.


Enfin, on note aussi un arsenal plus allégé que la moyenne. Ici, il n’y a pas de casque ou d’armure, seulement deux armes en raccourci rapide, un bouclier (dans le sens “un truc qui protège tout votre corps et vos PV par la même occasion”) et un module. Ce dernier, c’est littéralement un bonus que l’on peut équiper. De notre côté, nous n’en avons croisé qu’un : un module qui donnait plus de place dans l’inventaire ainsi que la possibilité d’équiper de meilleurs boucliers.
En marge de ce qu’on vient d’évoquer, ARC Raiders opte pour un système de “poche sûre”, un stock de trois objets en plus du classique sac à dos. Les items rangés dans cette poche seront conservés même si vous mourez ou n’arrivez pas à vous extraire à temps. Clairement, Embark souhaite rendre l’échec moins pénalisant que dans la plupart des extraction shooter. D’ailleurs, si vous vous retrouvez à sec côté matos ou objets de craft, de nouveau, il y a des solutions. Vous pouvez partir au front avec un arsenal aléatoire (que vous découvrirez une fois la partie lancée) et récupérer des items élémentaires après chaque partie, depuis votre Atelier.

Une ouverture qui ne présage pas que du bon
Cette volonté de rendre l’extraction shooter plus accessible nous a clairement plu, mais nous avons des doutes sur un point : l’arbre de compétences (parce que oui, il y en a un). L’arbre en question fonctionne de manière tout à fait classique, avec des points qu’on gagne en accumulant de l’XP et qu’on peut ensuite dépenser à travers plusieurs catégories. Ici, il y a trois branches : Endurance, Mobilité, Survie, et certaines perks sont susceptibles d’avoir un - gros - impact sur vos chances de survie. Vous pourrez par exemple faire moins de bruit en fouillant une cache d’objets, ou avoir votre endurance qui se régénère plus rapidement quand vous marchez.
Alors, on n’est pas du tout contre l’idée d’un skilltree dans un jeu comme celui-ci, mais il ne faudrait pas que ça pipe trop le rapport de force entre joueurs. Imaginez-vous, niveau 1 avec un arsenal tout ce qu’il y a de plus basique, face à un joueur confirmé qui, en plus d’un stuff de zinzin, a débloqué tout son arbre de compétences ? À ce stade, compliqué de savoir si cette inquiétude est vraiment fondée. Ce qu’on sait en revanche, c’est que les joueurs adverses qu’on a croisés nous ont mis une sacrée raclée.

Première prise en main tout à fait encourageante
Bon, mettons de côté le PvP. Pour le PvE, ARC Raiders mise sur des combats contre des robots qui nous ont agréablement surpris. En fait, on a noté un chouette travail sur l’IA - oui - et les animations. Quand vous vous lancez par exemple à l’assaut d’une Guêpe (un drône de niveau moyen), l’engin va régulièrement accélérer et décélérer, de sorte à ce que ce soit toujours intéressant à viser. En plus, les dégâts sont localisés, et en fonction de là où vous tirez, le robot va plutôt vaciller à droite, à gauche. Les machines les plus balaises possèdent aussi un blindage et il faudra s’efforcer à toucher leur point faible.
D’ailleurs, ARC Raiders ne propose pas que de simples drônes : à côté des gros bestiaux (l'image ci-dessous est assez parlante), on a beaucoup aimé les boules lance-flammes, très mobiles sur la terre ferme, et les petits robots façon facehugger d’Alien qui carapatent partout et qui vous sautent au visage. L’un dans l’autre, entre les ennemis volants, ceux au sol et les joueurs réels, ça donne pas mal de situations différentes. Ajoutez à ça de jolies sensations de shoot, de la gestion d’endurance et un éventail de mouvements pas mal souple (on peut notamment réaliser une roulade en guise d’esquive), et ça vous donne un gameplay qui marche bien voire très bien.


Un manque de quelque chose ?
Malgré tout, on a eu le sentiment qu’il manquait un petit quelque chose à ARC Raiders. Ça ne vient pas de sa réalisation, que l’on trouve avec le recul un peu générique (malgré une technique et des performances très solides sur PC), mais plutôt de son level design. Les deux premières cartes que nous avons essayées - une à la difficulté facile et l’autre moyenne - étaient sans doute un peu trop vastes pour ce qu'elles avaient à proposer, ce qui a donné lieu de longues minutes à errer sans but, même en la présence de quelques robots. À l’inverse, la dernière map, la plus difficile des trois, était trop dense et trop challengeante à notre goût. Il faut dire qu’on n’avait pas fait des merveilles dans les parties précédentes, et que côté équipement, c’était pas la folie. Bref, comme dit plus tôt, il faudrait qu’on remette les mains sur ARC Raiders pour affiner certains points. En tout cas, l’envie y est, et ça c’est déjà très bien.
Avec une technique solide, des jolies sensations et des rencontres PvE intéressantes, ARC Raiders part sur de très bonnes bases. Ici, Embark (The Finals) cherche même à rendre l’extraction shooter plus abordable, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Toutefois, pour nous enthousiasmer davantage, il nous manque encore LA bonne idée. Peut-être que celle-ci nous sautera aux yeux dans le cadre d’une prise en main plus longue. En tout cas, on serait clairement pas contre reprendre les armes. Pour rappel, ARC Raiders est attendu prochainement sur PC, PS5 et Xbox Series.