Alors que le remaster d’Oblivion vient d’être officiellement dévoilé/lancé par Bethesda, nous ouvrons les grimoires anciens et retraçons plus de 30 années d’Elder Scrolls dans le monde du jeu vidéo. Le but ? Comprendre en quoi sa magie est si puissante…

The Elder Scrolls : Arena

• Année de sortie : 1994
• Support : PC
• Innovations majeures : Taille de la map énorme avec des villes, donjons et régions générés de manière procédurale. Cycle jour/nuit et météo dynamique. Réelle liberté d’action. Personnalisation du héros poussée. Système de dialogue avancé avec les PNJs.
• Note sur JV : Pas testé

L’ancêtre de tous les Elder Scrolls vient de fêter ses 31 ans ! Cela ne nous rajeunit pas. Passionnées par les jeux de rôle papier et impressionnées par Ultima Underworld de Looking Glass Studios, les équipes de Bethesda ont tout d’abord imaginé The Elder Scrolls : Arena comme un jeu orienté action où le joueur devait incarner un héros se rendant dans différentes contrées pour participer à des tournois en arène. Le but ? Devenir l’ultime champion. Cependant, le concept a évolué jusqu’à inclure des éléments de RPG, des quêtes secondaires et des donjons pour devenir le soft que nous connaissons tous. Toutes les bases de l’univers sont là : Tamriel, les différentes races jouables, les archétypes variés, les armes, les enchantements, les sorts, la vue subjective… la liste est longue. Les tests enthousiastes et le bouche à oreille ont fait de cet épisode un succès à la fois critique et commercial. “Bethesda a créé un véritable monde virtuel, utilisant l'éclairage et les ombres d’une magnifique façon” s’enthousiasmait le magazine PC Gamer datant de juin 1994. Les premières pierres de la saga sont là, et elles sont solides !

The Elder Scrolls II : Daggerfall

• Année de sortie : 1996
• Support : PC
• Innovations majeures : Éditeur de personnages bourré d’options. Certaines quêtes sont générées de façon procédurale. Plus de choix narratifs ayant de vrais impacts. Système développé de guildes/factions. Achat possible de maisons et de bateaux.
• Note sur JV : 18/20 - Lire le test

Pour The Elder Scrolls II : Daggerfall, l’Empereur a deux missions à destination du joueur désireux de retourner à Tamriel : libérer le fantôme du défunt Roi Lysandus et donner une lettre à un espion dans la cour de Daggerfall. Malheureusement, avant même de pouvoir poser le pied à Daggerfall, le navire est détruit par une tornade. Avec ce deuxième volet, Bethesda n’y est pas allé de main morte en ce qui concerne les améliorations. Le lore du jeu gagne en profondeur (notamment grâce aux nombreux livres à consulter) alors qu’il est possible de créer sa propre classe (et de sélectionner un passé qui aura des conséquences auprès des PNJs). Les quêtes annexes sont mieux écrites, le voyage automatique permet de perdre moins de temps en se baladant, et l’interface est revue et corrigée pour proposer une meilleure ergonomie. The Elder Scrolls 2 frappe surtout fort avec ses nombreuses guildes donnant accès à divers bénéfices, mais influençant les relations du joueur avec d’autres personnages. Disposant d’une excellente ambiance visuelle comme sonore (merci aux compositions d’Eric Herbeling), Daggerfall est une excellente suite.

The Elder Scrolls III : Morrowind

• Année de sortie : 2002
• Supports : PC, Xbox
• Innovations majeures : Monde toujours plus vaste. Nouveau moteur graphique affichant de jolis graphismes et permettant l’utilisation d’un moteur physique réaliste. Nouvelles interactions possibles avec les PNJs. Jeu livré avec le TES Construction Set afin que la communauté du modding s’amuse. Quête principale mieux écrite. Possibilité de jouer à la troisième personne.
• Note sur JV : 18/20 - Lire le test

Avec ses deux premiers épisodes sortis en 1994 et en 1996, la série des Elder Scrolls s’est faite un nom dans l’univers du RPG. Plus particulièrement, les fans adorent la taille impressionnante de ses mondes, les nombreuses quêtes annexes et l’impression de liberté d’action. Ce troisième Elder Scrolls se devait de faire mieux, et c’est ce qu’il a fait ! Bon ou mauvais, voleur ou protecteur, le joueur a le choix d’être qui il veut au sein d’un univers qui évolue en fonction de ses actions. Cet opus marque l’arrivée d’un nouveau moteur graphique capable d’afficher une jolie 3D tout en bénéficiant d’une physique calculée avec soin. Un réalisme qui impressionne d’ailleurs la presse, à l’époque, soulignant la grande diversité des lieux à visiter et des monstres à rencontrer. Les interactions avec les PNJs évoluent grâce à un système permettant de flatter, d'intimider ou encore de provoquer les personnages rencontrés. Les combats progressent eux aussi vers quelque chose de plus dynamique. Avec son interface repensée, largement plus ergonomique qu’auparavant, The Elder Scrolls III : Morrowind continue de faire briller la licence tout en attirant un public toujours plus large. Il s’agit d’ailleurs du premier titre de la série à débarquer sur une console de jeux en plus du PC, ici la première Xbox.

The Elder Scrolls IV : Oblivion

• Année de sortie : 2006
• Supports : PC, Xbox 360, PlayStation 3 (en 2007)
• Innovations majeures : Nouveau moteur de jeu avec une physique gérée via Havok. PNJs disposant d’une routine plus complexe pour une meilleure immersion. Interface plus accessible (marqueurs, boussole, journal, etc.). Combats plus dynamiques.
• Note sur JV : 17/20 - Lire le test

Alerte ! Les portes d'Oblivion s’ouvrent et le seul moyen d’empêcher l’apocalypse est de trouver un moyen de les refermer ! Tolkien, Shakespeare… les références sont multiples tout au long du passionnant scénario de The Elder Scrolls IV : Oblivion. Avec Bethesda, on commence à connaître la chanson : chaque nouvel épisode de TES doit faire mieux que le précédent. Certes, Cyrodiil est moins vaste que Morrowind mais ses donjons sont plus grands et plus variés, comptant parfois 4 étages à visiter. Les quêtes secondaires sont également plus longues et nécessitent l'accomplissement d'un grand nombre d'étapes. Leur écriture a encore gagné en qualité, et il n’est pas rare d’assister à des retournements de situation délicieux. La maniabilité est améliorée pour un jeu plus accessible parfaitement pensé pour les joueurs s’amusant sur consoles : la vitesse de déplacement est plus élevée, les mouvements sont souples, l’interface est user friendly (boussole, marqueurs, etc.) et les combats ne ressemblent plus à des résultats de jets de dés invisibles. Les déplacements peuvent de nouveau s'effectuer à dos de cheval (comme dans Daggerfall) mais aussi par le biais de la map. Bref, toutes les composantes de Morrowind sont là : du marchandage à l'alchimie, de la réparation à l'enchantement, des quêtes de guildes à celles de trésors… il y a de quoi perdre des heures !

The Elder Scrolls V : Skyrim

• Année de sortie : 2011
• Supports : PC, Xbox 360, PlayStation 3, puis plus tard sur Xbox One, PlayStation 4, Switch.
• Innovations majeures : Nouveau système de classes. Personnalisation plus poussée des combats. Apparition des “cris du dragon” aux effets puissants.
• Note sur JV : 18/20 - Lire le test

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Deux siècles après les événements qui ont secoué Cyrodiil, l'Empire de Tamriel est à nouveau dans la tourmente. Les indépendantistes d'Ulfric Sombrage prennent les armes tandis que les dragons se réveillent et menacent la région. Dès les premières minutes de jeu, The Elder Scrolls V : Skyrim impose sa différence. Les classes ont disparu ! Pourquoi ? Car Bethesda souhaite octroyer au joueur une liberté d'évolution totale. Ici, il est possible de modifier sa façon de jouer sans avoir à recréer un héros. Une petite révolution pour la série ! La montée de niveau donne accès à un "atout" parmi l'une des 18 constellations disponibles, relatives chacune à une compétence qui offre ainsi de quoi personnaliser son expérience. Écoutant les joueurs, Bethesda abandonne le full level scalling d'Oblivion au profit d'un système similaire à celui de Fallout 3. Le système de combat est également moins permissif : adieu le "troisième" bras imaginaire ! La gestion des mains devient plus réaliste. Skyrim est le Elder Scrolls le plus vaste, le plus dense, le plus riche, le plus beau. Ce n’est pas pour rien qu’il continue d’avoir une communauté de fidèles aujourd’hui, alors qu’il est sorti il y 14 ans !

The Elder Scrolls Online

• Année de sortie : 2014
• Supports : PC, Xbox One, PlayStation 4, puis sur Xbox Series X/S, PlayStation 5.
• Innovation majeure : Le premier MMORPG Elder Scrolls, 100 % online, avec du PvE et du PvP.
• Note sur JV : 14/20

Les fans de The Elder Scrolls ont longtemps espéré voir arriver un mode multijoueur dans leur licence favorite. C’est en 2014 que le couple Bethesda-Zenimax répond à leurs demandes avec un MMORPG, 100 % online, donc. Ici, la scénarisation poussée de la progression et la richesse du background offrent une expérience suffisamment immersive pour satisfaire les joueurs avides d'exploration. Doté d’un système de progression innovant et d’un PvP solide, TESO avait les cartes en main pour foncer vers le succès. Histoire de s’imposer sur la longueur, Zenimax a rapidement mis de côté l’abonnement initialement obligatoire pour jouer en ligne et a intégré les nombreuses demandes des joueurs. Après 8 extensions, The Elder Scrolls Online est devenu un MMORPG plus que complet disposant de qualités remarquables.

D’autres jeux TES, moins importants et également moins connus, sont sortis sur différentes plateformes (dont le mobile) avec Battlespire, Adventures : Redgard, Travels (Stormhold, Dawnstar, Shadowkey, Oblivion), VR, Blades ou encore Castles. Aujourd’hui, alors que le remaster d’Oblivion vient d’arriver, tout le monde se demande comment Bethesda va bien pouvoir améliorer la formule avec The Elder Scrolls VI. D’autant plus que le genre du RPG en monde ouvert a évolué et que de gros progrès ont été faits en 14 ans. Comment les développeurs vont réussir à innover sans oublier ce que les fans de la licence adorent ? Quelque chose nous dit qu’il va falloir attendre encore quelques années avant d’avoir la réponse.