Rift of the NecroDancer : Une suite audacieuse et réussie qui réinvente le jeu de rythme

Titre original : La suite de ce jeu vidéo notée 87 % prend une toute nouvelle direction et c'est une réussite !

Après le succès de Crypt of the NecroDancer, les développeurs de Brace Yourself Games ont décidé de partir dans une toute nouvelle direction. Un pari qui est réussi !

Une rupture assumée avec NecroDancer

Après le succès de Crypt of the Necrodancer, noté 87 % sur Metacritic et salué pour son gameplay et ses OST, les développeurs de Brace Yourself Games ont pris un gros virage pour sa suite spirituelle. Fini les donjons, le rogue-lite, le pixel art et les déplacements case par case. Rift of the NecroDancer propose un jeu de rythme plus classique… mais pas si classique que ça. Et franchement ? J’étais peu méfiant sur la formule, pourtant, j’ai adoré.

Crypt et Rift of the NecroDancer

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Un nouveau tempo pour Cadence

Ici, le gameplay prend la forme d’un jeu de rythme classique à la Guitar Hero, où les notes sont remplacées par des monstres à éliminer en suivant le tempo de la musique. Chaque ennemi a son propre comportement synchronisé au rythme, nous obligeant à nous adapter constamment et à retenir tous les patterns. Par exemple : le slime vert a besoin d’être tapé qu’une seule fois pour être tué, s'il est bleu, deux fois. Le tatou est un monstre bien particulier, car, s'il est bleu, il faut taper deux fois rapidement pour le tuer, mais s'il est jaune, trois fois. Il peut même être rouge, auquel cas il faut le frapper une fois sur le tempo et une autre fois en contretemps. Le jeu compte 9 monstres uniques et 27 avec leurs différents patterns.

Si Rift of the NecroDancer s’est tourné vers une formule plus “classique” du jeu de rythme, il reste quand même plus accessible que son grand frère (la courbe de progression est ici plus naturelle). Les niveaux varient entre facile, normal, difficile et impossible, avec un rythme qui augmente de plus en plus. On peut changer la difficulté à tout moment dans la campagne ou lors du choix de la musique en partie rapide. Mais si vous souhaitez un peu de challenge, il existe une catégorie bonus qui vous changera les règles du jeu.

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Ayant pas mal poncé les jeux de rythme comme Osu, Voez, Project DIVA, A Dance of Fire and Ice (Adofai pour les intimes), j’ai ramé sur les premiers niveaux de Rift. Au début, c’est assez frustrant de retenir le fonctionnement de tous les monstres, mais une fois qu’on surpasse cet obstacle, c’est chouette de voir les musiques se débloquer, on s’amuse et c’est là que la magie opère.

Une variété de modes de jeu

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Une autre originalité de Rift of the NecroDancer, c’est la campagne scénarisée, divisée en chapitres, avec des cinématiques à la visual novel entre les différents niveaux. On suit Cadence dans un monde moderne chamboulé par des failles dimensionnelles, découvrant peu à peu les raisons de ce bazar. L’histoire, sans être ultra complexe, apporte une cohérence à la progression et une touche d’humour.

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Mais ce qui rend cette campagne encore plus savoureuse, ce sont les mini-jeux intercalés entre les niveaux classiques et les phases d’histoire qui viennent ponctuer l’aventure : cours de yoga musicaux, préparation de burgers ou encore shooting photo rythmé. Ces séquences apportent un souffle de fraîcheur. Elles jouent avec les mécaniques musicales de façon créative et évitent d’enchaîner les morceaux jusqu’à l’indigestion.

Seul bémol :

L’éditeur de niveau. Une intention excellente qui manque de clarté et n’est pas intuitive. Il faut fouiller pour comprendre les outils, les placements des monstres sur la timeline et surtout comment ajouter des musiques personnalisées. Un potentiel gâché, surtout sur un tel jeu qui peut exploser avec le contenu communautaire.

Des musiques qui groooooove sévère

Impossible de rédiger cet article sans faire un point sur l’OST démentielle. Danny Baranowsky est de retour à la composition de la majorité des sons, mais il n’est pas tout seul. On y retrouve aussi d’autres artistes comme Family Jules (un youtubeur qui reprend des BO de jeux vidéo en version métal), mais aussi d’autres artistes de la scène indépendante comme Josie Brenchner ou Sam Webster.

La suite de ce jeu vidéo notée 87 % prend une toute nouvelle direction et c'est une réussite !

Rift nous fait donc enchaîner les styles musicaux : autant de l'électro que du lo-fi, en passant par du gros métal. Mention honorable pour le marchand qui revient chanter sur les musiques avec sa voix d’opéra, si on active l’option en partie rapide (de quoi me rappeler mes heures de jeu sur Crypt). De plus, si vous aimez la scène du jeu indépendant, les développeurs ont fait une collaboration avec les musiques de Super Meat Boy (c’est dispo gratuitement) et récemment, un DLC payant incluant les musiques de Celeste.


Si vous cherchez un bon jeu de rythme qui peut chambouler vos habitudes, je ne peux que vous conseiller Rift of the Necrodancer. C’est une réussite sur beaucoup de points, autant sur la DA que sur le gameplay et l’OST. Même s’il y a un couac sur l’éditeur de niveau, tout le reste reste agréable. Vous en aurez pour plusieurs heures à tout débloquer et environ 4-5 heures pour le mode histoire. Le jeu est disponible sur PC et sur Switch.