La firme japonaise ne rigole plus avec les fuites. Après un leak massif d’informations confidentielles concernant entre autres, la 10ᵉ génération de Pokémon, Nintendo a décidé de passer à la vitesse supérieure en mobilisant la justice américaine pour remonter jusqu’à l’auteur de la fuite. Le géant de Kyoto a ainsi contraint Discord à collaborer en livrant les données personnelles d’un utilisateur à l’origine de cette affaire.
Pokémon contre-attaque : Discord assigné à comparaître
Dans une affaire qui rappelle combien Nintendo peut se montrer intransigeant sur la protection de ses secrets, la Pokémon Company International (TPCi) vient d'obtenir une décision judiciaire exigeant la coopération de Discord. C’est le média Polygon qui a révélé l’affaire, en accédant aux documents déposé auprès du tribunal du district ouest de Washington. L’éditeur cherche à identifier l’auteur d’une fuite massive qui a révélé des informations cruciales sur la future génération de Pokémon.
D’après les documents judiciaires, TPCi accuse un utilisateur du pseudonyme de “GameFreakOUT” d’avoir partagé des visuels et détails inédits sur un serveur Discord privé. La fuite, survenue en octobre 2024, a ensuite été relayée massivement sur les réseaux sociaux, provoquant un tollé au sein de la communauté Pokémon.
Pour identifier le fautif, TPCi a déposé une demande de subpoena (assignation à comparaître) afin que Discord livre plusieurs informations : noms, adresses IP, adresses e-mail, numéros de téléphone et autres données liées au compte ayant publié les contenus. Cette mesure illustre la volonté de Nintendo et de ses partenaires de ne laisser aucun espace à la divulgation non autorisée de leurs projets.
Retour sur une fuite historique
Cette nouvelle étape judiciaire fait suite à un événement qui a marqué un tournant dans l’histoire de la franchise Pokémon. En octobre 2024, une vague de fuites, concernant entre autres la 10ᵉ génération de la série, a secoué la communauté. Des visuels, des noms de versions, ainsi que des informations sur la thématique éventuelle de la nouvelle région ont été publiés sur plusieurs plateformes. Une fuite historique estimée à 1 To de données : un volume que l'on peut considérer, grosso modo, comme l'équivalent de 100 000 films. Le tout provenait visiblement de documents internes ayant fuité sur Discord avant d’être massivement partagés sur X (ex-Twitter) et Reddit.
Parmi les révélations marquantes, les fans ont découvert les noms supposés des deux prochaines versions : Pokémon Gaia et Pokémon Terra, deux titres évoquant une orientation très “mythologique”. La fuite évoquait également un jeu multijoueur et surtout une sortie de plusieurs titres sur Nintendo Switch 2, encore non confirmée à l’époque.
L’ampleur de la fuite et la qualité des documents partagés ont fait dire à certains analystes que l’origine ne pouvait venir que de l’intérieur : un employé, un prestataire ou un partenaire ayant eu accès à ces présentations confidentielles. Ce qui explique la réaction rapide et déterminée de Nintendo, habitué à poursuivre judiciairement les auteurs de ce type de divulgations, même à l’international.
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Nintendo et TPCi montrent une nouvelle fois qu’ils ne plaisantent pas avec la confidentialité de leurs projets. Reste à savoir si l’auteur de cette fuite sera retrouvé et, surtout, quelles seront les conséquences juridiques et financières pour lui.