Clair Obscur : Expedition 33 - Un RPG Artistique Incontournable aux Émotions Intenses

Titre original : Test du jeu Clair Obscur Expedition 33 est une œuvre d’art incontournable, c’est le RPG à ne pas rater cette année !

C’est aujourd’hui le grand départ pour les développeurs de Sandfall Interactive. Après plusieurs années de création, le voyage peut enfin commencer pour Clair Obscur : Expedition 33, la première production de ce jeune studio à peine constitué d’une trentaine d’employés. Depuis la révélation mondiale du jeu, lors de la conférence Xbox du Summer Game Fest 2024, l’équipe montpelliéraine a attiré le feu des projecteurs. Sidérant de part sa direction artistique, son gameplay (à la fois dynamique et tactique) et sa bande-originale, Clair Obscur : Expedition 33 a cristallisé de nombreux espoirs chez les joueurs. En ce 23 avril, il est temps de découvrir si les promesses sont tenues !

Jusqu’à présent, chaque présentation de Clair Obscur : Expedition 33 nous a fait forte impression. La première sans pouvoir mettre la main sur le jeu, juste pour le plaisir des yeux. La seconde, lors d’une session de jeu qui nous a mis plus que l’eau à la bouche, à tel point qu’on ne voulait plus lâcher la manette et continuer, encore et encore. Ces derniers jours, on a passé plusieurs dizaines d’heures sur Clair Obscur : Expedition 33 et on a beaucoup de choses à dire sur la création de Sandfall Interactive, testée en partie sur PS5 et sur PS5 Pro. Alors, quel est le bilan de notre quarantaine d’heures de jeu ? Dans ce test, on va décortiquer les trois piliers de cette aventure complètement folle et riche en rebondissements, à savoir l’univers, la narration et le gameplay. Les fondations de Clair Obscur : Expedition 33 sont-elles aussi solides que ce que les précédentes présentations laissaient présager ? Vous l’avez compris, c’est effectivement le cas : Sandfall Interactive nous livre du grand art, je ne m’attendais pas à un jeu vidéo aussi bouleversant !

Clair Obscur Expedition 33 est une œuvre d’art incontournable, c’est le RPG à ne pas rater cette année !

Le périple de l'expédition 33 frôle le chef-d’œuvre

Assez instinctivement, lorsque les premières informations sur Clair Obscur : Expedition 33 nous sont parvenues, on a senti une filiation entre cette création inaugurale du studio Sandfall Interactive et La Horde du Contrevent, roman écrit par Alain Damasio. Bien sûr, le jeu vidéo imaginé par Guillaume Broche et ses équipes n’est pas calqué sur cette œuvre de science-fiction mais il partage avec elle cette idée de plusieurs groupes de personnages qui se succèdent au fil du temps pour repousser de plus en plus loin les limites de leur quête, en l’occurrence abattre la Peintresse et mettre fin au Gommage qui se produit annuellement. À l’image des héros de Damasio, Gustave et sa bande auront autant la lourde tâche que le privilège de fouler les contrées d’un monde qui n’a plus rien à voir avec celui qui était en place avant l'apparition de la Peintresse. D’un point de vue artistique, Clair Obscur : Expedition 33 se sert de tout ce contexte et de ces événements fantastiques pour créer un monde à part entière, conférant à l’expérience un vrai cachet et un dépaysement permanent. À chaque nouvelle zone, on écarquille les yeux, on tourne sur nous-même pour se délecter du travail des équipes de Sandfall Interactive et on observe certaines portions du décor avec des yeux qui trahissent notre émerveillement.

Clair Obscur Expedition 33 est une œuvre d’art incontournable, c’est le RPG à ne pas rater cette année !

Il est vrai que Clair Obscur : Expedition 33 est assez linéaire dans l’approche de son aventure. La grande majorité du temps, on entre dans un biome via une sorte de portail, on le traverse dans toute sa longueur et on ressort de l’autre côté, point de départ de la prochaine étape. Si cela revient fréquemment lors du déroulé de l’intrigue, le fait d’accéder à la carte du monde permet un vrai pas de côté. Si les portions sont circonscrites et limitées à la progression des pouvoirs d’Esquie (pierres à casser, étendues d’eau à parcourir, barrages à enjamber, cieux à traverser, fonds marins à écumer), c’est pour mieux prendre la pleine mesure de l’étendue du monde que l’on peut parcourir. En fin de compte, Sandfall Interactive a semble-t-il trouvé le bon compromis avec cette formule, grandement influencée par les jeux de rôle japonais à l’ancienne où l’on se baladait sur une immense carte, ponctuée de villes, de donjons et de bien d’autres lieux. D’ailleurs, les zones inhérentes à chaque biome, néanmoins structurées comme de longs boyaux où l’on finit par faire la rencontre d’un boss, sont taillées pour offrir de petites touches d’exploration qui gomment la frustration que peut induire une trop grande linéarité.

Clair Obscur Expedition 33 est une œuvre d’art incontournable, c’est le RPG à ne pas rater cette année !

À partir de là, il a fallu trouver la bonne méthode pour stimuler l’envie d’explorer chez le joueur et, surtout, rétribuer judicieusement cet investissement dans la fouille des environnements. À leur échelle, les développeurs de Sandfall Interactive ont sû trouver des idées efficaces à défaut d’être totalement originales. Comme beaucoup d’autres jeux, on retrouve des boss optionnels qui permettent d’obtenir des Pictos ou des armes inédites, des culs-de-sac où l’on trouve des objets très utiles, des teintes et des élixirs, d’anciens rapports d’expédition ou des marchands qui regorgent de denrées dans lesquels investir vos chromas. On reviendra plus tard sur le sujet des Pictos, mais ce détail fait tellement le sel du gameplay qu’il vaut à lui seul le coup d’explorer. Quand bien même, l’ambiance qui se dégage de chaque biome et la structuration de la carte du monde font que l’on s’immerge totalement dans l’univers de Clair Obscur : Expedition 33. Ces derniers mois, on avait déjà compris que le titre de Sandfall Interactive avait un charme fou. Après l'avoir longuement arpenté, quitte à multiplier les détours, on est clairement tombé amoureux de son univers, mais il y a quelque chose qui m'a conquis davantage et je suis prêt à parier que les amateurs de J-RPG me comprendront parfaitement !

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Clair Obscur, un cador du RPG dont la place est dans un musée

Comme on le sait, les ambitions de Sandfall Interactive avec Clair Obscur : Expedition 33 reposent sur trois piliers majeurs. Du côté de la direction artistique et de l’univers, on a compris que les fondations étaient très solides pour un studio de cette envergure. Quoi qu’il en soit, au centre, on peut dire que le gameplay et les mécaniques qui gravitent autour portent entièrement l’expérience offerte par le titre du studio montpelliérain. Si j'ai été charmé par l’univers ainsi que par l’histoire - on y reviendra -, c’est clairement le système de combat au tour par tour dynamique et la mécanique des Pictos et des Luminas qui m’a personnellement rendu fou ! Pour résumer brièvement le concept, longuement évoqué dans notre précédente prise en main du jeu, les combats de Clair Obscur : Expedition 33 se déroule au tour par tour. Contrairement à d’autres RPG - citons Dragon Quest III HD-2D Remake où ils se déclenchent de manière aléatoire -, ceux du titre de Sandfall Interactive reprennent le format de Persona où l’on rencontre les groupes de monstres dans les décors ou sur la carte du monde. De la même manière que les jeux d’Atlus, vous pouvez même prendre l’avantage en début de combat en les frappant directement. Une fois l’animation terminée, c’est là que les choses sérieuses commencent… et on sent que les équipes de Sandfall Interactive adorent ce système au tour par tour auquel ils ont ajouté une dimension rythmique avec les esquives et les parades.

Clair Obscur Expedition 33 est une œuvre d’art incontournable, c’est le RPG à ne pas rater cette année !

Sur ce point, le gameplay hybride de Clair Obscur : Expedition 33 fait des ravages. On a, d’un côté, la dimension tactique du tour par tour et, de l'autre, le dynamisme induit par cette composante rythmique. On l’apprend à ses dépens : il n’est pas toujours évident de trouver le bon timing pour parer les attaques ennemies mais Clair Obscur : Expedition 33 a une courbe d’apprentissage suffisamment gratifiante pour nous passer l’envie de réduire la difficulté de base du jeu, c'est-à-dire le mode Expédition. Une fois qu'on a chopé le coup, on peut tirer profit de toutes les spécificités du gameplay et rouler sur les ennemis que l'on rencontre. Chaque parade réussie confère un point d’action supplémentaire et contrer toute une série d’attaques permet d’activer un contre dévastateur, augmentant au passage la jauge d’étourdissement des adversaires. Tout au long du jeu, il y a plein de petits ajouts qui viennent décupler la dynamique des combats et on ressent une vraie progression dans la maîtrise de ces phases de jeu. Pas de doute, si nos échecs peuvent être frustrants, on savoure chaque instant où l’on met des bâtons dans les roues des Névrons qui se dressent sur notre route. D’ailleurs, on est plutôt satisfait de voir que chaque ennemi à son propre type de patterns et qu’ils se différencient tous les uns des autres. Du côté des boss, on a droit tout du long à des affrontements épiques où la mise en scène n’a pas à rougir face aux cadors du genre.

Clair Obscur Expedition 33 est une œuvre d’art incontournable, c’est le RPG à ne pas rater cette année !

En parlant de différenciation, il faut souligner à quel point chaque membre de l’expédition 33 a été façonné de manière unique dans son gameplay. À ce sujet, Sandfall Interactive nous avait réservé quelques surprises avec les personnages de Sciel et Monoco, par exemple. D’ailleurs, le casting réduit du jeu est étonnamment l’une de ses forces car on ne délaisse aucun personnage et on se retrouve souvent à varier les combinaisons puisque les combats se déroulent avec un maximum de trois personnages. En faisant cela, on met aussi à l’épreuve les synergies entre les personnages et, au fil de leur montée en puissance, on les redécouvre sans cesse. On les façonne comme on l’entend grâce aux points de caractéristiques, on débloque de plus en plus de compétences et on apprend à créer des schémas d’attaque, du début à la fin. Même durant les dernières heures de notre périple, on se retrouve encore à expérimenter des builds, d’autant que le nombre d’armes à disposition s’accroît tout au long de l’aventure. En toute sincérité, j’ai passé mon temps à être ébahi face aux idées que l'on retrouve derrière chaque arme, à l’ingéniosité de certaines compétences et, surtout, à la profondeur apportée par les passifs des Pictos et la gestion des Luminas qui permet une personnalisation folle et toujours plus poussée. En peu de mots, je me suis éclaté à étudier le gameplay de Clair Obscur : Expedition 33 sous toutes les coutures et j’ai rarement ressenti ça dans un jeu vidéo !

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Clair Obscur : Expedition 33 nous fait goûter à toute une palette d’émotions

L’émerveillement visuel, d’un côté, le plaisir grisant du gameplay, de l’autre : Clair Obscur : Expedition 33 m’a fait vivre une palette d’émotions que je ne suis pas près d’oublier, et même avec ça, j’étais loin d’être au bout de mes surprises ! À l’époque des premières prises en main, j’avais été emballé par de multiples éléments du jeu mais le scénario s’était montré relativement opaque, notamment pour conserver un maximum de révélations. Aujourd’hui, je comprends mieux pourquoi ! Bien évidemment, ce test de Clair Obscur : Expedition 33 n’évoque aucun des multiples rebondissements du jeu. D’ailleurs, un conseil à ce sujet : prémunissez-vous afin d’éviter de tomber sur de malencontreux spoilers en traînant sur les réseaux sociaux si vous ne voulez pas vous gâcher la découverte des scènes les plus bouleversantes et choquantes du jeu de Sandfall Interactive. À l’aube de sa sortie, on attendait donc Clair Obscur : Expedition 33 sur de nombreux aspects mais on était loin de se douter que le scénario allait nous offrir des moments et des twists aussi mémorables. Pour tout vous dire, à la fin de l’Acte 1, je suis resté de longues minutes bouche bée car j’estime qu’on a rarement vécu un moment aussi intense dans un jeu vidéo. Du moins, lors de ces dernières années. En réalité, le tour de force ne réside pas seulement dans la mise en scène - les scènes en noir et blanc sont fantastiques - ou dans les événements en tant que tels mais dans la manière dont l’écriture du scénario et des personnages parvient à créer un véritable attachement à cet univers et à ce qui se joue sous nos yeux, et ce, en l’espace de quelques heures seulement.

Clair Obscur Expedition 33 est une œuvre d’art incontournable, c’est le RPG à ne pas rater cette année !

Clair Obscur : Expedition 33, aussi sombre soit-il, n’est pas qu’une œuvre sombre qui arrive à nous toucher en plein cœur. En parallèle, c’est aussi une expérience qui ne se prend pas au sérieux et qui arrive à trouver un juste équilibre entre différents tons. Si on se laisse contaminer par la mélancolie de l’univers, Clair Obscur : Expedition 33 est aussi un jeu vidéo ponctué d’humour et de moments légers qui nous dessinent souvent un sourire sur les lèvres. Autant à travers le personnage d’Esquie que lors des interactions entre les personnages ou les séquences en compagnie de Monoco, Clair Obscur : Expedition 33 brise son côté sombre et nous fait oublier le caractère grave de cette expédition qui vise à défaire le règne de terreur de la Peintresse une fois pour toutes. Sans jamais être trop bavard, les multiples dialogues que l’on peut retrouver tout au long du jeu nous prouve que Sandfall Interactive a fait preuve d’un soin particulier sur l’écriture du jeu. Qui plus est, les instants que l’on prend pour discuter avec chaque personnage lors des passages où l’on établit un camp valent le coup d'œil, ne serait-ce que pour nous immerger davantage dans cette histoire, comme si on faisait partie de l’expédition. Là où certains jeux ont du mal à développer l’ensemble de leurs personnages, Clair Obscur : Expedition 33 arrive à caractériser chacun d’eux à tel point qu’aucun ne donne l’impression d’être en retrait au cours de l'aventure.

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De manière générale, le titre de Sandfall Interactive a réussi à me captiver de bout en bout, notamment avec le point de bascule que constitue la fin de l’Acte 1. Cependant, sans rien dévoiler, j’ai dû me rendre à l’évidence que mes théories sur l’intrigue du jeu n’étaient pas les bonnes tant le scénario de Clair Obscur : Expedition 33, à la fois d’une grande maturité et d’une justesse touchante, nous emporte dans une direction qu’il était extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, à prévoir ! Jusqu’au bout, Clair Obscur : Expedition 33 distille les pièces du puzzle de son scénario au compte-gouttes, alors qu’on se pose toujours plus de questions, et nous donne terriblement envie d’assister au dénouement. À ce propos, durant les toutes dernières minutes du jeu, un choix s’impose à vous, donnant accès à des fins qui véhiculent chacune un sentiment bien particulier. Dans un cas comme dans l’autre, Clair Obscur : Expedition 33 est resté fidèle à sa mélancolie, et je peux vous garantir que je ne suis pas près d’oublier tout ce que j’ai vécu, tout ce torrent d’émotions par lequel je suis passé, exacerbé par les somptueuses compositions de Lorien Testard et l’interprétation d’Alice Duport-Percier. Même après le défilement des crédits du jeu, j’en redemande encore ! Si le scénario et tout ce qui gravite autour vous happe autant que moi, vous allez avoir envie de parcourir l’ensemble de la carte pour fouiller chaque lieu que l'exploration du Continent a à offrir. Libre à vous d’explorer au maximum avant la dernière étape de l’aventure. Sachez toutefois que vous pouvez finir le jeu et reprendre avant la toute fin pour fouiller tout le Continent puis, à terme, reprendre une nouvelle partie en mode « Nouvelle Partie+ » depuis n’importe quel vestige d’expédition.

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Une toile de maître où l’on voit de (tout) petits coups de pinceaux

Vous l’aurez remarqué, je suis globalement dithyrambique vis-à-vis de la proposition du jeune studio Sandfall Interactive. On le précise à nouveau mais on parle d’une équipe d’environ 30 personnes, et je suis encore ébahi de constater à quel point leur titre est abouti et confirme d’un bout à l’autre de l’aventure les qualités de ses trois piliers (univers, narration et gameplay). Pour autant, Clair Obscur : Expedition 33 possède de légers défauts que je n’ai pas pu omettre lors de la quarantaine d’heures passées en sa compagnie. Bien évidemment, il faut tenir compte de son statut de « jeu vidéo AA » et le juger, à mon sens, pour ce qu’il ne réalise pas à la perfection, et non pour ce qu’il n’est pas. La première chose que je peux évoquer, par exemple, c’est l’aspect rudimentaire de certains contenus du jeu. Pour Clair Obscur : Expedition 33, Sandfall Interactive a entre autres pris la décision d’inclure de petites quêtes/tâches annexes ainsi que des romances. Pour le coup, je dois avouer que si l’intérêt et les récompenses sont là - des items spéciaux et de nouvelles compétences -, la forme m’a paru un peu trop simpliste : les quêtes annexes demandent peu d’efforts tandis que les « romances » consistent juste à parler à tel ou tel personnage au camp à différents moments de l’aventure.

Clair Obscur Expedition 33 est une œuvre d’art incontournable, c’est le RPG à ne pas rater cette année !

D’ailleurs, puisqu’on parle du camp, on peut aussi expliquer que l’on regrette la différence de mise en scène entre les cinématiques/les passages importants du jeu et les interactions in-game des personnages qui paraissent un peu trop mécaniques. À côté de ça, je n’ai pas tant remarqué de bugs que cela tout au long de l’aventure. Ceci dit, les développeurs ont travaillé à un patch Day One pour apporter de multiples retouches pour livrer le jeu le plus soigné possible. Sur ce point, on a pas grand chose à lui reprocher. Toutefois, ce que l’on peut évoquer comme autre souci, notamment dans les combats, c’est qu’on peut entendre des lignes de dialogue qui ne collent pas forcément avec ce qu’il se passe lors de l’affrontement, à l’instant t. Par exemple, on a pu entendre Maëlle qui mettait un allié en garde et lui conseillait d’esquiver… alors que l’adversaire était simplement en train de s’appliquer un buff. De la même manière, pour ce qui est de la synchronisation labiale, on a remarqué qu’il y avait encore de petits efforts à fournir mais, une fois de plus, il s’agit d’un léger défaut que les prochaines mises risquent de gommer. Néanmoins, là où on est un peu moins sûr d’obtenir des ajustements, c’est sur les trois points suivants.

Clair Obscur Expedition 33 est une œuvre d’art incontournable, c’est le RPG à ne pas rater cette année !

Durant la période de mon test, j’ai regretté un petit manque de transparence de Clair Obscur : Expedition 33 sur la manière dont les armes peuvent monter de niveau. Si on peut les améliorer manuellement, j’ai remarqué qu’elles pouvaient gagner des niveaux en faisant certains combats, mais je dois avouer ne pas avoir identifié la raison de ce gain de puissance. Le second léger défaut que je souhaite souligner, c’est le manque de lisibilité dans le menu des Pictos et des Luminas. Bien que l’interface a été corrigée pour être plus ergonomique, elle garde toujours un côté austère qui s’alourdit à mesure que l’on récupère de plus en plus de Pictos. Alors oui, on peut les marquer en tant que favoris mais je n’ai pas trouvé ce système de listes très pratique. Pour finir, ce que je pourrais reprocher à Clair Obscur : Expedition 33, d’un point de vue scénaristique, c’est qu’il s'alourdit parfois en nous surchargeant d'informations et qu'il manque peut-être d'un peu de clarté et de détails, notamment vis-à-vis de certains éléments qui sont évoqués mais rarement explicités dans la trame principale. Bref, on pinaille sur de petits détails mais, finalement, on ne peut que s’incliner devant le coup d'éclat de Sandfall Interactive.


Conclusion

Points forts

  • Une histoire bouleversante et profonde
  • Une intrigue aux twists surprenants
  • Un gameplay nerveux et tactique qui fonctionne à merveille
  • Un style de jeu unique et grisant pour chaque membre de l’équipe
  • Une personnalisation d’une grande richesse (Pictos/Luminas, compétences, etc.)
  • Une direction artistique somptueuse et envoûtante
  • Un casting de personnages irréprochables et bien développés
  • Une bande-originale entêtante qui prend aux tripes
  • Un bel équilibre dans le ton du récit, sombre et léger

Points faibles

  • Un scénario qui nous surcharge parfois d’informations
  • La structure finale de l’Acte II est un peu poussive et fastidieuse
  • Le menu des Pictos/Luminas manque de lisibilité et d’ergonomie

Note de la rédaction

18

Animée de sa passion pour les jeux de rôle, la jeune équipe de Sandfall Interactive a su transformer ce premier coup d’essai en coup de génie. Du bout de son pinceau, trempé dans la peinture matérialisée grâce au talent de ses équipes, le studio montpelliérain a prouvé qu’un jeu vidéo au budget modeste pouvait faire de l’ombre aux plus grands RPG. J’attendais beaucoup de Clair Obscur : Expedition 33 et l’aventure a su combler toutes mes attentes, réussissant à m’émerveiller sans cesse grâce à son univers et à son gameplay et me surprenant continuellement à travers son scénario. Rares sont les jeux vidéo à m’avoir autant bouleversé. Il y a un avant et un après Clair Obscur : Expedition 33 et certaines de ses scènes ne me quitteront plus jamais. Non, le titre de Sandfall Interactive n’est pas une croûte, c’est une fresque aussi sublime qu’un tableau de Renoir.

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