Fatal Fury : City of the Wolves - Un retour réussi pour la saga de combat face à Street Fighter 6 ?

Titre original : Test du jeu Fatal Fury City of the Wolves : Le concurrent de Street Fighter 6 casse des bouches, mais est-il à la hauteur de la saga de jeux vidéo de Capcom ?

Cela fait près de 26 ans que les fans de SNK et des jeux de combat en général attendent une suite à Garou : Mark Of The Wolves, considéré comme l’un des meilleurs du genre. Fatal Fury, City Of The Wolves est enfin là, arrive t-il à la cheville de son prédécesseur ?

Pendant l’EVO 2022 (Championnats du monde des jeux de baston), une véritable surprise a secoué la communauté du Versus Fighting : le retour de Fatal Fury, une saga qui rappelle les salles d’arcade et les débats plein de mauvaise foi pour déterminer qui de Capcom ou de SNK a les meilleurs jeux.

Avec Fatal Fury : City of The Wolves, on sent que les développeurs ont pris leur temps et même si les textures ne sont pas extrêmement travaillées, la direction artistique est excellente, même si elle n'est pas sans rappeler celle de certains conccurents, et rend hommage à la saga. Ce jeu de combat en 3D, qui se joue comme un jeu en 2D est visuellement réussi, qu’on se le dise !

Tout ce que vous devez savoir sur la saga Fatal Fury

Si vous ne connaissez pas la saga de jeux vidéo de combat Fatal Fury, rentrouvez notre dossier spécial pour tout savoir sur l'un des conccurents les plus ardents de la saga Street Fighter de Capcom dans les années 1990.

Notre dossier sur la saga Fatal Fury se trouve ici !

Fatal Fury City of the Wolves : Le concurrent de Street Fighter 6 casse des bouches, mais est-il à la hauteur de la saga de jeux vidéo de Capcom ?

Retour dans les années 1990 : La baston, la vraie !

Mais comment ramener sur le devant de la scène Fatal Fury, porté disparu depuis plus de 25 ans ? Faut-il respecter ce qui a fait les beaux jours de l’épisode précédent pour celles et ceux qui ont vécu dans les années 90 ? Ou est-il préférable de faire table rase pour cibler la nouvelle génération et ainsi tenter de rajeunir le public qu’une telle licence peut attirer ? La réponse se situe un peu entre les deux…

Pour les fans du gameplay avant tout, soyez rassurés de ce côté là, les sensations manette / stick en main sont tout simplement géniales, avec des personnages qui répondent au doigt et à l'œil, en plus de l’arrivée du système REV qui est plutôt intéressant. Celui-ci se présente sous la forme d’une barre (la jauge REV), qui se remplit à chaque fois que vous utilisez des actions REV : Il y a le Rev Blow qui permet d’attaquer au sol ou en l’air en absorbant un coup adverse, les Rev Arts qui renforcent un coup spécial en utilisant 2 boutons au lieu d’un, le Rev Accel qui assure d’enchaîner un Rev Art avec un autre, débloquant ainsi le potentiel des enchaînements (combos) du jeu, et la Rev Guard pour garder de la distance avec votre adversaire lorsque vous bloquez.

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Mais attention, si vous encaissez trop de coups, votre jauge de REV sera saturée et vous ne pourrez plus réellement vous protéger ou utiliser des coups spéciaux REV. Ce système se révèle dynamique, agréable à jouer et fait penser à Street Fighter 6, ce qui peut être rassurant pour celles et ceux qui comptent passer de l’un à l’autre…

Un mode histoire anecdotique, mais un casting intéressant

Et comme nous venons de parler de Street Fighter 6, il faut se rappeler que celui-ci a surpris avec le mode World Tour, une aventure solo et un scénario avec plusieurs zones à explorer, des PNJs, des quêtes, etc. Dans Fatal Fury : City of The Wolves, c’est le mode “Episodes of South Town” qui est à l’honneur et celui-ci est malheureusement très anecdotique. Une simple carte affichée avec des icônes sur lesquels appuyer pour lancer un combat, souvent contre des personnages non joueurs, avec de l’XP à gagner et des compétences à équiper pour faciliter les prochains combats. Celui-ci se termine très rapidement et on peine à trouver la motivation de le faire avec tous les personnages du jeu. Il y a quelques modes assez basiques et habituels en plus pour s’occuper (Contre la montre, survie, défis), en plus d’un mode Clone. Dans celui-ci, vous entraînez un personnage, notamment en lui faisant regarder des replays d’autres joueurs en ligne, pour ensuite l’affronter ou lui faire combattre d’autres clones.

Et côté casting alors ? Celui-ci représente parfaitement ce que SNK tente de faire d’un point de vue marketing avec Fatal Fury : City of The Wolves. 17 personnages sont dans le roster de base, avec d’anciens personnages de la saga comme Rock Howard, Terry Bogard et B.Jenet. D’autres lutteurs étaient réclamés depuis leur apparition dans Garou : Mark of The Wolves, comme Tizoc, Kevin, Gato et Marco. Ils sont là !

Du côté des nouveaux venus, on peut retrouver Preecha, une scientifique qui est l’élève de Joe Higashi, Vox Reaper et Hokutomaru, le disciple d’Andy Bogard. Mais là où les débats s’enflamment, c’est sur la présence de deux célébrités du monde réel : 'Salvatore Ganacci, un DJ, et surtout Cristiano Ronaldo, oui nous parlons bien du footballeur. Et il faut reconnaître que même si Salvatore est acceptable avec son style décalé, il est un peu plus difficile de ne pas se poser la question suivante : pourquoi l’une des personnes les plus célèbres du monde se retrouve dans Fatal Fury : City of The Wolves ? Même si son gameplay est fun, contrairement à son design en jeu, le but avec lui est de toucher le plus de monde possible, quitte à violenter un peu l’univers de la saga. C’est d’autant plus apparent avec l’une des dernières vidéo promo du jeu qui met en scène KSI et surtout iShowSpeed, mais aussi Eubank Jr. et Conor Benn. Influenceurs et boxeurs font donc partie intégrante du plan marketing du jeu, à voir si cette stratégie sera payante pour SNK.

D’ailleurs, le premier Season Pass sera gratuit et il ajoutera 5 nouveaux personnages : Andy Bogard, Joe Higashi, Mr.Big, mais surtout Ken et Chun-Li de Street Fighter. Difficile de ne pas être impatient de voir comment le SNK de 2025 va les adapter dans leur jeu, surtout quand on voit le sans faute de Capcom sur Street Fighter 6 avec Mai et Terry Bogard.

Taillé pour le jeu vidéo de combat en ligne ?

Reste l’un des gros morceaux, celui qui doit en théorie assurer la longévité du titre, en plus des nouveaux personnages à venir : le mode en ligne. Et… c’est là où le bât blesse un peu. On vous rassure de suite, le netcode est très bon. Vous pourrez jouer avec des gens dans un pays voisin et ne pas ressentir de lags (ralentissement dû à la connexion en ligne). Vous aurez en plus de ça la possibilité de regarder des replays !

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Ceci étant, on se demande pourquoi SNK persiste avec une interface vieillotte qui n’est pas sans rappeler justement les jeux vidéo du début des années 2010. Les menus sont lents, il y a beaucoup trop de chargements dans les menus en ligne et la navigation pour chercher un lobby est beaucoup trop vieillotte.

Il faut cependant reconnaître qu’entre la gratuité du premier Season Pass et la possibilité de directement éditer les couleurs de tous les personnages plutôt que de payer les couleurs, SNK fait un effort agréable. N’oublions pas le Jukebox qui vous permet de changer les excellentes musiques par celles des anciens jeux de la saga. Le jeu a en tout cas tout ce qu’il faut d’un point de vue gameplay pour plaire aux compétiteurs, mais aussi aux joueurs occasionnels avec un mode de contrôle fait pour eux, où les coups spéciaux sont réalisés aisément avec une direction et l’appui sur un ou deux boutons : idéal pour les soirées Versus entre amis !

Conclusion

Points forts

  • Une direction artistique maîtrisée
  • Musiques au top
  • Un système de jeu aux petits oignons
  • 5 personnages non payants en supplément
  • La suite directe de Garou : Mark of The Wolves
  • Un jeu en ligne qui fonctionne bien…

Points faibles

  • … mais des menus beaucoup trop lents
  • Un mode histoire vraiment anecdotique
  • Des choix de personnages supplémentaires discutables

Note de la rédaction

16

Un retour en force ? Oui, on peut le dire. Fatal Fury : City of The Wolves est beau, nerveux et a un netcode qui fonctionne parfaitement pour affronter vos amis ou de parfaits inconnus en ligne. Il y a certes quelques ombres au tableau, notamment le choix de certains personnages, Ronaldo en tête, et un mode histoire qui est malheureusement assez anecdotique, mais on lui pardonne volontiers les 26 ans d’attente au vu de la qualité de cette production qui marque un retour spectaculaire pour cette saga incontournable du genre des jeux de baston...

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