L’IA a toujours été un sujet clivant dans le monde du cinéma. James Cameron affirme que cet outil n’est pas un danger pour le septième art. Cependant, il faudra s’en inquiéter si elle réussit ce tour de force.
Véritable mastodonte du cinéma, James Cameron est à l’origine de nombreux classiques du septième art. Titanic, Terminator ou encore Avatar, vous l’aurez compris, c’est un expert en la matière. La semaine dernière, le cinéaste a fait part de sa position sur l’intelligence artificielle. Comparée à l’année passée où il disait être inquiet à son sujet, son opinion semble avoir bien changé.
N'ayez crainte !
En septembre 2024, le réalisateur de Titanic annonçait intégrer le conseil d’administration de Stability AI, une société connue pour son outil de génération d’images dédié aux professionnels : Stable Diffusion. Il expliquait avoir rejoint le groupe pour “comprendre le secteur, comprendre ce qui préoccupe les développeurs”. Cameron a toujours émis des doutes quant à la possibilité que l’intelligence artificielle prenne le dessus sur le travail des cinéastes “Je ne crois pas que cela puisse un jour toucher le public. Il faut être humain pour écrire ça. Je ne connais personne qui envisage de confier un scénario à une IA”. Pourtant , il développe que l’industrie devra s’en inquiéter si “une IA remporte l’Oscar du meilleur scénario, je pense que nous devrons la prendre au sérieux”, ces propos avaient été recueillis lors d’une interview accordée à CTV News l’année passée.
James Cameron lors de la Comic Con de 2016.

L'IA un outil plutôt utile
Récemment, le réalisateur est passé dans le podcast “Boz to the Future”, il évoquait que l’IA pourrait jouer un rôle important dans l’avenir d’Hollywood et que l’avenir du cinéma à succès - entendez par là les superproductions - dépendait de la capacité à “diviser par deux le coût des effets visuels”.
Si nous voulons continuer à voir le genre de films que j’ai toujours aimés, que j’aime faire et que j’irai voir, Dune, Dune : deuxième partie, l’un de mes films, ou encore des films à gros effets spéciaux, nous devons trouver un moyen de réduire le coût de ces films de moitié. Il ne s’agit pas de licencier la moitié du personnel (...) il s’agit de doubler la vitesse d’achèvement d’un plan donné, afin d’accélérer la cadence et le cycle de production, et de permettre aux artistes de passer à autre chose et de faire des choses intéressantes n’est-ce-pas ? C’est en quelque sorte la vision que j’ai.
On vous rappelle que le troisième opus de la saga Avatar intitulé Fire and Ash, réalisé par James Cameron, est toujours prévu pour 2025. Cependant, et au vu de la position du réalisateur quant à l’utilisation de l’IA au cinéma, on peut se demander si son prochain long-métrage fera l’usage. Lors d’une série de questions-réponses en Nouvelle Zélande, le cinéaste a dévoilé qu’un générique préviendra qu'”aucune IA générative n’a été utilisée dans la réalisation de ce film”.