Disney mise en majorité sur ses séries pour poursuivre l’expansion de l’univers Star Wars avec plus ou moins de réussite selon les programmes proposés. Andor fait clairement partie des meilleurs ; la saison 2 est donc un petit événement pour les fans de la saga initiée par George Lucas. Voici nos impressions sur les trois premiers épisodes.
Tout savoir sur la saison 2 de la série Andor
Andor est une série télévisée nord-américaine créée par Tony Gilroy (un des scénaristes de la saga Bourne au cinéma) avec dans le rôle principal le comédien Diego Luna qui reprend le rôle du rebelle Cassian Andor. Ce préquel de Rogue One : A Star Wars Story conte les cinq années qui précèdent le film de Gareth Edwards et donc le vol des plans de l'Etoile Noire par des membres de l’Alliance rebelle. Après une saison 1 diffusée à l’automne 2022 qui introduisait Cassian Andor auprès de la résistance, la saison 2 a pris son temps pour voir le jour avec une sortie prévue pour avril 2025, soit 2 ans et demi plus tard.
Andor suit donc le personnage du même nom, un voleur qui devient un acteur clé de la rébellion contre l'Empire galactique. L'intrigue met en scène ses débuts dans la lutte contre l'oppression impériale, ses rencontres avec des personnages clés dont Luthen Rael et Mon Mothma ainsi son évolution vers ce statut de rebelle déterminé. La série se concentre sur les enjeux politiques, l'espionnage et la formation de la rébellion, tout en dévoilant les défis personnels auxquels font face Cassian Andor et ses alliés. La série offre ainsi une vision plus sombre et réaliste de l'univers de Star Wars, loin des mythes et légendes… les Jedi en tête.
La saison 2 de la série Andor débute le 23 avril 2025 sur Disney+ avec la diffusion des trois premiers épisodes.
Un premier cycle qui prend (trop) son temps
Aussi loin que je m’en souvienne, et ça commence à faire un paquet d’années, j’ai toujours été fan de science-fiction et naturellement de Star Wars qui est l’un des plus prestigieux représentants du genre. J’ai découvert l’univers imaginé par George Lucas très tôt, peut-être un peu trop, en cassette vidéo (ou VHS) sur petit écran avec Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir de 1977 et je fus immédiatement hameçonné. Encore aujourd’hui, en 2025, je regarde religieusement la majorité des productions audiovisuelles frappées des lettres S et W, même depuis le rachat par Disney en 2012.
Je ne suis pas un conservateur par essence et encore moins un réfractaire à cette nouvelle ère pour Star Wars. Je n’ai pas énormément apprécié la postlogie, mais j’ai adoré Rogue One : A Star Wars Story (cela va avoir son importance) et beaucoup apprécié plusieurs séries dont The Acolyte et bien entendu Visions. Toutefois, si je devais garder une seule exclusivité Disney+, ce serait Andor, non pas parce que c’est le préquel de Rogue One, mais parce que j’estime que c’est la meilleure série Star Wars jamais réalisée en plus de 50 ans et de loin. J’attendais donc avec impatience la saison 2, et le premier contact avec celle-ci fut pour le moins délicat.
Je n’ai pas été pleinement convaincu par les trois premiers épisodes de la saison 2 d’Andor, bien que je sois un fervent partisan des aventures du rebelle Cassian Andor et de la sénatrice Mothma. Ils soufflent selon moi le chaud et le froid, alternant entre des séquences d’une efficacité redoutable, notamment la première scène, et d’autres que je considère comme grandement dispensable. Sur les 3 premières heures de la saison 2, un bon tiers aurait pu être évité, ce qui donne l’impression que Disney fait durer artificiellement le plaisir en racontant des péripéties dont on se serait bien passé afin d’aller à l’essentiel.
Pire encore, Cassian Andor se retrouve spectateur d’une série qui porte pourtant son nom. En effet, exception faite de deux séquences impliquant un vaisseau impérial, notre anti-héros n’a pas grand chose à se mettre sous la dent au cours de ce premier cycle à la différence de la sénatrice Mon Mothma qui crève l’écran et s’impose comme le véritable moteur de la série. Cette trop grande multiplicité des intrigues dessert au final l’histoire de ces rebelles tout comme la dilution de la fonction sujet avec ses innombrables protagonistes ayant chacun un arc narratif à faire valoir. On saute ainsi d’un récit à un autre, parfois à un rythme effréné, sans vraiment prendre le temps de s’attarder sur l’essentiel, à savoir Cassian.
Il m’est difficile après seulement trois épisodes de porter un jugement sur l’histoire proposée par la saison 2 d’Andor, mais j’estime que la série doit rapidement passer la seconde sous peine de s’embourber définitivement. Toutefois, j’ai retrouvé ce qui faisait le sel de la première saison, notamment l'humour pince-sans-rire de Cassian, les intrigues politiques et cette tension palpable. De plus, les performances des principaux acteurs et actrices assurent à cette exclusivité Disney+ une certaine légitimité auprès des fans et il en va de même pour les effets spéciaux généralement de bonne facture, bien que perfectibles lors de plusieurs passages.
La saison 2 d’Andor a encore tout à prouver tant les trois premiers épisodes sont une simple entrée en matière pour la rébellion et Cassian. La série doit se focaliser sur le principal et ne plus se perdre en tergiversations et autres pérégrinations narratives afin d’aller à l’essentiel sous peine de décevoir. Il me tarde de voir les prochains cycles.