En 2022, une célèbre actrice, révélée par son rôle emblématique dans le Marvel Cinematic Universe, est revenue sur l’image que l’industrie se faisait d’elle à ses débuts.
Scarlett Johansson est l'une des actrices les plus rentables de tous les temps. Cette dernière a commencé sa carrière à l'âge de dix ans en 1994 dans le film North de Rob Reiner. Elle a été révélée à l'âge de 14 ans, grâce à sa prestation dans L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux (1998) de Robert Redford. Cependant, ses performances ont rapidement attiré l’attention, et sa notoriété a grimpé après ses rôles marquants dans deux films indépendants sortis en 2003 : Lost in Translation et La Jeune Fille à la perle.
Elle a remporté le BAFTA de la meilleure actrice pour le premier, et a été nommée pour le second. Elle a aussi été nominée aux Golden Globes pour ses deux rôles. Forte de débuts tonitruants, avec des rôles marquants dans des films tels que Match Point et le blockbuster The Island, tous deux sorties en 2005, l’actrice commençait pourtant à s’interroger sur la place qu’elle occupait dans l’industrie et sur l’image qu’elle renvoyait au public.
"J’étais cataloguée dans une sorte d’hypersexualisation étrange"
Aux micros des acteurs américains Dax Shepard et Monica Padman, co-animateurs du podcast Armchair Expert, Scarlett Johansson a raconté ses débuts dans l'industrie où elle se sentait "enfermée" dans des rôles inappropriés selon son âge.
J’étais objectivée et cataloguée de telle manière que j’avais l’impression qu’on ne me proposait pas un emploi pour ce que je voulais faire, et je me souviens avoir pensé : "Je pense que les gens pensent que j’ai 40 ans."
J’étais dans des situations qui n’étaient pas adaptées à mon âge. Je me suis retrouvée coincée dans cette hypersexualisation bizarre (référence à des rôles comme dans Lost in Translation, où elle partageait l’écran avec Bill Murray, de 34 ans son aîné).
Celle qui crevait l’écran dès son plus jeune âge pensait d’ailleurs que sa carrière était vouée à se limiter à ce type de rôles non désirés, dictés par une image sursexualisée qu’elle n’avait pas choisie.


Tournant dans sa carrière et optimiste pour les jeunes actrices
Entre films indépendants et blockbusters, la carrière de l’une des actrices les plus en vue d’Hollywood a connu un véritable tournant. Sa participation à Iron Man 2 (2010), dans le rôle de Black Widow, a durablement façonné son image, tant au sein de l’industrie qu’aux yeux du grand public. Malgré le fait que l'image de Natasha Romanoff a été sexualisée comme s'il s'agissait d'un "morceau de viande" comme elle l'a si bien dit en juin 2021 lors d'une interview accordée à Collider.
Devenue l’une des premières actrices à rejoindre l’univers cinématographique Marvel, elle a aussi prouvé qu’elle pouvait incarner des rôles puissants et badass, dans la peau d’une super-héroïne agile et redoutablement armée. Par la suite, elle jouera dans la franchise Avengers en 2012 que vous connaissez sans aucun doute. Elle apparaît également dans des films indépendants à succès tels que Under the Skin (2013) ou Her (2013).


Elle consolidera son rôle iconique de Black Widow dans plusieurs autres films de l’univers Marvel, notamment Captain America : Le Soldat de l’Hiver (2014) et Avengers : L’Ère d’Ultron (2015). Mais ce n’est qu’en 2020 qu’elle recevra enfin une double reconnaissance de la part de l’Académie, avec deux nominations aux Oscars pour ses performances dans Jojo Rabbit (2019) et Marriage Story (2019). Aujourd'hui, Scarlett Johansson est plutôt optimiste quant aux évolutions de l'industrie du cinéma.
"Nous n'avons plus le droit de vraiment cataloguer les acteurs", déclare-t-elle, avant de poursuivre : "C’est aussi une autre époque. Nous sommes moins autorisés à classer les acteurs, et heureusement, n’est-ce pas ? Les gens sont beaucoup plus fluides." Elle cite d’ailleurs les jeunes talents comme Zendaya ou Florence Pugh, qu’elle voit comme les symboles de cette nouvelle génération libre de toute étiquette.