Depuis l’annonce de la Nintendo Switch 2, de son prix et surtout de celui de ses jeux les plus ambitieux, les débats font rage sur la toile pour savoir s’il est justifié de dépenser 80€ pour un jeu Mario. Selon un ancien dirigeant de Sony, ce n’est finalement pas si rédhibitoire.
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80€ pour un Mario ? Ce n’est pas si rédhibitoire pour cet ancien dirigeant de Sony
Si vous suivez l’actualité du jeu vidéo, vous n’avez pas pu passer à côté des récentes annonces entourant la Nintendo Switch 2. Après un Nintendo Direct d’une bonne heure au cours duquel la future console de la firme japonaise a été présentée en détail, les premières informations concernant le prix de la machine et de ses jeux ont commencé à tomber au compte-gouttes, et autant dire que les joueurs ont été surpris. 469€ pour la console sans jeux, 80€ pour Mario Kart World en version numérique, pire, 90€ pour sa version physique… Autant dire que l’inflation des prix s’est clairement faite sentir par rapport à la console précédente. Mais alors que les joueurs débattent pour justifier ou non ce prix, l’ancien dirigeant de Sony Interactive Entertainment America Shawn Layden a déclaré dans un podcast :
Sur Internet on voit des gens dire “C’est une sacré augmentation de prix entre la Switch 1 et la Switch 2” et “Wow, 80 balles pour un jeu ?”, mais si c’est la seule façon de jouer à Mario, alors on sort son porte-monnaie et on achète. Et pareil pour Donkey Kong. Et pour Zelda. Cette exclusivité des jeux first-party adoucit le choc des augmentations de prix parce qu’on veut ces jeux à tout prix.
Un discours cohérent pour Sony qui risque de faire réagir
Pour le moment, difficile de savoir si Shawn Layden aura raison et si les chiffres de vente ne seront pas affectés par cette montée du prix des jeux. Même si on peut déjà voir que les pré-commandes ont l’air d’avoir du succès, il faudra attendre quelques années pour faire un vrai bilan sur le long-terme. Mais avant d’en arriver là, on peut déjà dire que ce discours n’est pas vraiment étonnant de la part d’un ancien dirigeant de Sony. Depuis bien longtemps, l’entreprise à l’origine de la PlayStation choisit également de miser gros sur la qualité de ses exclusivités pour convaincre les joueurs d’investir dans une console ou dans des jeux, même si ces derniers coûtent de plus en plus cher.

Mais malgré une certaine logique, ce discours a tout de même quelques limites. Bien sûr, les joueurs dont le jeu vidéo est la passion principale continueront d’acheter ce genre de jeux même à ce genre de prix, faute de pouvoir s’en passer. Mais qu’en est-il du grand public et des familles visées habituellement par Nintendo ? Et surtout, où est la limite ? Bien sûr, Shawn Layden rappelle également (à raison) que, quand on ajuste le prix des jeux d’antan à l’inflation, on se rend compte que les jeux vidéo ont toujours été un loisir cher. Mais à l’heure où tout augmente sauf les salaires, difficile de voir cet argument d’un bon œil. Quoi qu’il en soit, il est certain que les débats ne risquent pas de s’arrêter de si tôt.