Si vous avez pour habitude de suivre les déclarations de Quentin Tarantino, vous savez qu’il n’a pas vraiment la langue dans la poche. Il y a quelques années, il n’hésitait par exemple pas à qualifier l’une des plus grandes sagas du cinéma récent de plagiat d’un autre film qu’il adore.

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Quentin Tarantino n’hésite pas à qualifier ce succès international de plagiat

Parmi les cinéastes que le monde occidental a tendance à aduler, on retrouve bien évidemment Quentin Tarantino. Il faut dire que ses films ont de quoi convaincre beaucoup de spectateurs et qu’il a su imposer sa propre patte même s’il n’a jamais caché s’inspirer de beaucoup d’autres œuvres du passé, à commencer par tout le genre du western spaghetti. Et comme souvent quand un réalisateur peut se vanter d’avoir une grosse fanbase, il suffit de lui tendre un micro pour qu’il dise des banalités à moitié correctes qui seront reprises comme parole d’évangile. C’est par exemple ce qu’il s’est passé il y a quelques années alors qu’il était invité dans l’émission Jimmy Kimmel Live. Répondant à la question “Quel est le dernier film que vous avez vu que vous auriez aimé réaliser ?”, il a déclaré :

Je suis un grand fan du film japonais Battle Royale. C’est le film qui a inspiré Hunger Games. Hunger Games n’est qu’un plagiat. Ca aurait été super de réaliser Battle Royale.

Bien sûr, il n’a pas fallu attendre cette déclaration de Quentin Tarantino en 2023 pour que les comparaisons entre Battle Royale et la saga écrite par Suzanne Collins soient faites. Dans les deux cas, on parle en effet d’une société où des jeux sont organisés impliquant la mise en arène d’un groupe de jeunes adolescents et leurs combats à mort jusqu’à ce qu’un seul ne survive. Mais n’importe qui qui aurait regardé les deux films sait que la comparaison s’arrête à ce concept (qui n’est d’ailleurs finalement qu’une variante plus cynique et choquante des gladiateurs maintes fois représentés au cinéma et dans la littérature). En effet, là où le Battle Royale de Kinji Fukasaku mise tout sur cet unique concept pour faire sa propre critique du fascisme, la partie dans l’arène des films et des livres Hunger Games n’arrive généralement qu’à la moitié voire aux deux tiers de l’histoire, le reste étant dédié à tous les mécanismes qui entourent le concept pour dénoncer comment un état fasciste peut parvenir à se mettre le public dans la poche. Autrement dit, les deux œuvres sont très différentes tout en ayant un concept et une morale similaire, et il faut vraiment rester en surface pour y voir le moindre plagiat ; d’autant que Suzanne Collins a déjà avoué ne pas connaître Battle Royale au moment d’écrire les livres.

N’en déplaise à Quentin Tarantino, Hunger Games revient bientôt au cinéma

Si vous êtes moins aigri que Quentin Tarantino et que vous avez adoré la saga Hunger Games au moment de sa sortie (au cinéma ou en librairie), sachez que cette dernière continue encore de s’étendre aujourd’hui. En mai 2020, Suzanne Collins sortait déjà un roman préquel baptisé La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur revenant sur les jeunes années de Coriolanus Snow et la façon dont il a révolutionné les Hunger Games pour en faire un divertissement télévisé. Une adaptation en film avait bien sûr été produite dans la foulée, même si elle n’était arrivée au cinéma qu’en 2023. Et depuis quelques jours, il est enfin possible de se replonger dans cet univers grâce au nouveau livre Lever de soleil sur la moisson.

Sorti le 20 mars dernier dans les librairies françaises, Lever de soleil sur la moisson est le nouveau livre de Suzanne Collins dans l’univers de Hunger Games. Comme La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur, il place son contexte plusieurs années avant les événements de la saga principale et revient plus particulièrement sur les 50ème Hunger Games, ceux gagnés par Haymitch Abernathy. Là encore, comme on pouvait s’y attendre de la part d’une saga aussi prolifique, une adaptation en film a été commandée et devrait sortir en 2026. Pas de doute, pour un plagiat de Battle Royale, cette saga a encore beaucoup de choses à dire.