Adapter des oeuvres en série, c’est le cheval de bataille de toutes les plateformes de SVOD. Des romans aux BD en passant par les jeux vidéo, nombreuses sont les productions transformées en film ou séries. L’une d’entre-elle, produite entre 2015 et 2019, raconte un futur où la Seconde Guerre mondiale n’a pas tourné de la même manière que dans la réalité.

Et si... ?

Si vous aimez la science-fiction et les romans d'anticipation, l'œuvre de Philip K. Dick doit vous parler. En 2016, Arte avait d'ailleurs produit un documentaire dédié à l'auteur, agrémenté d'une expérience en VR. Panthaa s'était rendu à la présentation et avait produit un long article toujours à même de vous intéresser si vous appréciez K. Dick ou que vous souhaitez en savoir plus. Sachez toutefois que Blade Runner, Minority Report, et Total Recall ont tous été produits à partir des nouvelles de l'auteur.

De quoi provoquer un "ah oui quand même" chez de nombreux lecteurs. L'une de ses œuvres les plus appréciées n'est autre que Le Maître du Haut Château, une uchronie publiée en 1962 dans laquelle les Alliés ont perdu la guerre contre l'Axe, à savoir l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste et le Japon militariste. Le récit a pour cadre principal le territoire des États-Unis, qui est désormais occupé à l'Est par les Allemands et à l'Ouest par les Japonais, avec, le long des Rocheuses, une zone neutre.

Tout débute donc en 1947, lorsque les États-Unis, exsangues, capitulent. Une bombe atomique a réduit Washington D.C. en ruines, et l'Axe a pris le contrôle. En 1962 cependant, les choses évoluent : Hitler est malade et les tensions entre le Japon et l'Allemagne deviennent extrêmement fortes. Une sorte de Guerre Froide est alors en cours et, pendant ce temps, un groupe de résistants cherche à mettre la main sur un film secret, recherché par un étrange personnage connu sous le nom du Maître du Haut Château.

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Une uchronie toujours très appréciée, six ans après sa conclusion

Cette dernière collectionne ces films vus comme des outils de propagande et dans lesquels les Alliés ont vaincu. Les faits divergent de ceux que le monde a réellement vécus, mais ces derniers semblent être en mesure de bouleverser le monde et de mettre fin au "Reich Américain". Créée par Frank Spotnitz et produite, entre autres, par Ridley Scott et Amazon Prime, la série s'étale sur quatre saisons de 10 épisodes chacune, diffusées entre janvier 2015 et novembre 2019. Disponible sur Amazon Prime Video, elle dispose de critiques très positives avec un Tomatometer (critiques) de 84 % et un Popcornmeter (public) de 80 %.

Ambitieux et intelligent, The Man in the High Castle ne ressemble à rien d'autre à la télévision et constitue un bon argument en faveur de la façon de faire d'Amazon.

Un cauchemar finement élaboré qui ressemble à un reliquat délectable de l'époque de Rod Serling, The Man in the High Castle est une réalisation impressionnante et terrifiante de la part d'Amazon.

Il n'y a pas beaucoup d'espoir dans ce drame sérieux et ambitieux, mais il y a des moments de connexion réelle qui permettent de croire que les individus - et même les images - peuvent faire la différence.

Récemment, de nombreux avis postés font le lien entre la série et la situation politique actuelle, remontant la note moyenne. Du côté de la distribution, on retrouve Alexa Davalos, Rupert Evans, Luke Kleintank, DJ Qualls, Joel de la Fuente, Cary-Hiroyuki Tagawa, Rufus Sewell ou encore Brennan Brown. Un casting extrêmement solide et pourtant, la série n'a été nommée qu'une fois, lors de l'édition 2016 du Festival de Télévision de Monte-Carlo.