DOOM: The Dark Ages - Un Préquel Frénétique alliant Dark Fantasy et Action Explosive

Titre original : Aperçu DOOM : The Dark Ages du 31/03/2025

Cinq années après l’arrivée sur Terre de Doom Eternal, le Slayer s’apprête à buter encore plus de hordes démoniaques avec ses pétoires imposantes et ses gros bras musclés. Invités en Allemagne pour tâter ses nouvelles aventures, nous avons été surpris de voir que The Dark Ages n’était pas un Doom comme les autres. Ist das gut ?

Forgé dans la lave en fusion de la Dark Fantasy et de la SF

Contraint de servir de bras armé aux rois et aux dieux, le Doomguy doit – bon gré mal gré – anéantir les armées de l’Enfer. Nous n’allons pas nous appesantir sur l’histoire de The Dark Ages pour la simple et bonne raison que la build que nous avons testée était fragmentée en quatre parties situées à différents moments de l’aventure. Au premier abord, ce nouvel épisode qui est en fait un préquel à celui de 2016 ressemble à une origin story se situant dans un univers Dark Fantasy/SF. Un peu à la manière d’un Resident Evil Village qui était souvent décrit comme un RE7 se déroulant chez les vampires et les loups-garous, Doom The Dark Ages peut être perçu comme un Eternal avec un skin dragon/château médiéval. Le dernier rejeton d’id Software est, heureusement, bien plus que ça. Non, son héros ne profite pas de sa cape top moumoute en fourrure pour cacher quelques rustines disgracieuses greffées à son armure.

“The Dark Ages n’est pas un Doom comme les autres” : On y a joué et ses concurrents peuvent brûler en Enfer !

Comment réinventer la roue lorsqu’on l'a – quasiment – inventée ? The Dark Ages reste le FPS véloce au rythme frénétique que l’on attend d’un Doom. Nous retrouvons ici les mécaniques principales initiées dans le reboot de 2016 avec les munitions à regagner au corps-à-corps, les glory kills pour terminer ses adversaires, la vie à récupérer en fonçant dans le tas quand tout va mal ou encore les compétences à améliorer moyennant finance. La map 3D est toujours de la partie, le métal tapageur fait saigner les oreilles, les ennemis se disloquent sous les coups et quelques puzzles agrément la progression.

“The Dark Ages n’est pas un Doom comme les autres” : On y a joué et ses concurrents peuvent brûler en Enfer !

Cependant, The Dark Ages prend également ses distances avec Eternal en mettant de côté les phases de plateforme au profit d’une action plus ancrée dans le sol. Il n’est d’ailleurs plus possible de dasher (autrement que via une attaque au bouclier) : l’attention du joueur est ici retenue par les types de monstres présents ainsi que par les projectiles envoyés, à contrer grâce à la bonne utilisation du tout nouveau bouclier. Est-ce que c’est mieux ? De notre côté, nous avons beaucoup apprécié la proposition, mais ce qui est certain, c’est que nous sommes avant tout ravis de voir que le soft offre quelque chose de différent par rapport à ses prédécesseurs. Doom ne se repose pas sur ses acquis.

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Un Doom rempli d’idées (Software)

Bien que le jeu nous envoie au plus proches des armées de l’Enfer, le gameplay de la production d’id Software est rafraîchi par l’arrivée du tout nouveau bouclier-tronçonneuse. Ce dernier permet à la fois d’amortir les coups reçus, de parer s’il est brandi au moment opportun, de découper les cibles au loin quand il est projeté, d’effectuer une attaque chargée et même d’activer des mécanismes ! Le plus fort, c’est que ce bouclier tranchant a la capacité de détruire les protections métalliques des ennemis, seulement si ces dernières ont été préalablement chauffées à blanc par l’intermédiaire de quelques balles bien placées. Avec les nombreuses armes, les combos au gant ou encore les ennemis sensibles ou insensibles à certains types d’attaques, les combats deviennent des chorégraphies de la mort où la moindre erreur d'inattention peut coûter cher… mais où chaque victoire provoque une satisfaction immense !

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Dans les niveaux auxquels nous avons eu accès, les grands espaces étaient légion, au même titre que les ennemis se déplaçant en escouades entières. Plus nombreux qu’à l’accoutumée, les adversaires sont aussi plus faciles à tuer en groupe, les tonneaux explosifs étant abondants et les attaques liées au bouclier pouvant provoquer des dégâts de zone. Les armes testées dans notre démo ont également le bon goût d’être vraiment différentes : en difficulté élevée, mieux vaut ne pas prendre une pétoire au hasard si l’on veut survivre jusqu’au prochain checkpoint ! Il est à noter que de très nombreuses options sont disponibles afin de proposer un challenge adapté à chacun. Si vous voulez en suer, lancez-vous directement dans les modes avancés sans personnaliser quoi que ce soit et vous pleurerez du sang. Si au contraire, vous avez envie d’un défi moins corsé, presque tout se change via les options.

Il y a aussi beaucoup d’id Software dans la technique. The Dark Ages est absolument magnifique et ne souffre d’aucun ralentissement, tout du moins sur les PC de guerre auxquels nous avions accès. Les textures sont détaillées, les animations sont impeccables, les effets spéciaux sont impressionnants et les décors fourmillent de choses à contempler. Il n’est pas rare, au loin, d’assister à des affrontements entre deux colosses, ou de voir des batailles impressionnantes juste au-dessus de notre visière. La nouvelle version de l’id Tech fait des merveilles pour afficher un univers bourré d’affreux. Les détails pensés pour les fins gourmets sont également là : on apprécie les petites animations du visage du héros en bas de l’écran qui rappellent bien évidemment celles du premier Doom sorti en 1993.

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Rocket Punch et souffle de feu

Tout en étant fidèle à ce que l’on est en droit d’attendre d’un Doom, avec son action sans temps mort dans les bottes boueuses du Slayer, The Dark Ages prend le risque de pousser le potard de la variété à un niveau inhabituel pour un jeu de la licence. Outre ce passage impressionnant où l’on a dû exploser des centaines d’ennemis aux commandes d’un canon tout en tirant sur une énorme créature se rapprochant, nous avons également pu contrôler le gigantesque Mecha baptisé Atlan – souvent aperçu dans Eternal sans que nous puissions le contrôler – et monter sur le dos de Serrat, un dragon qui sait mettre le feu dans les lignes (et les bouches) ennemies.

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À bord du robot géant, la sensation de puissance est grisante. Les bruits de pas lourds, les ennemis de la taille de fourmis, l'échelle des niveaux qui n'est soudainement plus la même… tout est fait pour nous faire ressentir de nouvelles sensations. Dans le Mecha, il suffit de marcher ou de donner un coup-de-poing et les ennuis – ainsi que les bâtiments – disparaissent ! Bien sûr, qui dit gros engin dit grosse bestiole à éliminer. Les démons de la taille d’un immeuble sont à anéantir avec quelques bourre-pifs bien exécutés, ce qui remplit une jauge débloquant un finish move. Les armes surpuissantes, les esquives et les rocket punchs agrémentent ce gameplay Mecha très arcade.

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À dos de dragon, les phases d’exploration ont un petit côté Panzer Dragoon loin d’être déplaisant, surtout quand on fonce dans des tunnels étroits. Les ennemis peuvent être tués à la volée ou via un système de lock intitulé Assault Mode. Ce dernier, quand il est activé, nous place à une certaine distance de l’adversaire et donne la faculté d’esquiver des projectiles, souvent de taille imposante. Esquiver en fonçant vers la bonne direction tout en envoyant la purée est la clé de la réussite. Cette mécanique centrée sur le lock/esquive n’est pas la plus inventive qui soit et ne nous a pas fait forte impression. Nous croisons les doigts pour qu'id Software trouve un meilleur équilibre.

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Que ce soit à pied ou à dos de dragon, il y a un côté “Bullet Hell Shoot” plutôt surprenant pour un Doom qui peut s’avérer déstabilisant. Bien sûr, ces séquences aux commandes de l’Atlan ou à dos de dragon sont avant tout à voir comme des défouloirs XXL. Leur gameplay reste simple voire simpliste, tout du moins dans ce que nous avons vu, mais cela colle bien avec la dimension ultra-violente sans limite de The Dark Ages. Quand bien même cela demanderait une petite gymnastique pour ne pas mélanger les contrôles et retenir toutes les différentes règles en fonction de qui on dirige.

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À cœur ouvert

Décidément enclins à viser de nouveaux horizons, les développeurs d’id Software n’ont pas fait que mettre en place des arènes spacieuses et des séquences en robot/sur dos de dragon, ils ont aussi apporté des grandes zones plus ouvertes à leur futur bébé. Par exemple, lors de notre essai, nous avons pu nous servir de notre cracheur de feu préféré comme Master Chief utiliserait un Hornet dans Halo Infinite, c'est-à-dire en nous baladant d’un objectif à un autre dans le ciel d’une ville assiégée. Même constat sur la terre ferme, quand nous avons parcouru une grande map à la recherche de missions à accomplir, dans l’ordre que nous souhaitions. Cet aspect moins linéaire de The Dark Ages n’a pour le moment pas ôté tous nos doutes. Les multiples vaisseaux à détruire avec Serrat (puis aux commandes du Doomguy pour finir le boulot) se ressemblent à la fois dans leur level design et dans leur structure. À pied, le vaste monde à parcourir de la démo nous demandait de détruire tous les ennemis d'une arène ou de réussir des énigmes à l’intérieur de donjons. On a vu plus original, c'est sûr.

“The Dark Ages n’est pas un Doom comme les autres” : On y a joué et ses concurrents peuvent brûler en Enfer !

Il est encore trop tôt pour savoir si oui ou non ces passages qui laissent le joueur plus libre de ses mouvements renouvellera l’expérience Doom. Grâce à elles, l’exploration est en tout cas encouragée afin de contourner quelques (gros) problèmes liés à la progression. Il est par exemple recommandé d’accomplir des missions nous apportant de nouvelles armes ou améliorant nos capacités avant de foncer tête baissée vers le boss situé au centre de la map. Dans le même ordre d’idées, il y a des coffres secrets à dénicher octroyant des pièces d’or, monnaie indispensable à l’amélioration de son équipement. N’ayant pas eu accès aux menus du jeu, nous ne pouvons pas encore savoir jusqu’où Bethesda va pousser le curseur dans sa quête à la rétention de joueurs.

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Nos impressions

Frénétiquement violent, techniquement bourrin, invraisemblablement généreux, ce Doom taille XXL tire partout sans rater de cible. Normal, les démons sont à tous les coins de rues ! Avec ses notes boisées et sa robe en peau de bête, ce cru médiéval labellisé The Dark Ages a déjà des saveurs de grand millésime. Il reste à voir si la campagne réservera de bonnes surprises, si les zones ouvertes ne dilueront pas trop l’expérience sur la longueur et si les phases en Mecha/dragon gagneront en profondeur. Après trois heures de jeu, on a qu'une envie : y retourner pour envoyer des fulguropoings, cracher du feu et tronçonner sans retenue. La meilleure défense est l'attaque, et id Software nous fait bien comprendre qu’il n’est pas prêt à camper sur ses positions.

L'avis de la rédaction
Excitant