Adolescence : La série Netflix qui interroge la violence et attire l'attention des politiques britanniques

Titre original : Adolescence, la série Netflix, fait même du bruit chez les politiques !

Si vous suivez l’actualité des séries Netflix, vous avez forcément entendu parler de Adolescence ces derniers jours. Primée pour la performance de ses acteurs, pour ses plans séquences et pour son thème important, elle a même réussi à atteindre les yeux et les oreilles de la politique britannique.

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Adolescence est la série du moment à ne pas manquer sur Netflix

Difficile de passer à côté de la série Adolescence tant elle a fait du bruit ces derniers jours. Au cas où vous ne l’auriez pas encore vue, cette série britannique créée par Jack Thorne et Stephen Graham est sortie le 13 mars dernier sur Netflix, et autant dire qu’elle n’a pas mis bien longtemps avant de convaincre le monde entier. Il faut dire qu’elle est passionnante grâce à plusieurs aspects différents, dont son scénario captivant. Adolescence place en effet son histoire autour de Jamie Miller, un jeune garçon de 13 ans qui se voit être accusé du meurtre de Katie Leonard, une camarade de classe. Un beau matin, la police débarque alors violemment chez lui pour l’arrêter devant ses parents et sa grande sœur, et ainsi commence une longue procédure pour déterminer s’il est bien coupable, et si oui, pourquoi il a tué cette fameuse jeune fille.

Adolescence, la série Netflix, fait même du bruit chez les politiques !

En plus de son scénario poignant, ce qui impressionne tout le monde avec Adolescence, c’est à quel point la série est impeccable techniquement parlant. L’un de ses points forts réside tout simplement dans la façon dont elle est filmée, puisque chacun des quatre épisodes qui composent la mini-série sont tournés en un unique plan séquence, ce qui implique un énorme travail de précision pour toute l’équipe de tournage. Sur Rotten Tomatoes, Adolescence atteint la note presque parfaite de 99%, et autant dire qu’elle est méritée.


Même le parlement britannique regarde Adolescence !

Mais au-delà de la prouesse technique qu’est Adolescence, c’est aussi son propos qui fait réagir les spectateurs. Il faut dire qu’elle parle d’un sujet très actuel et parfois trop peu abordé dans le débat public, à savoir l’influence des réseaux masculinistes sur les jeunes garçons et les conséquences qu’elle peut avoir. Un peu à la façon du très bon film français La Nuit du 12 avant elle, la série Adolescence arrive à la conclusion que le problème n’est pas tant si Jamie a tué Katie ou non, mais que n’importe quel garçon de son entourage aurait pu se sentir légitime de le faire. En abordant ce sujet, la série Netflix pose donc beaucoup de questions résolument politiques et sociales, ce qui a forcément attiré l’attention des hommes et des femmes politiques.

Adolescence, la série Netflix, fait même du bruit chez les politiques !

Quelques jours après la sortie de la série Adolescence sur Netflix, ses créateurs alertaient déjà le parlement britannique pour que ses membres la regardent et en parlent. Un appel entendu et relayé par Anneliese Midgley, membre du parlement et du Parti travailliste britannique, ainsi que par le Premier Ministre Keir Starmer lui-même, également issu du Parti travailliste. Ce dernier aurait même déjà vu la série en compagnie de ses propres enfants et qualifie la violence contre les femmes de “problème grandissant” qui doit être “taclé”.

De son côté, l’acteur et créateur de la série Stephen Graham estime qu’internet éduque autant les enfants que leurs propres parents, et que tout le monde doit se remettre en question, de l’éducation nationale aux parents en passant par le gouvernement, la communauté et surtout les réseaux sociaux. Il est bon de noter que contrairement à ce que l’on peut entendre régulièrement à propos des réseaux sociaux (ou même des jeux vidéo) quand ils sont pointés du doigt suite à un drame comme ceux qui ont inspiré la série Adolescence, Stephen Graham ne semble pas avoir un discours réactionnaire mais plutôt ciblé sur les influenceurs les plus problématiques comme Andrew Tate et tous ceux qui partagent du contenu dangereux qui ne se base sur aucune réalité scientifique. Il ne se positionne pas non plus en détail politiquement parlant en proposant des solutions, mais ne fait qu’inviter à se saisir de la question.