Jenna Ortega est de retour au cinéma en 2025 après Miller’s Girl qui n’avait convaincu ni la critique ni le grand public. Malgré un changement radical de style et un concept fort, son nouveau film peine à séduire une presse qui s’écharpe. La star de Mercredi sur Netflix a encore du chemin à faire pour conquérir les salles obscures.

Un mélange des genres audacieux, mais...

Death of a Unicorn (2025), avec en tête d'affiche l'actrice Jenna Ortega, a suscité des réactions diverses au sein du public et de la critique, loin de l'unanimité escomptée. Alors que certains louent l'originalité de la proposition et les performances des acteurs, d'autres se montrent plus réservés, voire déçus, quant à la qualité globale de l'œuvre et à la capacité de Jenna Ortega à véritablement s'imposer comme une figure marquante du cinéma contemporain. Cette disparité d'opinions soulève la question de l'évolution de la carrière cinématographique de l'actrice, dont la popularité a explosé grâce à son rôle dans la série télévisée à succès Mercredi. Le film, réalisé et écrit par Alex Scharfman, mélange les genres, ce qui peut expliquer en partie la polarisation des avis.

Death of a Unicorn se présente comme un film hybride, naviguant entre la comédie noire, le fantastique et une critique satirique de l'industrie pharmaceutique et des productions cinématographiques à grand spectacle. Le récit explore la rencontre improbable entre la famille Léopold et une licorne blessée qui déclenche une série d'événements et de débats philosophiques sur la nature, la morale et le capitalisme. Kristy Puchko de Mashable le décrit comme "un film de monstre hilarant, d'une noirceur assumée et finalement réconfortant". Cette perspective met en lumière la tentative du réalisateur de fusionner des éléments disparates pour créer une expérience cinématographique unique.

Cependant, cette ambition ne semble pas avoir convaincu tous les observateurs. Ryan Lattanzio d'IndieWire qualifie le film de "parodie atrocement peu drôle de la grande industrie pharmaceutique et des superproductions à la Jurassic Park qui n'a ni le mordant ni l'esprit du film que je viens de mentionner". Cette critique sévère met en évidence un déséquilibre perçu dans le ton et l'efficacité de la satire. La réalisation d'Alex Scharfman, qui signe ici un de ses premiers longs métrages en tant que réalisateur, est également sujette à discussion. Si certains apprécient son approche singulière, d'autres la jugent hésitante, incapable de maintenir une cohérence entre les différents aspects du récit.

Un casting de prestige, mais...

Le film repose sur un casting éclectique, avec Jenna Ortega interprétant Ridley Kintner, une jeune femme définie par son engagement militant et son retrait du monde. Elle partage l'affiche avec Paul Rudd, qui incarne Elliot, et Will Poulter dans le rôle de Shepard. Lovia Gyarkye du Hollywood Reporter souligne que "Rudd et Ortega ajoutent une douceur discrète au film de Scharfman... C'est au sein de leur relation que Death of a Unicorn trouve son équilibre et offre une approche plus unique d'une histoire familière". Ce commentaire suggère que les performances des acteurs principaux, et en particulier leur alchimie, constituent un point fort du film.

Néanmoins, certains critiques estiment que même le talent de Jenna Ortega ne suffit pas à sauver le film de ses faiblesses. L'interprétation de son personnage est parfois perçue comme unidimensionnelle, malgré les efforts de l'actrice pour y insuffler de la profondeur. Avec 64% d'avis favorables de la part de la presse sur Rotten Tomatoes, Death of a Unicorn peine clairement à séduire. Nous avons là une œuvre clivante, dont l'ambition et le mélange des genres n'ont pas réussi à faire l'unanimité. Pour Jenna Ortega, ce film représente une nouvelle tentative de s'affirmer au cinéma après son succès télévisuel, mais les réactions partagées suggèrent que le chemin à parcourir pour obtenir une consécration cinématographique est encore long.