Il y a peu de films d’aventure qui sont parvenus à me captiver au point de les revoir encore et encore au fil des décennies. En réalité, un seul d’entre eux possède ce pouvoir sur ma personne, et c’est avec une joie non simulée que je le regarde religieusement une fois par an. Pour les plus curieux d’entre vous, il est disponible sur Amazon Prime Video.
Retour sur un film d'aventure mythique
C’est le 21 juillet 1999, soit un peu moins d’un mois après Matrix (quelle année de fou), que l’une des créatures les plus emblématiques du 7e Art revient hanter les salles obscures de France et de Navarre. La tristement célèbre momie de 1932 trouve une seconde jeunesse sous la direction de Stephen Sommers, un cinéaste américain qui avait réalisé l’année auparavant Un cri dans l’océan. La Momie (version fin des années 90) met en scène Brendan Fraser, Rachel Weisz, John Hannah et Oded Fehr face à Arnold Vosloo qui incarne ici Imhotep.
En 1290 av. J.-C., le Grand Prêtre du pharaon Séthi Ier assassine son suzerain alors que ce dernier découvre qu’il vit une liaison interdite avec sa favorite Anck-Su-Namun. Pour pouvoir fuir, elle se sacrifie en espérant qu’Imhotep la ramène à la vie. Malheureusement pour eux, les soldats le retrouvent avant qu’il ne puisse accomplir pleinement le rituel de résurrection. Capturé, il est condamné à la pire malédiction de l'Egypte antique… le Om-Daï... et à être momifié vivant. Plus de 3000 ans plus tard, un groupe hétéroclite d’aventuriers pourrait bien être sur le point de sortir de son sommeil éternel la créature et ainsi condamner le monde.
La Momie (1999) n’a clairement pas fait l’unanimité à sa sortie en 1999, en attestent les 62% d’avis positifs de la presse sur Rotten Tomatoes. Pourtant, le film de Stephen Sommers a été réhabilité avec le temps et a acquis le statut d'œuvre cinématographique culte auprès des cinéphiles ainsi que des amateurs de l’Egypte antique et d’aventure avec un grand A. Pour ma part, c’est et de loin le meilleur représentant de son genre. Il surpasse même Indiana Jones… c’est dire à quel point j’adore ce film.
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Le meilleur film d'aventure des 25 dernières années
Pour bien comprendre mon attachement à ce film probablement méconnu des nouvelles générations, je dois évoquer mon passé, et plus précisément l’été de mes 14 ans. Nous sommes en 2000 et je fais alors l’acquisition en librairie d’une cassette qui va changer ma vie ou du moins faire naître en partie ma cinéphilie. Ce film qui avait pour objectif premier de me divertir le temps d’une soirée estivale m’a tellement marqué que j’ai poncé une dizaine de fois la VHS en un petit mois. Il m’arrive d’être obsessionnel, du moins avec les Arts.

La Momie de Stephen Sommers est selon moi (et je ne suis pas le seul à le penser) le meilleur film d’aventure projeté au cinéma durant le dernier quart de siècle, rien que ça. Je le préfère même à la trilogie originale Indiana Jones de Steven Spielberg. Il faut toutefois rendre à César ce qui appartient à l’esprit créatif à l’origine des frasques d’Indy tant S. Sommers l’a pris pour modèle, notamment pour ce jeu d'équilibriste parfaitement tenu entre ton léger et action trépidante. Certaines séquences sont du S. Spielberg pur jus.
Stephen Sommers a été touché par la grâce avec La Momie. C’est un fait impossible à nier tant toutes les planètes se sont alignées pour en faire un chef-d’œuvre rarement égalé par la suite. Le film s‘inspire des récits pulp, mais aussi des grandes fresques cinématographiques qui ont marqué le genre tout en modernisant à la fois le fond et la forme. La Momie actualise les thématiques universelles inhérentes à cette histoire antique et se drape d’effets visuels avant-gardistes qui encore aujourd’hui n’ont pas à rougir face à certains blockbusters perfectibles. La Momie fut un véritable précurseur dans le domaine des effets spéciaux assistés par ordinateurs.

Puis, au-delà de l’alchimie évidente entre les acteurs/actrices et l’humour parfaitement dosé, c’est la mise en scène qui fait de La Momie une créature séduidante et de plus en plus étrange à l’heure des films sur découpés victimes de spasmes visuels violents. Stephen Sommers chorégraphie ici ses plans pour en garantir l’efficacité sans avoir recours à des artifices de montage cache-misères. Avec ses plans simples qui exigent un vrai savoir-faire, l‘action est ultra fun à suivre car elle montre l’extraordinaire en toute simplicité. Et forcément, une mise en scène aussi calibrée ne vieillit jamais.
C’est pour toutes ces raisons et bien plus encore que je regarde La Momie une fois par an depuis plus de 25 ans. Nous avons là la quintessence de l’aventure, une aventure portée par des comédiens investis, des visuels évocateurs et une réalisation léchée. La Momie est immortelle tant sa résurrection restera à jamais gravée dans ma mémoire.