Même s’ils sont parfois capables de sortir des productions au succès phénoménal, Netflix ne réussit pas à tous les coups. Malgré un investissement phénoménal et une équipe créative plus qu’alléchante, cette exclusivité de la plateforme a tellement peu convaincu la presse que sa note en fait l’une des pires séries Netflix jamais produite. Mais où sont passés les centaines de millions de dollars accordés à The Electric State ?
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Ce film Netflix est l’une des pires exclusivités de la plateforme selon les critiques
Même si beaucoup de spectateurs se moquent souvent de Netflix et de la qualité des productions originales de la plateforme, il faut tout de même lui accorder qu’elle sait parfois faire de très bonnes choses. On pourrait bien sûr parler des séries les plus populaires comme Stranger Things ou La Chronique des Bridgerton, voire de la récente Adolescence qui brille par sa technique impeccable, mais il ne faut pas non plus oublier les films comme Les Sept de Chicago, Okja, Marriage Story ou Klaus, pour ne citer qu’eux. Alors quand Netflix a annoncé faire un nouveau film de science-fiction avec les frères Russo (Avengers : Endgame) à la réalisation, autant dire qu’il y avait de quoi être curieux.
Il y a quelques jours, le film The Electric State est enfin sorti sur Netflix. Adapté du roman graphique de Simon Stålenhag, il mettait notamment en scène Chris Pratt (Les Gardiens de la Galaxie) et Millie Bobby Brown (Stranger Things), et Netflix comptait clairement sur son succès. Malheureusement, The Electric State s’est immédiatement fait détruire par la critique et se retrouve avec un score de 15% sur Rotten Tomatoes, faisant de lui l’une des pires exclusivités jamais produites par la plateforme.
Où sont passés les 320 millions de dollars de budget pour The Electric State ?
Alors certains diront qu’en produisant plusieurs nouveaux films originaux par mois, il est évident que tous ne seront pas bons et qu’il y aura quelques énormes navets. Cependant, là où le problème prend une grosse ampleur concernant The Electric State, c’est qu’il avait un budget de 320 millions de dollars, ce qui fait de lui le film le plus cher de la plateforme et l’un des plus chers de l’histoire du cinéma tout court. Histoire de vous donner de quoi comparer, voici le budget de quelques films récemment sortis au cinéma :
- Star Wars : Episode VII - L’éveil de la Force : 447 millions de dollars
- Avatar : La Voie de l’Eau : 350 millions de dollars
- Avengers : Infinity War : 325 millions de dollars
- Dune : 165 millions de dollars
- Oppenheimer : 100 millions de dollars
- Everything Everywhere All at Once : 25 millions de dollars
Quand un film coûte à peine moins cher que Avengers : Infinity War et Avatar : La Voie de l’Eau, deux fois plus cher que Dune et trois fois plus cher que Oppenheimer, et qu’il finit par faire un score aussi bas que The Electric State, autant dire qu’on est en droit de se demander où est passé l’argent. Malheureusement, on ne pourra pas vous apporter de réponse claire dans cet article. Certes, les effets spéciaux de The Electric State sont certainement son meilleur point fort, et même les critiques les plus pessimistes soulignent cette qualité. Mais à moins que les artistes aient réussi à convaincre Netflix de les payer à un prix qu’ils ne retrouveront plus jamais ailleurs dans l’industrie (et très sincèrement, bravo à eux si c’est le cas), difficile de croire que tout le budget est parti dans cette branche. On pourrait également évoquer le salaire potentiel du casting. Car si rien que Millie Bobby Brown et Chris Pratt ont sûrement dû repartir avec un bon cachet, ils étaient également accompagnés d'autres pointures comme Ke Huy Quan, Stanley Tucci et Giancarlo Esposito, sans oublier les voix de Anthony Mackie, Colman Domingo et Woody Harrelson, pour ne citer qu'eux. Mais encore une fois, Oppenheimer et son casting qui défie toute concurrence n'a coûté que 100 millions de dollars... Quoi qu’il en soit, quand on sait que Netflix peine à renouveler des séries quand elles ne battent pas des records inatteignables, il y a de quoi avoir un sacré goût amer dans la bouche en voyant The Electric State.