Vers une reconnaissance officielle : Un homme politique plaide pour l'intégration des jeux vidéo dans l'exception culturelle française

Titre original : Des succès mondiaux : Cet homme politique veut faire entrer ces jeux vidéo dans l'exception culturelle française !

Le jeu vidéo, reconnu comme un art depuis 2006, peine encore à être pleinement intégré à l’exception culturelle française. Un député propose de le protéger au même titre que le cinéma ou la littérature.

La France et son image du jeu vidéo

C'est en 2006 que le Ministère de la Culture a reconnu officiellement le jeu vidéo comme une forme artistique. Pourtant, celui que l’on pourrait surnommer le 10ᵉ art a toujours du mal à s’imposer face à ses pairs. Pas forcément financièrement, mais plutôt à cause de son image encore incomprise des personnes non joueuses. Il y a encore quelques semaines, le jeu vidéo avait été accusé d’avoir provoqué la violence d’un meurtrier. Pourtant, le jeu vidéo est bel et bien un art, et il devrait même entrer dans l’exception culturelle française, selon ce politique.

Des succès mondiaux : Cet homme politique veut faire entrer ces jeux vidéo dans l'exception culturelle française !

Le jeu vidéo et l'exception culturelle française

L’exception culturelle française est un principe visant à protéger et promouvoir la culture nationale face à la mondialisation et à la logique purement commerciale. Elle repose sur l'idée que la culture ne doit pas être traitée comme un simple produit de consommation, mais comme un bien d'intérêt général nécessitant un soutien spécifique de l'État. Elle se traduit par plusieurs mesures comme le prix unique pour les livres, ou encore les quotas au cinéma et à la radio. Seulement, concernant le jeu vidéo, cet art a encore trop de mal à s’imposer. François Ruffin, député écologiste, voudrait lui donner un coup de main.

" Prince of Persia : The Lost Crown a remporté le Pégase du meilleur jeu. Assassin's Creed ou Just Dance sont des succès mondiaux." souligne le politique en citant les jeux du studio français Ubisoft. "Les jeux vidéo participent de notre soft power. Pourquoi ne pas les faire entrer dans l'exception culturelle française, au même titre que le livre ou le cinéma ?” ajoute-t-il, en mentionnant que cette industrie pourrait être un soft power français extrêmement efficace.


Quel impact pour le secteur ?

Pour Ruffin, si cette exception culturelle est adoptée, cela pourrait énormément stabiliser et garantir la pérennité des studios français, en assurant une protection pour les salariés lors des rachats ou fermetures de studios. Cela pourrait aussi permettre aux créateurs de conserver leur propriété intellectuelle, soutient Vincent Villette est nommé Directeur financier et juridique du CNC. Cependant, faire appliquer de nouvelles règles ne sera pas si simple, car les politiques devront longuement débattre et choisir quelles lois pourraient être appliquées au secteur.

À noter que la France met déjà en place de nombreuses aides pour le jeu vidéo. On peut citer le Fonds d’Aide au Jeu Vidéo (FAJV) et le Crédit d’Impôt Jeu Vidéo (CIJV), qui permettent aux studios de financer leurs projets. La France soutient aussi la formation avec des écoles réputées (Supinfogame, ISART Digital) et encourage la visibilité du secteur via des événements comme la Paris Games Week et les Pégases.