Le président de la Pokémon Company anticipe une possible chute de la franchise, tout en soulignant son succès durable et son avenir intergénérationnel

Titre original : "C'est là que Pokémon va décliner", le président de la Pokémon Company prédit la chute de la licence, mais ce n'est pas pour tout de suite

Du haut de ses 29 ans, Pokémon contemple son empire. Un empire fait de jeux, de productions audiovisuelles, de cartes à jouer et de produits dérivés en tout genre. A l’occasion du Pokémon Day, le PDG de la Pokémon Company s’est entretenu avec la BBC, délivrant un discours à la fois enthousiaste et prudent.

Pokémon : une marque surpuissante désormais intergénérationnelle

L'année prochaine, nous célèbrerons les 30 ans de la sortie de Pokémon Rouge et Vert au Japon. S'il nous a fallu attendre le 8 octobre 1999 pour voir arriver les versions Rouge et Bleu que cous connaissons, le phénomène a commencé dans l'archipel quelques années avant. Le délai, qui a notamment permis de retravailler les jeux et nous offrir la version corrigée de ces derniers, a également permis à la toute jeune Pokémon Company de préparer son plan de bataille. Lorsque Pokémon débarque en Occident, ce fut le ras-de-marée.

Cartes, jouets, anime, film et jeux ont été lancés dans un laps de temps très court, envahissant tout l'espace ludique disponible. Un succès qui n'a jamais été démenti depuis, Pokémon s'étant durablement installé dans la pop culture mondiale. Pour le dire autrement, Pokémon est une machine à cash depuis près de 30 ans, et rien ne semble indiquer que les choses vont changer de sitôt. Comme d'habitude, le Pokémon Day 2025 a été ouvert part Tsunekazu Ishihara, le PDG de la Pokémon Company.

En marge de la diffusion, le patron de l'une des marques les plus puissantes du monde a accordé un entretien au média britannique BBC. Tsunekazu Ishihara a notamment rappeler que l'ambition de Pokémon est de rester une marque multisupport capable "d'enrichir le monde réel et le monde virtuel". Il a ensuite été interrogé sur l'énorme rebond du marché des cartes, plus populaire et soumis à la spéculation que jamais. Légèrement désabusé, Ishihara a déclaré :

Lorsque le marché d'occasion devient plus précieux en raison de la rareté, cela est problématique parce que notre entreprise est affectée. Ces objets sont vus comme précieux parce qu'ils sont rares ou considérés comme vintage - et ce n'est pas notre place de dire qu'ils ne le sont pas.

"C'est là que Pokémon va décliner", le président de la Pokémon Company prédit la chute de la licence, mais ce n'est pas pour tout de suite

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"Pokémon pourra probablement fêter son 50 ou 100e anniversaire"

Autrement dit : la mécanique de spéculation concerne les joueurs, pas le fabricant. S'il se déleste visiblement de ce problème, le PDG est en revanche beaucoup plus assuré lorsqu'il évoque le combat que mène l'équipe juridique contre les contrefaçons. Business is business.

Interrogé ensuite sur le succès continu de la franchise, Tsunekazu Ishihara a expliqué que le succès vient en partie du fait que Pokémon est un véritable outil de communication, exploitable. Autre élément d'importance : la Pokémon Company n'est pas côtée en bourse, du moins pas directement (Nintendo, possédant un tiers de l'entreprise, l'est).

Ce faisant, Ishihara indique que tout ce que Pokémon, rapporte est réinvesti dans Pokémon. Reste à savoir combien de temps Pokémon peut encore rester aussi populaire. D'après le PDG, si l'entreprise reste concentrée sur sa mission, la marque pourrait très bien célébrer son 50e puis son 100e anniversaire. En revanche, il estime si la Pokémon Company devient "suffisante" et qu'elle se laisse "porter par les événements", alors Pokémon sera sur la pente descendante.