Split Fiction : Un Jeu Vidéo Révolutionnaire Inspiré des Chefs-d'Œuvre de la Pop-Culture

Titre original : Si Split Fiction est exceptionnel, c'est aussi parce qu'ils s'inspirent avec brio de chef-d'œuvre du jeu vidéo et du cinéma

C’est, en ce début d’année 2025, le jeu vidéo le mieux noté. Un titre atypique qui reprend le savoir-faire du studio et qui séduit la presse et le public. S’il cartonne autant, c’est en partie grâce à la façon dont il intègre des chefs-d’œuvre de la pop-culture dans son aventure.

Le meilleur jeu vidéo du début d'année 2025

Split Fiction est à n’en pas douter le jeu vidéo du moment, si ce n’est même de ce début d’année 2025. Un succès que l’on peut appuyer grâce à ses chiffres de ventes (2 millions en une semaine) qui ne devraient que grimper dans les mois à venir. Quelque chose dont on peut être certain en prenant en compte son succès critique : Split Fiction affiche une note de 91/100 sur metacritic, faisant de lui le jeu le mieux noté de 2025 pour le moment. Il dépasse ainsi Monster Hunter Wilds et Kingdom Come : Deliverance II. Aucun doute que les chiffres de vente devraient aussi suivre au vu de la réussite commerciale du précédent épisode du studio : It Takes Two s’est distribué à plus de 20 millions d’exemplaires, un chiffre colossal qui le place au-dessus de Zelda : Tears of the Kingdom et en-dessous de Pokémon Écarlate et Violet.

Les joueurs sont aussi unanimes de leur côté. Comme la presse, ils soulignent le rythme effréné d’une aventure aux multiples visages qui ne cessent de les émerveiller. Des expériences justifiées par l’intrigue originale. Ce sont Zoé et Mio qui campent le rôle des personnages principaux. Les deux femmes sont des auteurs qui cherchent à publier leur livre et affichent chacune une spécialité. Mio est amatrice de science-fiction et des mondes futuristes. Zoé baigne dans l'heroic-fantasy, pouvoirs magiques et dragons compris. Deux univers distincts qui servent de cadres au jeu puisque les deux héroïnes vont y être plongées à plusieurs reprises contre leur gré.

Des chefs d'œuvre que l'on redécouvre

À travers ses huit chapitres, Split Fiction alterne donc entre science-fiction et heroic-fantasy comme décor. Des fondations qui permettent peu à Hazelight Studio de mettre en avant ses références par l’environnement. Mais le studio ne se prive pas pour autant et joue à fond la carte de l’inspiration par le gameplay. À l’heure où ces lignes sont écrites, moins d’une semaine s’est écoulée après la sortie du jeu que de multiples vidéos émergent sur Internet pointant du doigt les clins d’œil fait par Split Fiction (IGN publie une vidéo, à retrouver ci-dessous, comprenant 22 références).

Les premiers sont évidents et tombent obligatoirement sous l’œil. La première histoire annexe dans laquelle Zoé et Mio se rendent les transforment en cochon. On peut alors retrouver la maison des trois petits cochons, célèbre conte pour enfants dans lequel des cochons essaient de fuir un loup qui détruit à chaque fois leur habitation de fortune. Toujours dans les premiers instants du jeu, les amateurs d’Assassin’s Creed reconnaissent le saut de la foi. Plus tard dans l’aventure, c’est au Donkey Kong arcade et aux jeux Donkey Kong Country que Split Fiction fait allusion à travers des séquences de gameplay.

Hazelight remplit Split Fiction de clins d’œil en tout genre, allant parfois du côté du cinéma et de l’animation japonaise. On aperçoit du Dune, du Seigneur des Anneaux ou encore du Sailor Moon et du Akira. Chaque chapitre en contient un lot et c’est aussi pour ça que le jeu excelle : il entre dans la zone de confort des joueurs en leur proposant des relectures d’œuvres culturelles qu’ils connaissent et surtout apprécient, le tout sans jamais s’arrêter. En plus de ça, le fait d’être deux à jouer permet de le partager : “Eh, tu as vu ?? C’est une référence à Batman" (parce que oui, il y en a une aussi)!. Quelque chose qui stimule le plaisir. Et en tant que joueur, on ne cesse aussi de vouloir ce qui se cache dans les niveaux qui suivent.

Des inspirations à la difficulté bien dosée et pour tout le monde

Cela étant dit, il faut reconnaître que Split Fiction penche plus du côté du jeu vidéo que du cinéma pour ses clins d’œil. De fait, souvent souligné par la presse et les joueurs, le point fort de Split Fiction réside aussi dans sa capacité à varier les situations et à proposer des gameplay différents. Impossible de donner une impression de répétitivité au joueur tant les séquences de gameplay sont variées même si, on le reconnaît, Split Fiction suit la même construction entre chaque chapitre.

Reste que Hazelight a été malin dans sa sélection d’inspirations, notamment les vidéoludiques. Il reprend à son compte une majorité de jeux Nintendo. Le passage des tonneaux de Donkey Kong ou la séquence de plateformes de Donkey Kong Country. On retrouve une séquence de jeu de tir en vaisseau aux allures de Lylat Wars / Starfox. Enfin, dans les derniers chapitres, c’est une morph ball qui rappelle les épisodes Metroid. Bref, les façons de jouer sont différentes mais restent toutes très faciles à prendre en main. Quelque chose de bien réalisé par la longueur mais surtout par le dosage de sa difficulté.

Depuis la sortie du jeu, joueurs et presse s’écharpent sur un point : la durée de vie. On peut lire sur Internet que pour voir les crédits de fin, il faut une vingtaine d’heures. Ou une grosse dizaine. Peut-être une petite quinzaine. En bref, personne n’est d’accord. Mais ce n’est pas pour autant que tout le monde ne dit pas la vérité. Le compteur à la fin va surtout dépendre de la souplesse à laquelle les joueurs vont naviguer entre les chapitres. Si les amateurs réguliers de jeux vidéo auront plus d’aisance, ça ne les empêchera pas d’être stimulés à travers quelques défis exigeants. À l’inverse, les non-initiés vont tirer leur satisfaction de réussir des choses difficiles pour lesquelles elles vont vraiment devoir coopérer. Des moments difficiles mais dont on arrive à réaliser qu’ils ne sont pas impossibles. De quoi, une nouvelle fois, pousser l’envie de prendre la manette.

En résumé, c’est aussi parce que Split Fiction fait vibrer la corde nostalgique de ses joueurs en reprenant à son compte et de manière maline les œuvres cultes de la pop-culture tout au long de son expérience. Un jeu vidéo aux allures de bonbon de notre jeunesse : sucré, délicieux, terriblement addictif mais surtout à partager absolument.