Analyse de 'Paradise' : Une série Disney+ captivante mais souffrant de problèmes de rythme

Titre original : Cette série Disney+ a le plot twist le plus fou de 2025 : ça n'en fait pas forcément la meilleure de l'année !

Le 26 janvier, la série Paradise débutait sur Disney+ chez nous et a bluffé ses spectateurs après son plot twist dès la fin du premier épisode. Après huit semaines de diffusion, il est l’heure du bilan. Alors, est-ce que le show s’est révélé à la hauteur de son départ marquant ?

Pour bien commencer l'année 2025, Disney s'est offert les services de Dan Fogelman, créateur de This is Us et scénariste de Raiponce, pour travailler sur une nouvelle série : Paradise. Loin du genre de la comédie, le show nous fait suivre Xavier Collins, agent chargé de la sécurité du président des États-Unis, qui retrouve ce dernier mort dans ses appartements. Accusé à tort de ce meurtre qu'il n'a pas commis, son but va être de trouver le coupable pour prouver son innocence, mais surtout de venger la mort de son ami dans une ville qui n'a pas l'air comme les autres. Avec ces prémices intrigantes, Paradise a surtout fait parler de lui avec son premier épisode qui se termine sur un plot twist, rebattant les cartes dès le début de la série. Mais est-ce que tout le reste du show est à cette hauteur ? Après huit semaines de diffusion, il est l'heure de dresser le bilan.

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Paradise, une série intrigante servie par un casting et une réalisation soignée

Ce qui a fait de Paradise un visionnage agréable, c'est tout d'abord sa réalisation particulièrement réussie. Dans la manière de filmer et le choix des plans, on sent qu'un vrai travail a été effectué pour donner un rendu très "carré" et léché à l'ensemble qui correspond bien au cadre où se déroule l'action de la série. La ville est ainsi particulièrement mise en valeur comme étant un personnage à part de l'intrigue pour que les spectateurs se rendent rapidement compte que ce côté trop parfait cache quelque chose. Cela est encore plus mis en avant par la musique du show, chose qui ne marque pas toujours dans les productions TV, mais qui propose ici des motifs assez mémorables pour donner une vraie identité à la série. Dans l'ensemble, toute la production sert à montrer le cadre idyllique où se déroule l'intrigue pour véritablement plonger le spectateur.

À côté de ça, la grande force de Paradise réside surtout dans le jeu d'acteur de ses personnages à commencer par son protagoniste principal. Dans la peau de Xavier Collins, on retrouve Sterling K. Brown, déjà vu dans This is Us, qui campe ici un rôle radicalement différent, mais avec une incroyable justesse qui rend l'agent aussi charismatique qu'attachant. On peut en dire autant de James Marsden, incarnant le président Bradford, mais également de Julianne Nicholson en Sinastra qui excelle dans ce rôle de personnage détestable, mais aux motivations compréhensibles. Encore une fois, les personnages étaient la force de This is Us, Dan Fogelman le prouve une fois de plus dans Paradise. Au-delà de ça, on réussit à se sentir captivé par l'intrigue grâce à l'utilisation maline de flashbacks tout au long de la série qui permettent de comprendre la situation actuelle. Tout cela culmine avec l'épisode 7 particulièrement haletant et qui reste l'un des temps forts du show, en plus de son pilote. Malheureusement, toutes les qualités de Paradise finissent par être éclipsées par un défaut qui devient de plus en plus flagrant à mesure qu'avance la série.

Un show Disney+ marqué par des problèmes de rythme

Après un début marquant, Paradise réussit au départ à rythmer son intrigue à base de nombreux rebondissements pour tenir le spectateur interéssé. Toute la partie enquête avec les pièces du puzzle qui finissent par s'assembler donne un côté satisfaisant au visionnage à mesure qu'on avance. Seulement voilà, on a parfois l'impression que la série dégaine des révélations majeures bien trop vite pour son propre bien. Certains points du scénario auraient mérité d'arriver plus tard, surtout quand on sait que le show s'offrira une saison deux qui s'annonce moins palpitante face à son dernier épisode. Sur internet, certains internautes évoquaient que Paradise aurait dû être une mini-série et vu ce que raconte le show, on aurait franchement tendance à le croire.

Globalement, on peut surtout reprocher à Paradise de gérer sa tension avec un rythme en dents de scie qui le dessert à mesure que l'histoire progresse. Après un départ marquant, on a droit à plusieurs révélations importantes, mais le soufflet finit par retomber passer la seconde partie. C'est particulièrement vrai face à la découverte du meurtrier du président Bradford en fin de saison un peu décevante et sortie de nulle part. Clairement, certains éléments auraient mieux fait d'être gardés pour la seconde saison, histoire de mieux maîtriser le rythme globale de l'oeuvre.

Finalement, que retenir Paradise ? En plus d'être un visionnage plutôt agréable, la série propose une réalisation soignée qui sert son propos, tout comme le jeu de ses acteurs de haut niveau qui fait que l'on se sent impliqué dans l'intrigue. Malheureusement, après un départ vraiment réussi, la série a du mal à gérer son rythme et surtout ses révélations passé la première moitié. Malgré des fulgurances comme l'épisode 7, certaines découvertes arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe et on finit par se demander s'il était nécessaire de partir sur une saison 2 tant le concept aurait pu tenir en une mini-série efficace. Néanmoins, vu les bonnes idées de cette première saison, son incroyable casting et sa réalisation soignée, on a vraiment envie de croire qu'on sera à nouveau surpris par la prochaine saison.