Découvrez Absolum : Le nouveau beat'em up de DotEmu alliant RPG et roguelite

Titre original : Aperçu Absolum du 04/03/2025

Streets of Rage 4, Windjammers 2, Tortues Ninja… Les locaux de Dotemu respirent le jeu vidéo à l’ancienne. Depuis 2017, le studio situé dans le 09e arrondissement de Paris se fait connaître au-delà de l’Hexagone grâce à une ligne directrice simple : celle de remettre au goût du jour voire de moderniser des licences de jeux vidéo des années 90. Quelque chose qu’il continue de faire en 2025 avec Ninja Gaiden : Ragebound mais dont il s’émancipe aussi avec Absolum : une licence faite maison que l’on a pu voir dans leurs studio

Le premier projet de remake concerne, en 2017, Wonder Boy : The Dragon’s Trap. Le titre est très bien reçu. Mais c’est surtout grâce à Streets of Rage 4 que la notoriété de DotEmu fait un bon. Quelque chose d’évident quand on sait que leurs sources d’inspiration viennent en partie des années arcade et des jeux de combat. Windjammers 2, qui sort le 20 janvier 2022, en est la preuve. Il est aussi développé et édité par Dotemu, il remet sur le devant de la scène le titre sorti en 1994 sur Neo Geo par SNK : un jeu où deux participants s’affrontent dans des matchs de frisbee aux mécaniques de jeux de combat. Autre preuve que le studio adore faire du neuf avec du vieux : la publication quelques mois plus tard de Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder's Revenge et la sortie récente de Metal Slug Tactics. Ce dernier essaie d’imprégner la mécanique du run’n’gun de la licence à un jeu de rôle tactique au tour par tour. Une idée brillante tirée vers le bas par des soucis techniques à sa sortie

Un genre en train de mourir, un studio plus libre que jamais

Au bout de quelques années à redonner forme à des genres et des licences oubliées, DotEmu veut quand même voler de ses propres ailes. C’est lors d’une présentation à la presse dans leurs locaux que le studio nous présente le jeu vidéo Absolum : une nouvelle licence développée et éditée par la maison. Une première pour eux. Après avoir eu une présentation détaillée du jeu et même après avoir pu l’essayer, c’est Micke Moisa, producteur et directeur créatif dans le studio, qui a expliqué depuis quand était en route le projet. Il a aussi ajouté quel besoin satisfaisait cette aventure dans la création d’une nouvelle franchise.

Ça fait 3 ans qu’on est sur le jeu. Y’a eu beaucoup de temps de production (1 an et demi, ndlr). On veut remettre en avant le genre du beat’em up qui est en train de mourir. Puis faire une nouvelle licence, ça nous donne beaucoup plus de liberté. Puis ça peut servir de tremplin pour convaincre d’autres éditeurs de gérer leurs franchises dormantes.

Le déclic pour la genèse du projet arrive assez vite. Amateurs de Streets of Rage mais aussi de Golden Axe, le titre sera un beat’em up installé dans un univers de medieval-fantasy : à travers différents stages en deux dimensions, le joueur doit éliminer les adverses à l’écran en leur tapant dessus.

On a donc Dotemu responsable de la production, qui est accompagné du studio Guard Crush pour la partie développement et SupaMonks côté dessin et animation. Au sujet de la direction artistique, Dotemu explique que la musique constitue un pilier fondateur des beat’em up et qu’il fallait faire les choses bien. Ils ont décidé de s’accompagner de Gareth Coker pour la composition de la bande-originale : un vétéran de l’industrie qui a œuvré, entre autres, sur les deux jeux Ori, Prince of Persia : The Lost Crown ou encore Halo : Infinite. Rien que ça. Et pour avoir posé nos main une grosse heure sur Absolum, on peut vous dire que les différentes musiques rendent l’expérience encore plus agréable.

Le développement d’Absolum se fait donc à trois mains entre les studios, chaque équipe assurant travailler main dans la main tout en pouvant proposer leur propre vision de la chose. Il faut toutefois noter l’absence de LizardCube pourtant impliqué sur Streets of Rage 4 : au moment de lancer le projet Absolum, le studio a été réquisitionné par SEGA pour Shinobi : Art of Vengeance.

Lancé dans le grand bain de la création d’une franchise, Dotemu n’oublie pas sa philosophie derrière son succès. Absolum bien que totalement nouveau, reste une lettre d’amour au genre du beat’em up que le studio veut revoir sur le devant de la scène.. Pas question de ne pas le moderniser. Dotemu juge alors nécessaire d’intégrer de la rejouabilité. Une rejouabilité qui se traduit de plusieurs manières.

On a joué à Absolum et j'ai pris une claque avec ce jeu vidéo ! Il s'inspire de très grands noms du jeu vidéo

Quand modernité rime avec rejouabilité

Tout d’abord, il y aura un total de quatre personnages jouables au lancement du jeu (dont deux qu’il faut débloquer au cours de l’aventure). Si chaque personnage poursuit le même but (celui de vaincre le grand méchant maléfique), ils se distinguent par leur histoire, leur personnalité et bien sûr leurs capacités au combat. Par exemple, Galandre se bat à l’épée tandis que Karl fait office de chasseur. Il est donc possible de varier les façons de jouer en prenant tel ou tel personnage en début de partie : vous n’arriverez de toute façon pas au bout du premier coup ! Absolum est pensé pour être exigeant et devrait, on ignore encore le nombre d’actes et de biomes, tenir en haleine le joueur pour sa difficulté.

Certains l’ont donc compris, Absolum se caractérise par son côté roguelite. Un genre de jeux en vogue depuis plusieurs années. Il se définit par des niveaux générés de manière procédurale, c’est-à-dire que les coffres, les pouvoirs et la disposition des terrains changent à chaque tentative. De quoi être régulièrement challengé. Pour équilibrer avec ce côté aléatoire qui peut être difficile à appréhender, le joueur récupère tout de même différentes monnaies qu’il garde même s’il meurt. Dans son quartier de repos, il peut alors utiliser ces monnaies pour améliorer ses personnages (disposer d’une résurrection, avoir plus de vie) et lui apprendre des techniques qui lui sont propres.

De quoi avoir de nouveau envie de retenter le challenge avec des pouvoirs fraîchement acquis. D’autant que manette en main, les sensations sont là. Pas besoin d’avoir passé des heures dans les salles d’arcade sur Golden Axe ou sur les Streets of Rage pour prendre en main le jeu. Chaque personnage a une capacité spéciale, une attaque légère, une attaque lourde et une roulade. Un arsenal simple qui promet quand même d’être approfondi par les différentes synergies promises par les reliques, objets et pouvoirs récupérés lors de chaque expédition. Par exemple, la capacité principale demande une barre de mana pleine. Avoir un équipement qui permet de remplir plus rapidement sa jauge de mana permet de faire des enchaînements très satisfaisants. Et comme on l’a dit, Absolum promet d’être exigeant : quelque chose que l’on a pu constater avec les mini-boss et boss qui demandent de s’y reprendre à plusieurs fois. C’est bien ce que l’on demande pour un jeu du genre.

On a joué à Absolum et j'ai pris une claque avec ce jeu vidéo ! Il s'inspire de très grands noms du jeu vidéo

Une touche de RPG

Enfin, Dotemu ne s’arrête pas là pour pour tenter de séduire. En plus d’intégrer des mécaniques de roguelite, le studio semble renouer avec, de manière amusante, le retour du RPG un peu à l’ancienne. En témoignent les succès récents de Baldur’s Gate 3, Avowed et Kingdom Come : Deliverance 2 auprès du grand public. Quelque chose qui s’imprègne en plus de façon maline avec la rejouabilité déjà observée.

Comme déjà mentionné, Absolum est un beat’em up s’installant dans un univers de fantasy. Un univers souvent propice aux jeux de rôle dont le titre reprend la formule. Il est intéressant de constater que chaque expédition, chaque tentative, peut modifier la suivante puisqu’Absolum comprend un système de quêtes qui peut modifier les environnements, peut octroyer des récompenses etc. Si l’on a trouvé des chemins cachés aux monstres différents qui changent les parties, certaines routes sont accessible une fois telle ou telle quête réalisée. Par exemple, on a pu réparer un pont grâce à une expédition, ce qui nous a permis d’avoir accès à un chemin inédit. De quoi être très enthousiaste sur les différents choix à faire.

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Nos impressions

Comme d’habitude, Dotemu arrive à surprendre. Le studio parisien semble n’avoir aucun pareil pour avoir l’idée qu’il faut pour moderniser des titres qui semblent démodés depuis plus de 20 ans. Quelque chose qu’il arrive à refaire avec Absolum, un titre beat’em up qui mélange RPG à l’ancienne et roguelite. Sa boucle de gameplay et sa direction artistique donnent vraiment envie d’en voir plus, avec un concept plus que prometteur. On aura tout de même quelques réserves, récurrentes dans ce contexte concernant ce genre de jeu, sur la densité de choses à faire, la difficulté et pendant combien de temps le titre peut nous tenir en haleine. Réponse lors de la sortie du titre à une date encore non annoncée.

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