En ce moment se déroule le Steam Néo-Fest : un événement qui arrive trois fois dans l’année sur la plateforme Steam. Il permet aux studios de montrer aux public des versions de démonstrations de leurs titres afin de se faire de la publicité, ainsi qu’aux joueurs qui peuvent découvrir de nouvelles expériences. Un passage obligé pour les curieux de jeux vidéo. Et forcément, en tant qu’amateur de World of Warcraft, c’est avec intérêt que je me suis penché sur Fellowship.
C'est en août 2024 que Fellowship est présenté pour la première fois. C'est l'éditeur, Arc Games Europe, qui dévoile une bande-annonce officielle loquace. On y apprend que Fellowship est "le tout premier MODA" : un genre de jeux où les joueurs doivent, en ligne avec d'autres, enchaîner les donjons pour récupérer des équipements et gagner en puissance. Une proposition de gameplay qui présente plusieurs (si ce n'est de nombreuses) similarités avec les donjons de pierre mythique de World of Warcraft : ce sont des donjons dont la difficulté est modulable. Plus la difficulté est élevée et plus les récompenses sont intéressantes. Un passage obligatoire pour quiconque souhaite disposer du meilleur équipement possible.
Un principe qui est donc au cœur de Fellowship. Pas étonnant d'apprendre alors que Chief Rebel, le nouveau studio derrière le projet, est composé de vétérans de l'industrie ayant bossé sur WoW, Diablo ou encore Helldivers et Battlefield.



Des donjons à la WoW, sans tout le reste
Parce que pour le coup, difficile de ne pas voir du World of Warcraft récent dans Fellowship. Tout se ressemble : l'interface, les barres de vies des adversaires, le nom de certains sorts... Même le décompte des dégâts en temps réel ressemble à l'une des fonctionnalités créées par les joueurs (les add-on). J'ai pu prendre très rapidement mes marques mais il faut reconnaître que tout le superflux a été mis de côté dans Fellowship. Le titre se concentre vraiment sur la complétion de donjons en groupe. Il peut servir de porte d'entrée à ceux ayant toujours souhaité se lancer dans le MMO mais qui n'ont jamais passé le pas par peur d'être submergé par le contenu.
En témoigne la présence d'un tutoriel, qu'il est possible de passer, qui enseigne les basiques en un petit quart d'heure. Le joueur peut alors choisir son rôle entre trois disponibles : tank, spécialisé dans le maintien de l'attention des ennemis ; le soigneur, responsable de la vie des membres du groupe ; et les DPS / damage dealers responsables d'infliger la majorité des dégâts aux ennemis. Plusieurs classes sont disponibles et il est facile d'échanger entre les donjons grâce au quartier de repos. Une fois les derniers préparatifs terminés, il suffit juste de s'inscrire en file d'attente pour trouver d'autres coéquipiers afin de faire un donjon.



Un nouveau genre qui séduit, encore faut-il qu'il fidélise
Dans la version de démo, il existe quatre donjons différents. Comprenez qu'ils habitent des ennemis différents, aux mécaniques qui leur sont propres. Il faut donc adapter, à plus haut niveau, son comportement pour en venir à bout. Pour terminer un donjon, il faut alors vaincre le boss de fin ainsi qu'un nombre suffisant d'ennemis. Le coffre apparaît alors, comportant une récompense pour chacun des membres du groupe. C'est comme ça que l'on améliore son personnage (avec de l'équipement et parfois des nouveaux sorts) et que l'on peut débloquer des niveaux de difficulté supérieurs. Plus celui-ci est élevé, plus l'équipement récupéré sera de meilleure qualité.
Les donjons s'enchaînent très bien et il n'y a pas vraiment de problème de rythme. On peut tout à fait décider de se lancer une partie entre midi et deux par exemple tant la proposition est efficace. Pas de composants à récupérer (si ce n'est des gemmes à haut niveau). Le seul reproche que l'on peut faire à Fellowship pour le moment est probablement sa lenteur. La qualité des pièces récupérées à bas niveau est trop peu importante et certains joueurs peuvent vite se lasser de la répétitivé des donjons pour obtenir un équipement de qualité commune.
En tout état de cause, si Fellowship pouvait faire l'objet de jugements pour s'être auto-proclamé le premier jeu d'un nouveau genre, on ne peut pas lui voler le fait que son concept présente de l'intérêt. Si Chief Rebel tient ses promesses comme affichées sur Steam "avec des mises à jour saisonnières, des modificateurs de donjon et de nouvelles fonctionnalités et récompenses (...) vous ne manquerez jamais de contenu de haut niveau", il est probable que Fellowship soit véritablement le point de départ d'un nouveau genre pour beaucoup de joueurs. Mais aussi pour ses concurrents à qui il peut servir de sources d'inspiration.