La puissance des consoles fascine, mais est-ce vraiment l’essentiel pour une meilleure expérience de jeu ?
L’avenir du jeu vidéo
Souvent, lorsque l’on évoque l’avenir du jeu vidéo, on parle de jeux plus réalistes que jamais, avec un monde ouvert gigantesque et des choix qui peuvent réellement influencer notre aventure. Seulement, pour que les ambitions des développeurs se réalisent, il faut de bonnes consoles (ou un bon PC). Entre ce que les studios voudraient faire et ce qu’il est réellement possible de faire, il y a une différence.
Plusieurs chefs-d’œuvre ont déjà été confrontés à ce problème. Pour The Legend of Zelda : Ocarina of Time , par exemple, Nintendo aurait voulu afficher des environnements encore plus détaillés. Pareil pour Final Fantasy VII et la PS1 : "Nous voulions un monde entièrement 3D, mais nous avons dû utiliser des arrière-plans pré-rendus à cause des limites de la PlayStation." – Yoshinori Kitase. On peut donc arriver à la conclusion que le réel enjeu est la puissance des consoles, mais le créateur de la première Xbox n’est pas de cet avis.

Le marketing de Xbox selon le créateur de la première console
Lorsque la première Xbox débarque sur le marché en 2001, elle est l’une des consoles les plus puissantes de sa génération. Depuis, à chaque sortie de nouvelle machine, le marketing mise tout sur la “puissance” de son produit, notamment contre PlayStation. Même encore aujourd’hui, avec la sortie imminente de la Nintendo Switch 2, ce qui importe à beaucoup de joueurs, ce sont ses capaxités, qui pourrait être comparée à la PS4.
Toutefois, penser que c’est tout ce qui compte, c’est faire fausse route, selon Seamus Blackley, le créateur de la première Xbox, dans une interview à VideoGamer : “La bataille du contenu ne repose plus sur ce genre de prouesse technique, mais sur d’autres aspects.” Pour lui, ce qui importe vraiment, c’est toute l’expérience que vous donnez aux joueurs et la manière dont les jeux peuvent être immersifs. Il regrette que Microsoft n’ait pas choisi cet angle pour son marketing.
"La façon dont ils ont géré cette marque et son histoire par la suite, ce n’est pas ma ptain de faute. Je n’aurais pas fait les choses de la même manière, je ne sais pas si cela aurait été plus ou moins réussi, mais je pense sincèrement que ce discours sur la puissance est inutile aujourd’hui."

Si vous étiez déjà un joueur dans les années 90, cela vous rappelle peut-être lorsque les éditeurs faisaient la compétition pour savoir qui avait le plus de bits sur sa console. Pour rappel, un bit fait référence à la largeur du processeur central (CPU) et parfois du processeur graphique (GPU), c'est-à-dire au nombre de bits qu'il peut traiter simultanément. Plus un processeur a de bits, plus il peut manipuler de données en une seule opération, ce qui influence la puissance de la console. Seulement, depuis les années 2000, ce marketing est devenu désuet puisque cela ne reflète plus fidèlement la puissance réelle d'une console. D'autres facteurs, comme la fréquence du processeur, la quantité de mémoire RAM et les performances du processeur graphique, ont pris le dessus.