Kingdom Come Deliverance 2 : Un RPG médiéval captivant qui succède à Skyrim avec un score impressionnant de 88/100

Kingdom Come Deliverance 2 fait pas mal de bruit depuis sa sortie début février. Alors, vous vous demandez sans doute d’où sort ce jeu de rôle aux parti-pris si radicaux ? Eh bien, voici la réponse !

Dans ce jeu, les gens qui puent sont repérés à l’odeur et les PNJ remercient le ciel si vous leur offrez des objets (alors que vous cherchez juste à vider votre inventaire). Je suis, je suis ? Kingdom Come Deliverance 2, bien sûr ! Le RPG de simulation médiévale, sorti début février sur consoles et PC, fait partie des jolis succès de ce début d’année : 2 millions d’exemplaires vendus en moins de deux semaines et un Metacritic à 88/100. IGN le compare même aux hits de Bethesda (The Elder Scrolls, Fallout). “Kingdom Come Deliverance 2 donne l'impression d'avoir repris le flambeau”, écrit le célèbre média américain.

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Bohemian Rhapsody

Un petit couronnement pour le titre de Warhorse qui, pourtant, a des parti-pris assez radicaux. Dans Kingdom Come Deliverance, on incarne Henry, le fils d’un forgeron qui gravit les échelons auprès de la noblesse dans la Bohême du 15ème siècle (en gros, la République Tchèque d’aujourd’hui). Dès son premier épisode, la licence fait de la reconstitution historique son cheval de bataille : même s’il y a évidemment une part de fiction là-dedans (comme le personnage d’Henry lui-même), les villes, les conflits majeurs et les personnages les plus importants ont réellement existé. Mais il y a surtout deux choses qui font “vrai” dans Kingdom Come : le visuel (l’échelle des décors, leur relief, la routine des PNJ) et les mécaniques de jeu, qui filtrent très souvent avec la simulation. Les combats et la gestion de l’équipement, notamment, sont très importants sur ce point.

Des inexactitudes historiques qui ont fait parler :

Même si l’ambition de recréer la Bohême du 15ème siècle est tout à fait honorable, l’histoire de Kingdom Come Delivrance a connu quelques grincements. À l’époque du premier volet, en 2018, le média Eurogamer a souligné l’absence de personnes de couleur (à l’exception de la tribu des Coumans et d’un peuple turc de la steppe eurasienne). Au cours du développement, Warhorse, et en particulier son co-fondateur et creative director Daniel Vávra, a plusieurs fois avancé que, sur la base de nombreuses recherches, la Bohême de l’époque était d’un blanc immaculé. Ce que contredit un historien interrogé par Eurogamer. Dans Kingdom Come 2, les idéaux de Vávra semblent avoir été mis de côté. Le titre a même été qualifié de “woke” pour avoir introduit plus de personnages de couleur ainsi que des romances homosexuelles.

Kingdom Come Deliverance 2 : Noté 88/100, ce jeu vidéo ultra immersif est considéré comme la relève de Skyrim, mais quelle est son origin story ?

C’est un forgeant qu’on devient forgeron

Tous ces ingrédients (le visuel et les mécaniques), Kingdom Come Deliverance premier du nom les avaient déjà en 2018. Mais ce qu’il y a d’aussi enthousiasmant avec la suite, c’est que la plupart des idées et mécaniques portent à présent vraiment leurs fruits. C’est par exemple le cas des combats, pas évidents à prendre en main par le passé et qui relevaient même du calvaire quand les ennemis se pointaient à plusieurs. Vous l’aurez compris, ce n’est plus le cas maintenant, et d’un point de vue général, tous les aspects du jeu ont fait ici l’objet d’un plus grand soin, que ce soit les quêtes, désormais plus rythmées et captivantes, l’exploration ou même la technique. À bien des égards, Kingdom Come 2 est une forme d’aboutissement pour la formule de Warhorse.

Ce que nous faisons (avec Kingdom Come 2), c’est ce qu’on imaginait avec le premier opus mais nous n’étions pas en mesure de le faire parce que nous n’avions pas les ressources et l’expérience nécessaires. Maintenant, nous avons prouvé que le concept de base fonctionne et nous pouvons l’amener à un autre niveau - Daniel Vávra, creative director de KCD 2 (dans une vidéo YouTube)

Nids de poule sur les routes de Bohème

Surtout qu’à sa sortie il y a 7 ans, Kingdom Come 1 n’était pas en grande forme… Le RPG est arrivé dans nos contrées avec une “flopée de bugs et de soucis d’animation”, avons-nous écrit dans notre test de 2018. La liste est assez longue : “animations faciales figées, scripts de quêtes récalcitrants, synchronisation labiale totalement à la rue dans la majorité des langues (même en anglais), absence de doublage sur de nombreux dialogues, pathfinding foireux”. En bref, c’était pas jojo, ce qui n’a pas empêché le jeu de bien se vendre : 500.000 exemplaires en deux jours, le million en une semaine et plus de 8 millions aujourd'hui. De son côté, le second épisode est sorti dans un bien meilleur état : le développement du premier volet a débuté avec 11 personnes et pour la suite, l’équipe s’est agrandie jusqu’à 250 employés.

Malgré ces gros écueils techniques, le premier Kingdom Come s’est donc bien vendu, voire très bien vendu. Il faut dire qu’avant 2018, le studio avait déjà ses fidèles : Kingdom Come a été en partie financé grâce à un crowdfunding achevé en 2014, qui s’est par la suite poursuivi sur le site de l’équipe. Au final, les développeurs ont récolté près de 2 millions de dollars grâce à quelques 38.000 contributeurs. L’un dans l’autre, pas étonnant que Kingdom Come Deliverance 2 soit aussi apprécié. Warhrose prévoit d’ailleurs trois gros DLC pour le titre, attendus en été, automne et hiver prochain.