En 1966, un western a marqué l’histoire du cinéma en introduisant un méchant aussi charismatique qu’impitoyable. Retour sur l’interprétation inoubliable de cet acteur.

Un antagoniste aussi froid que redoutable

Dans Le Bon, la brute et le truand, Lee Van Cleef incarne Sentenza, un tueur sans scrupule aussi méthodique qu’effrayant. Surnommée “La Brute”, il incarne le mal à l’état pur, un homme prêt à tout pour atteindre son objectif : retrouver un trésor caché en pleine guerre de Sécession. Dès sa première scène, il impose son autorité en exécutant froidement un homme et sa famille après avoir obtenu les informations qu’il voulait. Ce moment glaçant donne immédiatement le ton et place Sentenza parmi les antagonistes les plus marquants du cinéma.

Son regard perçant, son sourire carnassier et sa gestuelle contribuent à faire de lui un personnage inoubliable. Contrairement aux autres figures du western qui peuvent avoir un code d’honneur, Sentenza ne recule devant rien. Il joue sur plusieurs tableaux, collaborant tantôt avec l’armée nordiste, tantôt avec des criminels, sans jamais perdre de vue son intérêt personnel.

Un méchant culte qui traverse les génération

Si le film de Sergio Leone est devenu un classique du western spaghetti, c’est en grande partie grâce à ses personnages iconiques. Face à Clint Eastwood (Blondin) et Eli Wallach (Tuco), Lee Van Cleef tient un rôle essentiel dans la dynamique de l'ensemble. Son duel final sous tension, sur fond de la célèbre musique signée Ennio Morricone, est l’un des moments les plus mémrables du cinéma.

L’influence de Sentenza dépasse largement le cadre du western. Son image fait écho à de nombreux artistes, dont Akhenaton du groupe IAM, qui s’est inspiré de son nom pour son alter ego à qui il ne faut pas faire confiance. Plus largement, le personnage de la brute a influencé la représentation des antagonistes froids et calculateurs dans la pop culture.