Depuis la sortie de Palworld, Nintendo essaye de rendre justice à sa licence de cœurs Pokémon face à Pocket Pair qui aurait copié une majorité des concepts de leur saga.
Nintendo cible Palworld avec de nouveaux brevets
En septembre 2024, Nintendo et The Pokémon Company ont intenté une action en justice contre PocketPair, accusant Palworld de violer plusieurs de leurs brevets liés aux mécaniques de la franchise Pokémon. Dans la liste, on y retrouve :
- Lancer un objet sur un personnage dans un champ et déclencher un combat
- La capture de monstres en monde ouvert, en dehors des combats
- L’invention consistant à chevaucher des créatures en monde ouvert
Parallèlement, Nintendo a déposé plusieurs demandes de brevets similaires déjà établis au Japon pour les États-Unis afin de renforcer sa position juridique à l’échelle mondiale au niveau de sa propriété intellectuelle. Si certains de ces brevets finissent par être acceptés, Nintendo pourrait jouer sur plusieurs fronts juridiquement afin de lancer un procès aussi aux Etats-Unis' et ainsi limiter ou faire interdire Palworld dans certains pays.

Des obstacles juridiques aux États-Unis
Malgré ces efforts, toutes les initiatives prises par Nintendo n’ont pas abouti comme la firme l'espérait. Ce sont pas loin de 23 brevets déposés par la firme japonaise, dont 22 qui ont été refusés jusqu'à maintenant. À titre d'exemple, une de leurs demandes de brevet datant de mai 2024 et portant sur la transition fluide entre différentes montures dans un jeu vidéo a été rejetée par l’office américain des brevets en décembre 2024, le jugeant non inventif par rapport à des productions déjà en place antérieurement. Une seule n’a eu de réel verdict, pour cause elle n’était pas assez précise et beaucoup trop vague. Cette décision complique la stratégie juridique de Nintendo, limitant partiellement sa capacité à poursuivre Pocket Pair pour violation de brevet aux États-Unis.
Cette affaire souligne les défis que rencontre Nintendo à protéger au maximum sa propriété intellectuelle à l’international. Alors que l’issue de la bataille juridique au Japon reste incertaine, l'échec partiel aux États-Unis montre que Nintendo n’est pas intouchable face à d’autres développeurs voulant reprendre des idées de mécaniques pour leurs jeux.