Vingt-trois ans après sa sortie en salle, ce film de SF avec George Clooney continue de susciter des avis mitigés. La vedette avoue que le marketing de l’œuvre a fait défaut, ce film n’a-t-il vraiment rien pour lui ?
Il n’atteindra jamais la Lune
C’est vingt-trois ans après la sortie de Solaris que George Clooney, son acteur tête-d'affiche, s’est exprimé sur l’échec de ce film de SF. La vedette a exprimé son regret face au déficit commercial, pointant du doigt une stratégie de marketing malavisée. Selon lui, la promotion du film s'est faite dans la précipitation, présentant Solaris comme un thriller de science-fiction grand public, axé sur l'action et agrémenté d'une scène de nudité de Clooney.
Nous n’avons pas réussi à le vendre comme le film qu’il est (...) Nous savions que c’était un film polarisant qui n’était pas conçu pour être un blockbuster. - Georges Clooney.
Cette approche a induit en erreur les spectateurs, qui se sont retrouvés devant une œuvre contemplative et psychologique explorant des thèmes complexes tels que la culpabilité, la perte et la nature de la réalité. Le public ciblé par ce type de film plus lent et plus profond n'a donc pas été atteint. Un écart entre la promotion et le contenu en tant que tel qui a pu perdre le public et affecter l'appréciation du film, Solaris présente un petit score de 66 % (presse) et 59 % (note spectateurs).
Malgré un casting prestigieux - avec notamment Viola Davis (The Woman King, La Couleur des Sentiments), Natascha McElhone (Ronin, Truman Show), Jeremy Davies (Il faut sauver le soldat Ryan) - et une équipe de production chevronnée, le film n'a pas réussi à trouver son public, récoltant “seulement” 30 millions de dollars au box-office mondial, pour un budget de 47 millions.
Mal-aimé mais pas de tous
Réalisé par Steven Soderbergh (Ocean's Eleven, Contagion), Solaris est un remake du film original du même nom d'Andreï Tarkovski (lui-même adapté du roman de Stanisław Lem) et avait pour ambition d'explorer les profondeurs de la psyché humaine dans un contexte spatial. Les critiques ont été partagées, certains saluant l'ambition et la profondeur de l'œuvre, tandis que d'autres ont regretté son rythme lent et son manque d'accessibilité. Dans sa critique sur Écran Large, le journaliste va même jusqu’à considérer le film comme un "chef-d'œuvre spatial" qui invite à la contemplation et à la remise en question de notre propre existence.
Solaris reste, selon une partie du public plus alerte des films de contemplation, une œuvre marquante dans la filmographie de Steven Soderbergh et de George Clooney, dont l’existence n’est à ne pas renier. Malgré son échec initial, Solaris plaît à ces spectateurs qui lui reconnaissent une esthétique soignée et apprécient la bande musical composée par Cliff Martinez, l’ancien batteur des Red Hot Chili Peppers, qui a aussi travaillé sur la musique de War Dogs, Vice et même pour Ubisoft, sur Far Cry 4.