Quelques années après le succès de Basic Instinct, Sharon Stone a bien failli risquer sa carrière pour l’amour d’un projet dans lequel elle s’est entièrement investie.

Un projet qui aurait pu coûter cher

Sharon Stone est aujourd'hui une légende incontestée du septième art. Mais malgré son succès et son statut, l'actrice de Basic Instinct et Casino a bien failli tout perdre à Hollywood dans les années 90. Quelques années après avoir pris part au film de Paul Verhoeven, Sharon Stone par TriStar Pictures pour mener Mort ou Vif (The Quick and the Dead), un western. La société de production la nomme alors coproductrice exécutive et lui laisse choisir le casting et le réalisateur. Elle sélectionne alors des inconnus : Sam Raimi, qui vient de terminer Evil Dead, Russell Crowe, un acteur débutant, et le tout jeune Leonardo DiCaprio. Des choix alors contestés par le studio. "J'ai rencontré beaucoup de résistance pour ce film", a expliqué l'actrice en 2021. "Je voulais Leo DiCaprio : "Paie-le de ton propre argent". Je voulais Russell Crowe : "Pourquoi veux-tu ce type qui n'a joué qu'un skinhead avant ?". Je voulais que Sam Raimi réalise : "Sharon, pourquoi te tires-tu toujours une balle dans le pied ?". Après ça, ils m'ont banni du studio pendant huit ans".

Un instinct visionnaire

Ces grands noms du cinéma contemporain étaient encore à l'époque des inconnus. Pourtant, Sharon Stone les a choisis et a décidé de leur accordé tout sa confiance. Un soutien qui s'est avéré insuffisant : Mort ou Vif n’a rapporté que 18,6 millions de dollars au box-office mondial, pour un budget estimé à 32 millions de dollars. Quoi qu'il en soit, ce film a permis de lancer définitivement la carrière de toute cette équipe. Sam Raimi a fini par réaliser la trilogie Spider-Man, Leonardo Dicaprio est devenu le plus grand acteur de sa génération, tandis que Russell Crowe a remporté l'Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans Gladiator.