Retour de la trilogie Shrek sur Netflix : Un milliard de dollars et la lutte contre Disney

Titre original : Plus d’un milliard de dollars : c’est l’une des meilleures trilogies de films d’animation, elle fait son grand retour sur Netflix !

Si Disney reste un acteur majeur de l’animation occidentale, il est un studio particulier qui a permis d’ébranler l’hégémonie du papa de Mickey. C’est avec un conte de fée comique que Dreamworks va s’affirmer comme une concurrent direct.

Dans ce game ils ont tous peur de Disney

Au milieu de l’année 2001, le studio d’animation Dreamworks (jusqu’alors surtout connu pour Small Soldiers et Fourmiz) distribue son Shrek, l’adaptation assez libre d’un livre écrit par William Steig en 1900. À sa sortie, le film d’animation 3D est un succès immense, si grand qu’il deviendra le premier long métrage à recevoir l’Oscar du meilleur film d’animation devant Monstres et Cie et l’excellent Jimmy Neutron, un garçon génial. Avec plus de 490 millions de dollars au box-office durant son exploitation, Shrek a, à sa suite, permis à Dreamwork de disposer d’une licence que le studio ne rechignera pas à exploiter.

Malgré quatre longs-métrages entre 2001 et 2010, deux spin-offs dédiés aux personnages du Chat Potté et une myriade d'adaptations en jeux vidéo, la saga a connu une très longue pause avant l’annonce il y a quelques semaines d’un prochain Shrek 5 qui verrait le retour du cast original. En attendant cette sortie qui ne devrait pas se faire avant quelque temps, Netflix vient tout juste d’annoncer la distribution des trois premiers films de la saga sur sa plateforme de VOD.

Prendre une carte abonnement Netflix sur Micromania


Bataille pour le trône

Il faut dire qu’avec Disney qui thésaurise ses propres productions derrière son Disney+, Netflix se doit de pouvoir proposer une offre alternative de qualité. Si le géant du streaming américain dispose déjà d’un catalogue d’animation japonaise et chinoise fourni, sa capacité à distribuer des œuvres occidentales s’avère tout aussi essentielle pour attirer le public, qu’il soit jeune ou adulte. Ainsi, bien que Netflix cimente ici son partenariat avec le studio cofondé par Steven Spielberg, le distributeur a aussi par exemple pu nouer des liens forts avec Aardman, studio britannique dont le célèbre Chicken Run avait d’ailleurs été co-produit avec Dreamworks.

Les années de domination totale de Disney sur le cinéma d’animation occidental semblent désormais remises en question. Avec la montée de Sony Animation (notamment porté par ses Spider-Verse), d'un Dreamworks qui a connu une nouvelle fois le succès avec sa saga Dragons et d'une myriade de productions indépendantes, de nombreuses barrières ont pu sauter au sein de l'industrie. Si la firme à la souris est loin d'être complètement dépassée, le box-office de Vaiana 2 en étant la preuve, l’entreprise fait désormais face à une concurrence accrue et des spectateurs bien plus critiques de ses productions.