C’était attendu, c’est désormais officiel : Ubisoft va procéder à la fermeture d’un studio et va supprimer 185 emplois. Est-ce le premier signe d’une restructuration plus importante ?
Fermeture et licenciements
Cela fait plusieurs mois maintenant que nous évoquons les problèmes rencontrés par l’éditeur français Ubisoft. Privés des ventes qu’il aurait espéré bonnes de Star Wars Outlaws et ayant repoussé plusieurs fois Assassin’s Creed Shadows, les papas de Rayman ont par le passé reconnu qu’ils n’atteindraient pas leurs objectifs, révélant une révision des prévisions pour l'exercice 2024-25. Au premier semestre, Ubisoft enregistrait une perte nette consolidée de plus de 246 millions d’euros. Résultat ? Le cours de bourse du groupe a plongé à une vitesse vertigineuse. La firme à la spirale affirmait cependant les objectifs pour l’ensemble de l’année avec un net bookings d’environ 1,95 milliard d’euros. Malheureusement, suite au report d’Assassin’s Creed Shadows à mars 2025, Ubisoft a également annoncé revoir ses perspectives à la baisse avec un net bookings pour l’exercice 2024-25 s’élevant finalement à 1,9 milliard d'euros.

“Si Ubisoft veut survivre, le groupe doit devenir une organisation plus légère, c'est-à-dire plus petite, et plus efficace, entièrement concentrée sur ses grandes franchises”, prévenait Christopher Dring, ancien boss du site GamesIndustry, au début de l’année. Alors que de nombreux spécialistes estiment qu’Ubisoft connaîtra une restructuration massive en 2025, l’éditeur français vient d’annoncer la fermeture de son studio britannique basé à Leamington, ainsi que la suppression de 185 emplois. Anciennement connu sous le nom de FreeStyleGames, Ubisoft Leamington a récemment aidé au développement de titres tels que Star Wars Outlaws ou encore Skull and Bones. L’éditeur français assure cependant que certains employés du studio conserveront un emploi via des contrats à distance.

“Restructuration ciblée”
En plus de la fermeture des locaux à Leamington, les bureaux d'Ubisoft à Düsseldorf, Stockholm et Newcastle (Ubisoft Reflections), seront réduits. “Dans le cadre de nos efforts continus pour prioriser les projets et réduire les coûts afin d'assurer la stabilité à long terme d'Ubisoft, nous avons annoncé des restructurations ciblées”, a déclaré le groupe. Il reste maintenant à voir si cette vague de licenciements est la première d’une longue série pour cette année, comme le supposent certains analystes, et quelles seront les décisions de la firme afin de se sortir des difficultés. Récemment, Ubisoft déclarait “examiner et poursuivre diverses options stratégiques” afin d’améliorer “l'efficacité opérationnelle” et “maximiser la création de valeur”.

Voir Assassin's Creed Shadows sur Fnac
Sur les réseaux sociaux, des employés de Playground Games (Fable, Forza Horizon), eux aussi à Leamington, publient des messages de soutien à leurs camarades touchés. “Nous sommes vraiment désolés d'apprendre les pertes d'emploi à Ubisoft Leamington, ça craint vraiment”, écrit David Springate, Chief Engineer chez Playground. “Si vous êtes concernés, n'hésitez pas à nous contacter, nous recrutons pour Fable (...). Nous sommes juste au coin de la rue !”, ajoute-t-il.